La Survivante (terminée)

Chapitre 29

Tous les regards sont tournés vers nous mais nous n'y faisons pas attention et nous dirigeons vers les gradins. Mais avant que nous les ayons atteints quelqu'un nous interpelle.

- Pourquoi êtes-vous en retard ? demande une voix rauque.

Dmitri et moi nous retournons vers cette voix qui appartient à un homme qui doit avoir dans la cinquantaine, les cheveux bruns grisonnant, des yeux gris si familier, Pascal. À sa droite un jeune homme, ou plutôt un adolescent d'environ seize ans avec les même yeux que l'homme que je reconnais tout de suite pour m'avoir laisser cette magnifique trace sur mon visage. Et à sa gauche le roi Roumain, le père et sa femme, ainsi que leurs enfants, Nicolae et Ana. Légèrement en arrière se trouvent Étienne et quelques uns de ses hommes ainsi que des hommes de Pascal. Et pas loin d'eux le proviseur. Des chasseurs aux ordres de Gaspard sont postés un peu partout dans le gymnase.

- Il a oublié de se lever, je réponds en montrant Dmitri du doigt.

- Dis plutôt que tu as passé trois heures sous la douche, se défend Dmitri.

- Et qui en a mis trois autres ?

- C'est bon j'avoue c'est de ma faute, il déclare une main sur la poitrine. Mais pour ma défense j'avais besoin de sommeil en plus avec ce qu'il nous attend aujourd'hui.

- Ça suffit, nous coupe la voix de Pascal. Allez vous asseoir et mademoiselle posez vos lunettes.

Et bien sur Coralie ne peut s'empêcher d'intervenir, ce qui au fond m'arrange bien.

- Je ne vous le conseille pas monsieur, ce qu'il y a en-dessous n'est pas beau à voir.

Pascal hausse un sourcil, un sourire en coin.

- Peu importe. Je veux qu'elle enlève ses lunettes.

On se jette un coup d'œil avec Dmitri. Celui-ci me fait un léger signe de tête pour m'encourager. Doucement je porte mes mains à mes lunettes, puis les ôtent doucement. Lorsque mon visage se retrouve à découvert, je plonge mon regard dans celui de Pascal. La surprise prend place sur son visage. Satisfaite de sa réaction je tourne mon regard vers ma tante puis mon oncle. Leur yeux s'écarquillent.

- Impossible..., souffle ma tante.

Je regarde Pascal dans les yeux, lui non plus ne me lâche pas du regard.

- Alors mon oncle on ne reconnait pas sa nièce ?

Il parait déstabilisé pendant une fraction de seconde avant de se reprendre et d'éclater de rire. Même si je suis surprise par sa réaction, j'essaie de ne rien laisser paraître. Lorsqu'il reprend contenance , il m'adresse un magnifique sourire.

- Je ne pensais pas que tu étais assez bête pour te montrer ici. Mais bon pourquoi se plaindre alors que je vais enfin pouvoir faire se que je rêve de faire depuis dix ans. Merci de me faciliter la tâche.

Il fait un signe de tête à trois de ses hommes qui se dirigent aussitôt vers nous. L'un va vers Dmitri et les deux autres vers moi. Alors que l'un d'entre m'attrape le bras, l'autre essaie de m'attraper l'autre bras. Malheureusement pour lui, je ne lui en laisse pas le temps, mon poing fini sur son visage et mon pied dans son ventre le propulsant au pied de son alpha. L'autre qui me tient toujours le bras n'a pas le temps de réagir, je lève mon bras afin de me dégager, mais il attrape mes poignets. Je passe alors sous ses bras, se qui le déséquilibre puisque je suis plus petite que lui et passe sur le côté. Mon genoux vient ensuite rencontrer son ventre et mon coude ses omoplates, ce qui le fait tomber au sol. Il essaie de se relever mais je passe mon bras autour de son cou et serre, essaie de se dégager, je resserre ma prise. Il finit pas s'évanouir par manque d'air.