Chapitre 1 : On t'a vu en charmante compagnie

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          J'étais perturbée, je retournai m'asseoir. Je stressai durant les 2h de cours. Quand il fut fini, marquant la pause, tout le monde se dépêcha de sortir tandis que moi, je pris mon temps. Je me levai, le sac sur l'épaule, et allai voir la prof.

Moi : V... Vou... Vous vouliez me voir ?

Melle Hernandez : Oui, Camila. Mais ce n'est pas la peine de torturer l'esprit. Bon, j'ai remarqué plusieurs belles voix dans la classe comme celle de Dinah et Normani mais la tienne est exceptionnelle. Je proposerai aux filles mais est-ce que ça te dirait d'être soliste dans une chorale ?

Moi : Hmm... Je ne sais pas trop...

Melle Hernandez : Je te laisse y réfléchir. Si tu veux plus de renseignements ou autre, n'hésites pas à venir me parler. En tout cas, ne caches pas ta voix, elle est magnifique.

Moi : Merci Mademoiselle.

Melle Hernandez : Tu as une idée de ce que tu voudrais faire plus tard ?

Moi : Chanteuse ou actrice.

Melle Hernandez : Bon, je ne vais pas te manger toute ta pause. On en reparlera quand tu auras le temps ou que tu auras besoin de parler.

Moi : D'accord. Merci Mademoiselle.

Melle Hernandez : Au revoir Camila.

Moi : Au revoir.

          Je sortis de la salle et rejoignis mes amies. Dinah me lança un regard interrogateur. Je leur expliquai alors toute la conversation et elles m'encouragèrent à accepter mais ce n'était pas ce que je voulais. A la fin des cours, je n'avais aucune envie de me taper les bus bombés. Je décidai donc de marcher quand quelqu'un m'interpela. En me retournant, je remarquai que c'était Melle Hernandez.

Melle Hernandez : Tu n'es pas venue en bus ce matin ?

Moi : Si mais le soir, je préfère marcher pour décompresser et je n'aime pas les transports quand il y a trop de monde.

Melle Hernandez : Je peux faire le chemin avec toi ?

Moi : Si vous voulez.

          On marcha.

Melle Hernandez : Dans ta réponse de ce matin, j'ai senti que tu n'osais pas trop avouer ce que tu avais en tête, je me trompe ?

Moi : Bon oui, j'ai un but précis dans la vie. Je sais exactement ce que je veux faire. D'ailleurs, c'est pour ça que je suis dans cette école d'art.

Melle Hernandez : Pourquoi ne pas me l'avoir dit ?

Moi : Parce que vous m'avez pris de court. Puis...

          Je perdis toute l'assurance avec laquelle je parlais depuis tout à l'heure. Devais-je continuer ma phrase ou devais-je m'en arrêter là ? Je ne savais plus quoi dire.

Moi : Puis j'aime chanter.

Melle Hernandez : Et qu'aimerais-tu faire réellement ?

Moi : Avoir le premier rôle dans une comédie musicale avant de monter un groupe avec Normani et Dinah.

Melle Hernandez : Tu as vraiment de l'ambition.

          Elle s'arrêta et se tourna vers moi.

Melle Hernandez : Mais Camila, ne perds pas espoir et ne baisse jamais les bras. Tu as tout pour y arriver. Tu es bourrée de talents !

Moi : Merci.

Melle Hernandez : Bon, moi, je tourne dans cette rue. Donc passe une bonne soirée et à demain. Surtout n'oublies pas ce que je viens de te dire.

Moi : D'accord. Bonne soirée à vous et à demain.

          Nos chemins se séparèrent. Je marchai encore 5 minutes avant d'arriver chez moi où je retirai mes converses et déposai mon sac au pied de l'escalier. Je me dirigeai vers la cuisine où je saluai ma mère, Sinuhe, et Sofia, ma petite soeur en prenant à goûter, puis allai m'enfermer dans mon garage pour chanter. D'habitude, les filles sont avec moi étant donné que Dinah joue du piano. C'est plus facile pour composer. Je mis la bande son en route et suivis le rythme. Une demi heure plus tard, la porte du garage s'ouvrit, laissant apparaître mes amies.

Dinah : Wesh, la naine ! Tu sors avec nous ?

Moi : Hey ! Ce n'est pas parce que je ne mesure qu'1m57 et toi 1m73 que tu dois me traiter de naine !

          Je lui tirai la langue et boudai. Je détestais ma petite taille, j'en étais complexée et j'en voulais un peu à ma mère de m'avoir transmis ce détail.

Normani : Mila, ne l'écoutes pas. Tu es chou. Puis comme on dit, tout ce qui est petit est mignon. Aller, viens avec nous.

          Dinah me prit dans ses bras pour s'excuser et nous partîmes nous balader.

Moi : Au fait, pourquoi m'avez-vous fait bouger ?

Dinah : On doit te parler.

          On rentra dans un café où on s'installa près de la vitre. On commanda nos verres qui arrivèrent presqu'immédiatement.

Moi : Alors qu'est-ce qui se passe ?

Normani : Déjà, raconte nous ton chemin du retour. On t'a vu en charmante compagnie.

Moi : Nous sommes juste rentrées ensemble en finissant la conversation de ce matin qui concernait mon avenir et de ce que j'avais envie de faire. Rien de plus.

Dinah : Au moins, elle pense à ton avenir.

Moi : Comme pour chaque élève. C'est le rôle d'une prof, hormis de donner des cours.

Dinah : Pourquoi j'ai eu l'impression que tu avais flashé sur elle ?

Moi : Simplement parce que j'ai été étonnée de voir que c'était la meuf qui s'est assise devant moi ce matin dans le bus.

Dinah : Pourquoi s'est si étonnant ?

Moi : Je ne pensais pas que c'était notre prof. Fin bref ! Vous me dîtes ce que vous vouliez me dire ?

Normani : Avec tout le monde qu'il y a chez moi, ainsi que chez Dinah, mes parents m'ont dit que ça serait mieux pour moi et mes études si je prenais mon indépendance.

Moi : Mais comment tu vas faire pour payer ?!

Normani : Une relation de mes parents vient de décéder dans un accident de voiture. Mes parents ont hérité de l'appartement, ils en sont donc les propriétaires et ils veulent que l'appart me revienne. Cependant, il est un grand pour une personne, alors je voulais vous proposer de vivre avec moi.

Moi : Il est où cet appart ?

Normani : Juste en face de chez toi.

Dinah : On peut le visiter quand ?

Normani : Ça, il faut que je vois avec mes parents.

Moi : Je n'ai pas vraiment envie d'être seule ce soir... Vous pouvez rester avec moi ?

Dinah : Tu refais des cauchemars ?

          Je glissai sur ma chaise en baissant ma tête vers mes deux mains qui jouaient avec mes doigts.

Normani : Ne t'inquiètes pas Mila, on est là et tu le sais.

Dinah : Comment va ta mère ?

Moi : Elle tient le coup et ma petite soeur semble ne pas vraiment comprendre. Ma mère préfère qu'on lui mente en disant qu'elle le reverra...

          Les filles me serrèrent contre elles. On avait grandi ensemble depuis la maternelle. Elles étaient telles des soeurs à mes yeux et à mon cœur. D'ailleurs, il y avait un peu de leurs fringues dans un tiroir de ma chambre parce que ça arrivait qu'elles dormaient à la maison à l'improviste comme ce soir. Tandis que Dinah partit aux toilettes, je sortis avec Normani du café. Elle m'offrit une nouvelle étreinte alors que mes larmes coulèrent. Je sentis une troisième main sur moi mais bien trop petite pour être celle de Dinah. Je me retirai par conséquent des bras de mon amie et relevai la tête vers la personne en essuyant mes joues d'un revers de la main.



Camally (Correction/Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant