Chapitre 1: La maladie

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« Nousdevons faire quelque chose ! Nous ne pouvons pas laisser cettesurpopulation ruiner nos ressources et risquer notre mort à tous !

-Oui,nous devons agir, mais que faire ? Nous ne pouvons rien contrece phénomène. Nous ne pouvons pas empêcher les gens d'avoir desenfants, ce serait beaucoup trop difficile ! Regardez ce qu'ilse passe en Chine ! Des enfants naissent mais restent cachésaux yeux de tous, ça ne nous aidera pas.

-Hum.Intéressant.

-Qu'ya t-il, monsieur le président ? Demanda son associé, à quoipensez-vous ?

-Nousne pouvons pas interdire aux gens d'avoir des enfants, c'est uncertitude, mais nous pourrions contrôler les naissances.

-Contrôlerles naissances ? Qu'entendez vous par là ? Demanda lepremier ministre.

-Ilnous suffirait de créer un sérum que nous injecterions dans lesveines de toutes les femmes. Celui-ci les feraient toutes accoucherle même jour. Ainsi, le jour J, nous pourrions instaurer un quota,suivant les événements de l'année, et tuer tous les nourrissonsqui naîtraient une fois ce quota dépassé.

-C'estune excellente idée, si l'on omet son côté quelque peu cruel ...murmura l'associer.

-Jesuis d'accord avec vous, c'est une chose cruelle, mais essayons defaire passer la pilule en disant que ce sera pour le bien de tous !Tout se passera bien, vous verrez.

C'estune partie de la discussion qu'eurent nos ancêtres lorsqu'ils durentprendre une décision concernant le sort de leur descendance. Seshommes subirent plusieurs guerres et famines il y a de cela plus de300 ans. Le sérum dont ils parlaient coule aujourd'hui dans lesveines de toutes les femmes du pays. Ils nous empêche de tomberenceinte plus de 9 et moins de 7 mois avant le 12 Juin, qui est notredate de naissance à tous. Mais, dans ce monde d'égalité, j'aitrouvé le moyen d'être différente. La femme qui a accouché mamère décida de me laisser vivre, alors que j'étais le nourrissonde trop, celui qui aurait dû être tué. C'est comme ça qu'ilscontrôlent nos vies. C'est eux qui décident de notre sort.

Dansnotre société il n'y a pas de place pour la différence. Ladifférence les empêchent de nous contrôler, elle nous rend plusforts. Lorsque j'avais 10 ans, ma mère m'a jugée en âge decomprendre ce qu'il m'arrivait. Elle m'a alors expliqué qu'a notrenaissance, les sages femmes nous inscrivent dans un ordinateur,qu'elles entrent notre nom, notre sexe, ainsi que l'heure à laquellenous sommes nés, ceci leur permet de savoir si le quota a étéatteint avant notre naissance, ou non. La sage femme qui l'aaccouchée à mentit sur l'heure de ma naissance, ainsi elle n'a paseu à m'ôter la vie, après me l'avoir donnée.

-Tusais ma chérie, c'est quelque chose de très grave, et jamais, augrand jamais tu ne devras le révéler, sous aucun prétexte, c'estcompris ? »

C'étaitses mots. Elle ne m'a jamais dis pourquoi elle avait tenu à m'enfaire confidence, mais je pense qu'elle voulait avoir bonneconscience.

-Jelui serait toujours reconnaissante, et tu devrais l'être aussi. Ellea risqué sa vie pour toi, pour que tu puisses vivre. Je ne sais pasce qui l'a poussée à faire ça pour nous, mais si un jourl'occasion s'en présente, je lui rendrais la pareille. Si quelqu'unvenait à apprendre que ceci à pu se produire, qu'elle t'a sauvé lavie quand elle aurait dû te l'ôter, vous serez tuées, toutes lesdeux. Le gouvernement ne peut tolérer de telles choses. Ça ne s'estjamais produit et ça ne devrait, a leurs yeux, jamais se produire.Ça les empêcherait de nous contrôler, tu comprends ?

Toutle monde a peur de nos chefs, mais ce dont ils ont encore plus peur,c'est de ce qu'ils peuvent leur faire subir. S'ils apprenaient que jesuis une enfant née en dehors du quota, ils m'exécuteraient sur lechamp, il exécuterait la femme qui m'a mise au monde, ainsi que mamère, pour ne pas l'avoir fait à sa place.

La règlementationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant