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Je suis heureux. Ouais, pour la première fois depuis longtemps, et je le suis pour toutes sortes de raisons différentes.

La première. Je pense qu'actuellement, je suis en train de tomber pour Dalia, la fille bavarde aux cheveux bruns, ouais, la petite française qui m'a foncé dedans causant ainsi un accident.

La deuxième. J'ai rencontré le sourire de mon meilleur ami. Elle s'appelle Jemma, c'est une jolie brune aux yeux noisette. Elle est plutôt petite de taille, même si je n'en suis pas sûr. Elle est du genre timide mais c'est une fille très créative, elle m'a avoué qu'elle aime dessiner, composer, écrire, construire, créer quoi.

La troisième. C'est aujourd'hui que je sors de l'hôpital, presque deux mois après mon réveil, je sors enfin. Ce mois a été dur, j'ai dû me réhabituer à marcher, à bouger et à faire de moi-même tout ce que je fessais dans mon quotidien.

Je n'arrive pas à croire ce que je vais dire mais cet endroit va me manquer, les longues visites de Dalia, les blagues douteuses que fessait Iain quand il venait ici, Elizabeth et ses discours à propos du faite qu'elle tenait à moi et qu'il fallait absolument que je sorte d'ici. Sans oublier que c'est ici que j'ai réussi à renouer avec mes parents et Skylar.

Lorsque mon corps fut hors de l'hôpital, l'air frais de Londres me frappe en plein visage, mes yeux voyagent afin de voir tous ce qui m'entoure, j'ai l'impression de redécouvrir le monde. Alors que je m'apprête à monter en compagnie d'Iain, Elizabeth et mes parents dans la voiture de ces derniers, une voix m'arrête. Je me retourne et tombe nez à nez avec Dalia qui parvient à s'arrêter devant moi, elle reprend son souffle en blaguant sur le fait qu'elle n'est pas très sportive. La minute d'après, avant que je ne puisse réagir, elle avait déjà plaqué ses lèvres rosées contre les miennes, provocant une décharge dans tout mon être. Tout d'abord, j'ai été surpris, puis je l'ai finalement prise dans mes bras et j'ai répondu au baiser. Oubliant tout, comme si nous étions seulement deux dans ce monde. J'aurais aimé l'embrasser plus longtemps mais elle s'est détaché puis m'a glissé un petit bout de papier dans les mains et a enfin renoué mes lèvres avec les siennes. Sauf qu'ensuite, elle m'a soufflé qu'elle m'aimait avant de partir en courant.

Bien sûr, sur tout le trajet jusque chez mes parents, Iain et Elizabeth n'ont pas arrêté de me taquiner à ce sujet, tandis que mes parents me jetaient des regards amusés avec un petit sourire.

J'avais soufflé avant de sortir le bout de papier qu'elle m'avait donné.

«Ceci n'est pas la réalité. Rien de tout cela n'est vrai. Ni toi, ni moi.»

BattementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant