Amoureuse d'une fille

21

Je tremblais. Ma main transpirait tellement j'avais peur. Je n'arrivais pas à pourchasser cette putain d'idée de ma tête. Non. Non. Elle est pas morte. Merde.

Un silence inquiétant régnait dans la pièce où se trouvait ma grand-mère. Malgré l'âge, la maladie, et le manque de moyen, elle était toujours si rayonnante. C'est elle qui m'avait élevé. Elle s'est occupée de moi, alors qu'elle pouvait très bien m'abandonner. Elle n'a touché à aucun putain de centime de l'argent de mes parents, espérant qu'un jour je serai comme eux. Ça me fait tellement de peine.

Je m'avance vers le lit où son corps était allongé. Je lui pris la main.
Cette dernière, toute glacée, bougea. Je fus tellement tellement soulagée que des larmes descendirent de mes yeux.

_Sara...

Je voyais bien qu'elle arrivait à peine à parlait.

_Je suis là mamie. Je suis là, et je resterai toujours à tes côtés.

Elle versa des larmes, qui, forcément, avaient réchauffé son visage.

***

Pendant plus de 2 heure, je n'avais rien mangé, pas dormi, rien foutu. Je crois sincèrement que je n'en ai pas besoin.

J'étais assise sur le canapé, aux côtés de mamie. Pendant ces deux putains d'heure elle n'a fait que me raconter sa vie, celle de mes parents, la mienne.

Pendant ces deux putains d'heures j'ai su plus de choses que ce que j'ai su pendant 17 ans. 17 ANS PUTAIN.

Mais je ne lui en veux pas de ne m'avoir rien raconté. Ce n'est pas si grave que ça.

J'étais perdu dans mes pensées quand la porte s'ouvrit sur une dame, vêtue d'une blouse blanche.

_Mademoiselle Davis, votre grand-mère va devoir se reposer un peu. Je vous pris de bien vouloir m'excuser mais vous devriez vous en aller.

Connasse de merde. On voit bien que ce n'est pas ta mamie qui est malade. Et ce n'est pas toi non plus qui n'a pas de chance, la dernière personne de ma famille va mourir putain.

_Aucun problème.

Je sortis et ne dis pas un mot.