Chapitre 20

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-" Temps que je ne lui aurais pas dit "je t'aime", tout le monde tentera de nous dissuader de "sortir ensemble". "-

Elisabetha

Les Davis, ou plutôt Sam, avait pour arrondir ses fins de mois, en plus de son travail en ville dont j'ignorais la nature, pris la responsabilité de maintenir un chenil. Il était disposé entre la forêt et la maison de l'alpha et donc à une certaine distance de toutes les autres habitions. Sam y recevait des chiens de tout le comté, qui avaient besoin d'être dressés, ou gardés pendant les vacances, ou même parfois des bêtes abandonnées. Grâce à leurs pouvoirs de loups garous, la meute avait un certain pouvoir sur leurs amis canins, ce qui faisaient que la vie auprès de ses animaux n'était pas si terrible pour eux.

En arrivant samedi matin au camp, les aboiements surpassaient n'importe quel autre bruit. Instinctivement, je traversai le village jusqu'à la maison de l'alpha. Je n'eus pas besoin de sonner à la porte, sentant l'odeur de Matthew de l'autre côté, vers le chenil. Il était là, parmi les chiens, un paquet rouge à la main, à tenter de circuler entre les petits corps remuant. Je me mis à sourire, tout en me rapprochant de lui.

« Heeeey !

- Hey ! Elisabetha ! Ça va ? Oh ! Doucement ! »

Pour l'instant, il était chez les grands chiens. Ceux-ci étaient moins nombreux, mais plus imposants et plus forts. Le chenil était divisé en cinq parties ; une pour les gros, une pour les moyens, une pour les petits, une pour les chiots et une dernière pour les blessés. Il y avait avec des espèces de petits cabanons pour les abriter. Ça peut paraître beaucoup, mais à ce qui parait on s'ennuie énormément ici.

« Ça va. Et toi ?

- Tranquille ! Mais calme toi ! s'énerva-t-il sur un dalmation surexcité. »

Mais ce dernier ne fit pas attention. Je me rapprochai de la barrière pour finalement m'appuyer dessus avec mes coudes.

« C'est l'heure du repas ?

- Ouai, répondit-il simplement. »

Il se fraya un chemin jusqu'à moi à travers les corps remuants, puis se pencha par-dessus la barrière pour déposer un baiser sur mes lèvres, ce qui me fit sourire, puis le même dalmatien se mit à tirer sur son t-shirt.

« Mais tu me casses les couilles toi ! Ouai, tu vas bouffer ! »

Le chien se mit alors à aboyer contre lui. Matthew poussa un grognement, tout en sortant les crocs et en dorant ses yeux. Le chien se mit alors à couiner et Matthew put enfin verser les croquettes dans les gamelles. Puis il enjamba la barrière qui séparait l'enclos des petits de l'enclos des moyens. Tous les chiens se mirent à japper encore plus fort.

« Ce n'est pas crevant de vivre à côté de ça ?

- Le reste du temps ils sont calmes, explique Matthew. Mais dès qu'une jolie fille passe ils deviennent insupportables !

- Arrête ! ris-je. »

Il me répondit par un sourire. En regardant autour de moi, je vis Sam, sur la terrasse de la maison, avec Rex à ses côtés, qui nous regardait. Puisque tout le contour de la maison était en cendre de crocs de lune, on ne pouvait pas entendre ce qui se disait.

« Il le prend comment ? »

Il finissait de verser le contenu du sac plastifié rouge.

« Qui ?

- Ton père.

- Hum... Je ne sais pas... Il est souvent de sorti en ce moment. Depuis votre arrivée en fait. Il reste dans son bureau.

When The Night FallsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant