Chapitre 11 : Une discution apaisante.

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- Vous n'êtes pas obligé de me le dire si vous ne voulez pas.
- Si, répond-elle. Quand j'étais petite, j'ai vu ma soeur se noyer sans que je puisse faire quoi que ce soit.
- Je suis vraiment désolée.
- Ne le soit pas, dit-elle en essayant de sourir. Je n'ai pu rien faire et j'ai perdu ma petite soeur. Ça a été un choc toute mon enfance. Alors je te comprends. Je sais ce que tu ressens tu ne peux rien faire pour la sauver.
- C'est ça. Le pire c'est que la vision de ma soeur, elle me demande de la sauver mais je ne sais pas ou elle est, dis-je avec les larmes aux yeux.
- Ça va aller. J'en suis sûr, sourit-elle.
- Ça me fait du bien de parler avec quelqu'un qui me comprend.
- Je contente de pouvoir t'aider à aller mieux.
On parlait encore pendant un moment et j'avais mal au ventre.
- Aïe, dis-je en faisant la grimace.
- Qu'est-ce que tu as ?
- J'ai mal au ventre.
Je remonte mon t-shirt et vois des bleus. J'ai de plus en plus mal et je me mets à pleurer quand la douleur s'intensifie.
- Vous voyez je ne ments pas. Elle est en danger !
- Calme toi, dit-elle doucement. J'appelle le médecin.
- Non ! Je ne veux pas qu'ils sachent ce qu'il se passe.
- Tu ne peux pas rester comme ça.
- Si je leurs dis, ils vont me demander comment j'ai eu ces bleus et ils croiront que je suis folle.
- Comme tu veux mais il faut au moins que tu prennes quelque chose pour la douleur.
- Oui.
J'avais mal mais j'essayais de ne pas le montrer. J'ai demandé à une infirmière qu'elle me donne un doliprane. On a continué à parler avec ma prof et ça m'a fait du bien. Je sais qu'elle me comprend. Elle est repartie et elle m'a quand même laissé les cours. J'ai réussi à dormir un peu et je n'ai pas eu la vision de ma soeur. Je ne sais pas quoi en penser. Pourquoi je ne vois pas la vision de ma sœur ? Est-ce qu'elle va mieux ? Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose ? J'ai dormi toute l'après-midi. Je me suis bien reposée et j'ai repris des forces. Les bleus sur mon corps se voyaient encore mais je n'avais pas plus trop mal. J'arrive maintenant à me lever sans difficulté. Le soir, le médecin est venu voir comment j'allais.
- Bonjour. Comment allez-vous, demande-t-il.
- Je vais beaucoup mieux, souriais-je. Je pourrais sortir quand ?
- Vous ne dites pas ça juste pour sortir plus tôt ?
- Non pas du tout, je me sens mieux et je n'ai pas mal à la tête.
- D'accord. Vous pourrez sortir pas avant jeudi.
- Merci.
Il est ressorti et une infirmière est passé prendre ma tension.
- Vous avez 12,7 c'est beaucoup mieux. Je vois que vous avez repris des forces.
- Oui ça va mieux.
Quand elle est sorti, je suis restée seule. J'avais encore peur pour ma soeur mais je ne sais pas pourquoi, j'étais apaisée. J'avais repris des forces et j'avais plus que deux jours à tenir dans cette chambre d'hôpital. Le soir, une dame m'apporta un plateau et j'ai presque tout mangé. Je regarde l'heure il est 20h30. J'entends frapper et je me demande qui c'est. James entre et je suis contente de le voir.
- Vous avez une piste pour retrouver ma soeur.
- Non je suis désolé. Sinon vous allez mieux ?
- Oui, je vais mieux.
- Je vous trouve beaucoup en forme. Qu'est-ce qui vous a redonné le sourire ?
- J'ai vu ma prof de maths qui m'a apporté mes cours et elle m'a dit des trucs qui m'ont fait du bien.
- Ah bon. T'en mieux ça me fait plaisir que vous allez mieux.
- Je vous ai apporté des magazines pour vous occuper. Je ne pense pas que vous allez regarder vos cours, sourit-il.
- Non je n'ai pas vraiment envi. Merci pour les magazines.
- De rien. Vous pourrez sortir quand ?
- Le médecin m'a dit que je pourrais sortir jeudi. Plus que deux jours à tenir.
- Vous avez eu d'autres visions ?
- Non mais j'ai eu d'autres bleus au ventre mais ne vous inquiétez pas je n'ai plus mal.
- Ça vous est arrivé quand ?
- Dans l'après-midi quand ma prof était là.
- Vous l'avez dit au médecin ?
- Surtout pas ! Je ne veux pas qu'il le découvre. Ils ne doivent pas savoir ce qui relit ma soeur et moi. Il n'y a que vous, Chris et ma prof. Même mes parents ne sont pas au courant.
- Comme vous voulez.
On a parlé pendant une demi-heure mais il devait y aller car les visites étaient pas autorisées. J'ai allumé la télé mais je ne la regardais pas vraiment. J'étais dans mes pensées. Je me sentais beaucoup plus calme pourtant ma soeur a toujours disparu. J'ai zappé les chaînes mais il n'y avait rien de bien. J'ai donc éteint la télé et j'ai essayé de dormir.
J'étais dans un parc que je ne connaissais pas. Il faisait beau mais j'avais la sensation d'avoir froid. Je marchais le long du lac mais c'était comme si ce n'était pas vraiment moi qui faisait l'action. C'était une sensation vraiment étrange. C'est comme si j'entendais des voix me parler dans la tête. Souvent ce n'est pas bon signe d'entendre des voix. Elle me chuchotait des choses.
- C'est lui qui l'a kidnappé. Tu le connais.
J'avais peur de ce qu'elle disait. Qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce un rêve ou une vision ? Est-ce que c'est ma soeur que veut me dire quelque chose ? Je ne sais pas. Cette voix répétait sans cesse que c'était quelqu'un que je connaissais. Mais qui ? Qui s'est que je connais ? Celui qui a kidnappé ma soeur ? C'est peut-être un rêve qui n'a aucun rapport. Je suis perdue. Je veux me réveiller.
J'ouvre les yeux, j'étais allongée sur le lit. Je prends mon portable posé sur la petite table de nuit et je regarde l'heure. Il est 7h. J'ai dormi longtemps, je suis un peu étonnée. Je repense à mon rêve et je ne comprends toujours pas. Pourquoi ce rêve ? Et pourquoi dans un parc ? Je ne comprends vraiment. Est-ce une vision ou un simple rêve. Je suis perdue dans mes pensées quand une dame me sortait de ma rêverie.
- Bonjour ! Voilà votre petit déjeuné.
- Merci, souriais-je.
Elle est sortie de la chambre et j'ai mangé.


Tome 1 : Lié Par Le SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant