Chapitre 4

9 0 0
                                    

Elle s'accroupit sur les tuiles et observa l'avancée des combats. Alors qu'elle s'était absentée depuis une bonne dizaine de minutes, aucune mort n'était à déplorée dans les deux camps. Ils sont vraiment trop bêtes, ils ont l'avantage du nombre : à sept rouges contre trois bleus ils pourraient facilement l'emporter. Mais aucun ne veut risquer de perdre sa vie, vraiment trop bêtes ceux-là ! Le seul changement était que le garçon aux taches de son s'était finalement décidé à se battre, ou plus tôt un rouge l'avait remarqué en retrait et avait tenté sa chance. Que c'était d'un ennui de les regarder tous, essayant chacun de sauvé leur propre vie ! Elle resta accroupis, attendant de voir lequel des bleus ou des rouges mourait en premier. Ok si c'est un rouge qui meurt, ils n'auront plus besoin de moi, donc je reste sur mon toit; mais si c'est un bleu, eh bien je serai obligée de bouger alors...

Au bout de ce qui lui parut un temps interminable, un rouge plus dégourdit que les autres surpris par derrière un bleu un peu étourdit, pour lui planter sa dague dans le buste. Le bleu eut un sursaut et se mit à cracher du sang, alors que son tueur, toujours derrière lui, s'éreintait à vouloir récupérer sa dague coincé dans la cage thoracique du garçon. C'est ce moment-là qu'Alban choisit pour enfoncer à son tour son couteau dans sa gorge.

Avec un soupire, la jeune fille se releva, pris son élan et sauta, pour atterrir sur un rouge, le faisant tomber. Sa tête heurta le violemment sol, le faisant saigner. Sans arme blanche cette fois-ci, elle prit son visage entre ses mains pour le tourner violemment, rompant sa colonne vertébrale et le tuant sur le coup. Toujours aussi professionnel, elle sortit une dague de sa ceinture et s'approcha derrière Alban. Dos à dos, se protégeant mutuellement, le duo formant une étrange chorégraphie, à la fois lente et gracieuse, mais rapide et mortelle pour ses adversaires. C'est ainsi que le couple exécuta quatre de ses cinq opposants, laissant le dernier pour le bleu qui les accompagnait. Tous deux ne se séparèrent que lorsque s'en était fini d'eux, achevant chacun un rouge.

Paisible et calme, elle se releva, passa une main dans ses cheveux et se tourna vers le garçon qui l'accompagnait. Elle lui fit un immense sourire et s'exclama : « Alban ! ». Ce dernier venait lui aussi de se relever, après avoir lentement étouffé sa dernière victime son genou plaqué sur sa gorge.

« Astrid ! ». Il rigola. Elle s'approcha de lui par petits bonds, comme une petite fille innocente. Une fois à sa hauteur, elle ne s'arrêta près de lui que pour le détailler de la tête aux pieds. Le jeune homme ne parut pas surpris, seulement très amusé de son comportement. Astrid tournait lentement autour de lui, cherchant le détail qui le trahirait. Sans gêne aucune, elle lui prenait un bras, le levait pour l'examiner puis le laissait tomber pour faire de même avec l'autre. Tout à son inspection, elle s'était mise à compter à voix haute. « Là !, s'écria-t-elle. Ca fait quatre avec celle-là ! » Elle pointait son doigt vers une entaille qu'il portait à la jambe. Visiblement surpris, le jeune homme se pencha pour s'examiner à son tour et s'exclama, soulagé : « Attend abuse pas Astrid, elle compte pas celle-là ! »

- Si si ça compte, soutenait-elle. Tu as perdu ton pari Alban. Ton diner est pour moi ! Désolée, fit-elle avec un sourire même si elle ne l'était pas le moins du monde.

- Arrête un peu, le pari c'était trois blessures max sinon je te filais mon repas. Mais j'en ai une (il montra son bras droit), deux (le bas de son ventre) et trois (son mollet gauche) et pas plus. Alors arrête de cramer c'est pas une blessure ça, c'est une égratignure et rien de plus.

L'égratignure en question était une entaille, surement d'un couteau, qui se plaisait à saigner abondement, avec laquelle plus d'une personne aurait paniquée. Mais comparées à ses vraies blessures elle appartenait bien à la classe des « égratignures de secondes importances ». Il n'allait certainement pas perdre son pari pour ce détail... Elle avoua à regret. « Ouais bon ok si tu veux, on peut dire que tu as réussi ton pari. » Il s'étrangla. « Comment ça on peut dire ? J'ai réussi point. » Elle eut un sourire malicieux.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 20, 2015 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Expérience 7 : Astrid.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant