La Survivante (terminée)

Chapitre 3

Lorsque c'est en gras c'est que le dialogue est dans une autre langue . (Chapitre corrigé)

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Tous le monde m'observe, immobile. Mes yeux vairons y sont peut être pour quelque chose. Mais je sais que ce n'est pas seulement ça. Je sais que ce qu'ils observent attentivement ce n'est pas la couleur de mes yeux, mais plutôt ce qui traverse cette partie de mon visage. Partant du sourcil gauche et passant par mon nez pour terminer sous mon œil droit. Heureusement pour moi la cicatrice n'avait pas touché mes yeux, j'avais eu beaucoup de chance. La plupart des personnes présentes dans la classe me regarde avec pitié. Clarisse, elle me regarde avec dégoût. Mme Courtey me fait signe d'aller m'asseoir osant à peine soutenir mon regard. Pendant que je traverse la salle personne n'ose croiser mon regard. Clarisse semble être l'exception, elle décide de continuer de me rabaisser.

- En effet tu aurais dû mettre du maquillage, ça aurait au moins caché la plupart des dégâts. Je pense que j'ai assez vu cette horreurs, tu peux remettre tes lunettes, intervient-elle avec un sourire hautain.

Je lui souris de toutes mes dents.

- Oh non je ne remettrai pas mes lunettes pour te faire plaisir. Tu as voulu que je les ôte maintenant tu assume. Si mon visage te dégoûte, ne me regarde pas. Le maquillage ce n'est pas pour moi. Mon visage, tu assumes parfaitement.

Puis sans attendre de réplique de sa part je vais m'asseoir à une place libre dans le fond de la salle.

Pendant le reste de la matinée on n'a pas arrêté de me dévisager. Je remets mes lunettes le temps de changer de salle, mais à chaque fois c'est la même chose, les professeurs n'osent pas me regarder dans les yeux sûrement de peur de me vexer. Leur attitude commençait fortement à m'agacer. " Je ne suis pas une petite chose fragile ! Je ne vais pas me briser si vous me regardez ! Arrêtez d'avoir pitié de moi !" Je veux leur hurler mais me retiens.
A la dernière heure de cours de la matinée je n'en peux plus. Alors que le professeur s'adresse à moi en regardant une table plus loin, je le coupe dans sa phrase ne supportant plus qu'il évite mon regard.

- Je suis deux tables à votre gauche monsieur, alors si vous voulez me parler, regardez-moi dans les yeux sinon ne m'interrogez pas. En vous comportant ainsi vous pensez me préserver de votre regard dégoûté ou encore de pitié ? Et bien vous vous trompez. Il me semble que cette cicatrice n'est pas sur votre visage mais sur le mien. Alors pourquoi vous sentir coupable de me regarder puisque vous n'y êtes pour rien ? Alors maintenant ayez la gentillesse de me regarder lorsque vous me parlez ou alors ne me parlez pas mais dans ce cas là je n'ai rien à faire dans votre cours.

Mr Marien me regarde bouche ouverte. Les autres eux aussi me dévisagent les yeux ronds, sûrement surpris que j'ose réprimander ainsi un professeur.

- Je... je suis désolé, je ne pensais pas vous manquer de respect.

- Pourtant c'est ce que vous faites, alors maintenant regardez moi quand vous me parlez.

Il allait ajouter quelque chose lorsque la sonnerie retentit. C'est l'heure de déjeuner. Je sors de la salle en demandant par télépathie à Dmitri où il se trouve et part le rejoindre au self. Après avoir pris un plateau et de quoi manger, c'est-à-dire du bœuf avec de la semoule et un beignet aux pommes. Je suivis l'odeur de Dmitri pour arriver à une table où se trouvent trois garçons avec lui. Lorsqu'il m'aperçoit, il se décale un peu du banc pour me laisser une place. Une fois assise il dépose un baiser sur mon front puis me présente à ses amis.