Pourquoi toi?

Hello USA

 Demain, on déménage. Je fini d'emballer mes derniers cartons. Je me sens mal de quitter mes amis. Je les connais pour la plupart depuis la seconde. Je crois que ce qui va le plus me manquer, c'est de les retrouver à l'arrêt du bus le matin. Ce soir, je me coucherai dans mon lit en pleurs, pleine d'amertume. J'aimerais revoir une dernière fois mes amis avant de partir, seulement aucun ne pouvait venir ce soir. 

 Je viens de finir mes cartons quand ma mère me propose d'aller au supermarché au coin de la rue. On arrive devant le supermarché, seulement, on ne s'arrête pas. Ma mère me bande les yeux avec son foulard mais je peux voir légèrement à travers. Sur le moment je ne comprends pas puis quand nous nous arrêtons devant la maison de Manon, ma meilleure amie, je comprends ce qu'il se passe. Nous entrons, j'entends des chuchotements, j'arrive à distinguer des formes. Quand soudain, ma mère me retire le foulard et des gens, mes amis, crient tous "SURPRISE" en coeur. À ce moment là, je suis la plus heureuse, le plus comblée des jeunes filles. Quand je vois les bouteilles de vodka sur la table, je souris encore plus. Ma mère essaye de me consoler en organisant une fête, une sorte de pot de départ. Tous mes amis sont présents; les amis du lycée, de la danse et aussi ma cousine que je considère comme ma soeur. Tous ces gens, je ne pourrais pas les revoir avant l'année prochaine. Une année entière, ça semble faire une éternité. Je commence à dire bonjour et remercier tous les gens présents quand mes meilleurs amis, Manon, Sarah et Jules m'interpellent: 

 -Salut, alors cette fête, tu la trouves comment? commence Sarah.

 -Je suis la plus heureuse, merci d'être venus!

 -On était obligés, comment pourrait-on rater la fête de ton départ! dit Manon.

 -Manon, plutôt comment pourrais-tu rater une fête où la vodka remplace l'eau et où la bière remplace le jus de pomme, ricane Jules.

 -Mon cher ami, comment pourrais-tu rater une fête où il y a une majorité féminine? rétorque Manon.

 -Bon on va pas s'engueuler avant mon départ!

 -Allez, Jules, Manon, vous allez voir ailleurs si on y est, faut que je parle à Camille.

 -Tu ne nous aimes pas c'est ça? boude Manon

 -Ferme-la, dit Jules.

 Sarah s'avance vers moi tandis que Jules et Manon s'éloignent en se disputant à propos d'un sujet puéril. Je regarde Sarah dans les yeux, elle semble embarrassée.

 -Voilà, commence-t-elle, tu me connais, tu sais que je suis du genre à ne pas exprimer mes sentiments mais quand tu m'as dit que tu déménageais, j'étais très triste. Je le suis toujours. J'aimerais que là-bas tu ne nous oublies pas, que tu m'appelles sur skype, bref, tu te débrouilleras pour nous parler le plus possible. Je veux juste te dire que je te connais depuis la 6°, on a toujours été dans la même classe, je te connais par coeur. Je sais que tu as du mal à aller vers les gens, mais s'il-te-plait, va vers eux, parle leur. Je t'aime ma chérie. Tu me soules souvent mais je t'aime. 

 -Oh mon amour... Je sais pas quoi te dire. Je te promets d'essayer, je t'aime aussi chaton.

 Sarah me regarde, on se fixe, et elle me prend dans ses bras. Au bout d'une bonne minute, on se détache, on se tourne vers les bouteilles, on échange un sourire et on se dirige vers la vodka puis on commence à boire. Jules et Manon sont bourrés depuis longtemps. En effet, quand ils sont bourrés, ils s'embrassent à pleine bouche. 

 Le lendemain matin, on a tous la gueule de bois. Sauf ma mère qui s'est abstenue, tout ce qu'elle a bu, c'est une bière. Je regarde les gens autour de moi. Il n'y a que Sarah, Jules et moi qui sommes restés dormir chez Manon. Dans ces moments-là, je me dis que je ne boirai plus jamais et dans 9 heures, je suis censée être aux USA. Je réveille mes amis pendant que ma mère commence à ranger la maison. 1 heure plus tard, c'est presque propre mais on doit partir pour rendre les clés de la maison et finir de remplir le camion de déménagement. Je prend mes amis une dernière fois dans mes bras, et, sans que je m'en rende compte, je me mets à pleurer. Quand on se lâche, je remarque qu'on pleure tous. Je leur dis une dernière fois combien je les aime et je pars, les yeux mouillés. 

 Il est 19 heures 30, c'est-à-dire l'heure d'embarquer dans l'avion. Nos cartons font le voyage dans un camion qui traverse en bateau. On embarque dans l'avion quand je commence à stresser, j'ai la peur bleue des avions. Je m'installe à ma place entre mon frère et ma mère tandis que mon père et ma petite soeur sont un rang derrière. Ma mère me prend la main quand l'avion commence à accélérer puis finit par décoller. Une fois que l'avion se stabilise, il faut que je trouve un moyen de tuer le temps alors je décide de regarder un film sur l'écran devant moi. Les hôtesses passent avec les plateaux repas seulement le repas ne ressemble pas à grand chose mais c'est pas grave, je ne vais pas me plaindre. Le Lendemain, on atterrit sur le sol américain.