Chapitre 7

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    C'était presque irréel. 

   Je me dis aujourd'hui que ça l'était sûrement. Le lendemain, je me suis fait reconduire par Romane à l'école. Nous étions un vendredi pluvieux. Nous allions bientôt avoir une semaine de congé. J'en étais bien contente, comme tout élève sensé. 

   Bref. Arrivé à l'école, tout le monde me regardait différemment. Pas comme avant quand tous c'étaient mis contre moi. Non, ce matin-là tout le monde me regardait différemment. Certains vraiment méchamment, surtout des filles. D'autres,surtout des garçons me regardaient comme si j'étais la 8e merveille du monde, sachant très bien que j'étais derrière Romane. 

   Parlant d'elle, cette-dernière est tout de suite allée trouver son copain. Ils se sont échangés quelques mots, puis se sont à nouveau séparer.Ils se sont échangés quelques mots, puis se sont à nouveau séparer. Romane m'a laissé derrière, encore. 

   Tout le monde est retourné à ses occupations, ce qui veut dire que les gars comme les filles me poussaient. J'étais dans le milieu du couloir me demandant ce que j'étais pour toutes ces personnes. 

    Une autre de leurs nombreuses victimes? 

    Une chanceuse qui a réussi à rentrer dans les R's for life? 

    Ou juste une fille qui va à la même école qu'eux? 

    Je suis allée me morfondre dans les toilettes. Moi qui venais d'avoir une remontée, je redescends encore bas. 

    Je croyais avoir remonté la pente en m'ouvrant pour la première fois. Je voulais tellement faire bonne mine devant tous ces gens qui me servent de camarades. Je croyais que si je devenais un peu plus comme eux, j'allais pouvoir devenir quelqu'un. Cependant, le monde en a décidé autrement. Je voulais juste que tout s'arrête. L'intimidation. Les pleurs chaque soirs. Je voulais simplement que tout tourne à mon avantage pour une fois. 

    Alors, j'ai pleuré. Ce n'était pas la première fois, surtout quand j'étais plus jeune. J'allais me cacher dans les toilettes et je pleurais. Je me sentais bien. Seule. Sans personne pour m'énerver.

    Je me suis toujours senti bien. Exclue du monde quand tout allait mal du moins. Parce que si vous avez suivi, mon plus grand souhait était de pouvoir rentrer dans un cercle d'ami fermé depuis bien longtemps. 


    Tout ce que je voulais c'était qu'on me regarde de la même façon qu'on les regardait elles. Les superficielles.






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