Chapitre 6 : Une sorte de connexion

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... : Camila, tout se passe bien ?

Moi : Hum, oui. Je suis désolée de mettre autant de temps. J'arrive Ally.

Ally : D'accord, je retourne au salon.

          Je me rinçai, m'essuyai et me vêtis d'un t-shirt long au dessus d'un large jogging, avant de la rejoindre.

Moi : Je suis désolée, je n'ai pas vu l'heure passée.

Ally : Ce n'est pas grave. Ça faisait juste une heure, je me suis inquiétée puisque tu es partie en étant pas très bien.

Moi : Si ma mère veut prendre rendez-vous avec toi, c'est parce qu'elle va te demander de surveiller et de faire attention à mon moral. Je préfère prendre les devants en te racontant tout au lieu que ça soit ma mère. Si elle le fait, elle dramatisera la situation et exagèra sur mon état psychologique.

Ally : Je vais être honnête. Pour moi, tu es en bonne santé sans avoir de problèmes particuliers.

Moi : Pourtant ma mère n'a pas vraiment tort sur certains points et ça répondra à ta question de tout à l'heure concernant mon père.

Ally : Camila, tu es la demie-soeur de Lauren qui est ma meilleure amie. Elle m'a tout raconté. Sur le coup, je n'y ai pas pensé. C'était une question assez stupide de ma part connaissant l'histoire. Je n'avais pas fait le lien.

Moi : Ah oui, c'est vrai que tu es sa meilleure amie.

Ally : Mais dis-moi, c'est pour ça que tu pleurais hier ?

Moi : Oui...

Ally : Je suis sincèrement désolée.

Moi : Merci.

          Tout fut calme. Aucune de nous deux parla.

Moi : Je vais te faire mon lit. Je dormirai sur le canapé ou avec Sofia.

Ally : Hmm... Je sais que ça ne se fait pas mais au pire, tu gardes ton lit et je dors sur le clic-clac des filles comme ça, si tu fais un cauchemar, tu ne réveilleras pas Sofia et je serais juste à côté de toi.

Moi : Oui, si tu veux. En attendant, je vais te donner du change pour que tu puisse te doucher.

Ally : Merci.

           Je pris dans une armoire des vêtements petits pour moi mais trop grands pour Sofia et les donnai à Ally puis je préparai deux serviettes ainsi qu'un gant de toilette. Le temps qu'elle se douche, je changeai les draps du clic-clac et m'allongeai sur mon lit en regardant le plafond. Je me perdis dans mes pensées. Pour une fois, ce n'était pas à mon père que je pensais mais à Ally et à une technique de rapprochement. Il était peut-être trop tôt pour le dire mais elle me plaisait. Elle me rejoignit dans la chambre, je me redressai donc.

Ally : Ça va ?

Moi : Oui, j'étais juste perdue dans mes pensées.

Ally : Il faut que je te dise que je t'avais déjà vu avant lundi et j'espérais te revoir.

Moi : Pourquoi me revoir ?

Ally : Quand je t'ai vu, tu étais tellement effondrée que je ne me suis pas permise de venir t'aborder mais je ne peux pas comment expliquer, j'ai senti une sorte de connexion. Je t'ai trouvé mignonne et belle.

Moi : Heu... merci...

Ally : Désolée, je suis très maladroite quand je parle et je dis ce que je pense sur le moment sans vraiment réfléchir.

Moi : Ça va, il n'y a pas de souci. Je ne sais juste pas quoi répondre.

Ally : D'accord.

Moi : Si tu veux, je te laisse mon ordi pour y faire ce que tu veux : envoyer un mail, regarder un film ou même te connecter à skype pour parler avec ton copain.

Ally : Qui a dit que j'avais UN copain et non, UNE copine ou tout simplement que j'étais en couple ?

Moi : Je ne sais pas... Désolée, je vais finir ma thèse avant de dormir.

Ally : Tu aurais un livre à me prêter, s'il te plaît ?

Moi : Sers-toi sur l'étagère.

Ally : Merci.

          Elle prit un livre tandis que je me mis à dessiner une planche de BD avant de dormir, 1h plus tard.

          Il fait doux, ni trop froid, ni trop chaud pour la première soirée d'août. Je suis vêtue d'une robe d'été et chaussée de mes tong puisque mon père m'emmène pic-niquer sur la plage. Il ne veut pas que Sofia nous accompagne parce qu'il doit d'abord me présenter quelqu'un avant de lui présenter. On monte en voiture et passe chercher une jeune fille avec un regard émeraude perçant, avant d'aller à la plage où on s'installe.

Alejandro : Karla, je te présente Lauren. Lauren, voici Karla. Vous... Vous êtes demi-soeurs.

          Je suis plutôt heureuse de cette nouvelle. J'ai une grande soeur, je ne suis donc plus l'aînée. On mange tout en faisant connaissance Lauren et moi. On court avant de se jeter dans l'eau où on se balance de l'eau en riant jusqu'à ce qu'on entend notre père hurler. Je me retourne et vois deux hommes cagoulés qui le tiennent puis on entend un coup de feu. Je me mets à hurler comme une folle.

... : Camila ? Oh Camila, réveilles-toi !

          Je sursautai et me réveillai en me redressant. Ma respiration était tellement rapide que j'eus du mal à reprendre un souffle normal. Une main caressai mon dos et je sentis un tissu humide passer sur mon visage. Je ramenai mes genoux à ma poitrine, enfouis ma tête et me mis à sangloter. Des bras m'entourèrent et me bercèrent.

Ally : Chut ma belle, c'est fini. Ce n'était qu'un cauchemar.

          Il me fallut une bonne demie-heure pour me calmer et m'endormir dans les bras d'Ally. Le lendemain, je n'étais pas du tout en pleine forme pour aller en cours. Ally avait raconté ma nuit agitée à ma mère et le pourquoi qu'elle était à la maison. Donc ma mère était à mes petits soins.

          Vendredi après-midi, j'avais préparé un gâteau comme prévu avec Ally. Ma mère ne semblait pas avoir quoi que ce soit contre le fait que Ally soit ma prof et qu'elle passe du temps à la maison, soit pour le groupe, soit pour moi. Après m'être douchée, je me vêtis d'un slim à trou ainsi que d'un top crop moulant blanc. Je me mis devant le miroir qui était posé sur une table beauté de ma chambre. J'essayai plusieurs coiffures jusqu'à ce qu'Ally débarque dans la pièce. Je lui fis face.

Ally : Bah qu'est-ce qui t'arrive ?

Moi : Je n'arrive pas à me décider sur ma coiffure.

Ally : Et si tu les laissais tomber tout simplement ?

Moi : C'est ce que je vais finir par faire.

          Elle prit mes cheveux pour les faire tomber sur une épaule et poussa quelques mèches de mon visage. Ses gestes étaient lents mais doux jusqu'à ce qu'elle laisse sa main sur ma joue en me regardant droit dans les yeux. 



Camally (Correction/Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant