Chapter 83: Lies

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L I E S

Harry Styles

10/09/2014, 5 P.M.

(Quelque part au dessus des États-Unis, avion privé des One Direction, "looking down on the clouds")

-Quelque chose ne va pas avec Louis?

Je hausse les épaules, observant mon amoureux regarder les nuages, le front appuyé sur une fenêtre de l'autre côté de l'avion.

-Je n'en sais rien. Il est bizarre depuis qu'on est allés voir Gemma et Carter.
-Tu crois que ça avoir avec votre dernière séparation?
-Tu veux dire "toutes nos séparations". Et je ne sais pas, j'en doûte.

Liam passe à côté de nous, effleurant l'épaule de Zayn du bout des doigts, puis disparaît dans la cuisine de l'avion. Ce minuscule contact suffit à faire sourire Zayn.

-Vous êtes officiellement au stade "couple" ou...?
-Ouais. Enfin, on ne se l'ai pas dit clairement mais on agit comme tel.
-Il a l'air réservé.
-On fait doucement la transition. Il n'a pas encore l'habitude de m'aimer de cette façon donc on évite d'aller trop vite.

Un nouveau coup d'œil vers Louis m'indique sa position n'a pas changé, mais il a fermé les yeux.

-C'est bien, il faut prendre votre temps.
-Va le voir.

Je me tourne vers lui.

-Quoi?
-Va le voir. Il est visiblement pas bien. Vas y.

J'hésite un peu, me lève et part rejoindre Louis à l'avant de l'avion. Il ouvre les yeux en me sentant m'asseoir à côté de lui, et recule sa tête de la vitre pour me regarder.

-On va en parler?
-De?
-Pourquoi tu es sorti comme ça de la chambre d'hôpital l'autre jour? Ou pourquoi tu es bizarre comme ça?

Il tripotte l'un des trous de son jean au niveau de sa cuisse sans me répondre jusqu'à ce que je pose ma main sur la sienne.

-Alors?
-Je n'ai pas envie d'en parler.
-Comme d'hab', j'ai envie de dire.

Je me lève et me prépare à partir mais il tire sur mon tee-shirt pour me faire me rasseoir.

-Je ne pense pas que se soit une bonne idée que je sois le parrain de Carter.
-Pourquoi?
-Ce n'est pas une bonne idée. C'est tout.

Je soupire. Pourquoi je sens qu'on va se disputer...?

-Dis moi pourquoi. Je veux juste ça. Puis on appellera Gemma. Je veux juste savoir pourquoi, elle ne t'en voudra pas, et moi non plus. Promis.
-Ce n'est pas une bonne idée, Hazz'. Crois moi.
-Je veux te croire. Mais tu ne me donne aucune justification.

Ses yeux se ferment quelques secondes, et il masse sa tempe avec une grimace. Puis quand il les ouvre de nouveau, ils brillent.

-Je me mets à sa place plus tard. Mes parrains sont comme mes parents, nous on ne le sera jamais.

///\\\

11/09/2014, 4 A.M.

(Pasadena, Californie, États-Unis, salle d'attente des urgences d'un hôpital, "survival of the richest")

Il va bien, je me répète pour la centième fois, il va bien, c'est juste un évanouissement, il va bien. Louis va bien.

Je sais que c'est le cas, le médecin me l'a dit, et pourtant je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer. Le contrecoup arrive maintenant, deux heures après que je l'ai retrouvé étendu sur le sol de notre chambre.
Il respirait, et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de poser deux doigts tremblants contre sa gorge pour vérifier que son cœur battait. Quand je fus sûr que c'était le cas, je l'ai porté jusqu'à notre équipe médicale et j'ai appellé les pompiers. J'ai gardé la tête froide, du moins jusqu'à ce que les médecins m'obligent à m'asseoir sur cette chaise dégoûtante avec une perfusion de calmants au creux du coude quand j'ai failli m'évanouir à mon tour.
Enfin, c'est ce qu'ils ont dit, parce que je ne m'en suis pas aperçu. Il venait d'ouvrir les yeux à l'intérieur de l'ambulance et comme j'étais assis juste derrière lui, il m'a regardé. Puis plus rien.

-Harry, tu veux de l'eau?

Marianne est penchée sur moi avec un gobelet en plastique dans les mains.

-Non merci.

Elle s'assoit à côté de moi et met une main dans mes cheveux.

-Que t'as dis le médecin?
-Il a fait une grosse crise d'angoisse, genre vraiment, vraiment forte. Chez certaines personnes, c'est fréquent de s'évanouir.
-Tant que ce n'est rien de grave...

Je ris jaune, ce qui la fait froncer les sourcils.

-Il ment.
-Qui? Le médecin?
-Louis.

Sa main glisse dans mon dos, qu'elle carresse.

-Pourquoi tu dis ça?
-Parce que je le connais mieux que personne. Je ne sais pas en quoi il ment, je ne sais pas ce qu'il cache, mais je sais qu'il cache quelque chose. Je le sais.

Elle plisse les yeux, puis quand elle ouvre la bouche pour parler, elle est interrompue par une infirmière.

-Monsieur Styles? Monsieur Tomlinson vous attend.

Je me lève, remercie Marianne et suit l'infirmière à l'intérieur des urgences. Partout autour de moi, il y a des enfants aux jambes plâtrées, des malades éternuant et des hommes âgés dormant. Je tente d'ignorer le couple en face du docteur, ils pleurent tous deux, et la femme hurle que ce n'est pas juste et que "non, il ne peut pas être mort, ce n'est pas possible".
Frissonnant, je croise les yeux bleus de mon amoureux assis sur un minuscule lit d'hôpital. Il sourit en me voyant approcher, et me chuchote qu'il m'aime au moment où je me penche pour le serrer contre moi.

-Tu te sens bien, Lou'?
-Mais oui. J'attends juste qu'on m'autorise à sortir d'ici.

Je m'assois sur le bord de son lit, entrelace mes doigts aux siens.

-Qu'est-ce-que tu as au bras?
-Oh ça (je baisse les yeux sur mon propre bras), les médecins ont considéré que j'étais trop nerveux alors ils m'ont injecté quelques calmants. Je n'en ai plus besoin mais ils ont quand même laissé l'aiguille au cas où.

Je tapote le bandage qu'ils ont fait autour de celle ci pour qu'elle ne tombe pas.

-Oh mais... tu te sens bien?

Je ris, embrasse le bout de son nez.

-Tu es aux urgences et tu me demandes si je me sens bien. Tu es un cas, Louis, je te jure.

Il me fait un petit sourire fatigué, et dessine des petits cercles inaginaires sur le dos de ma main avec son index.

-Sinon... le médecin m'a dit que tu avais fais une crise d'angoisse. Tu veux en parler?
-... je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Je me suis réveillé avec un cauchemard, puis je n'arrivais pas à respirer et quand j'ai essayé de me lever... trou noir.
-Bon... ça m'est arrivé aussi, quand j'étais au collège. Ils me stressaient tous tellement que je m'en rendais malade.

Il m'observe avec attention, et je sens qu'il lutte contre le sommeil juste pour m'écouter parler.

-Dors, Louis. On en reparlera quand tu sera mieux.
-Reste avec moi.
-Je vais demander une chaise pour-...

Il me tire contre son torse, m'obligeant à me coucher sur lui. Nous sommes bizarrement emboîtés pour tenir à deux sur le lit, mais sa respiration et sa pulsation se calment automatiquement à mon contact.

-Hazz'?
-Mhh?
-... hum...
-Dis moi.

Il embrasse ma tête et caresse mon dos.

-Rien, je t'aime.

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Comprenez bien que l'évanouissement de Louis dans ce chapitre n'a rien avoir avec sa maladie. Une vraie et grave crise d'angoisse peut facilement mener à une perte de connaissance.

Sinon, merci beaucoup pour tous vos petits messages mignons sur le dernier chapitre, vous êtes cute aw ❤ (et vous avez l'air d'avoir aimé Ziam so... c'est parfait!)

Bref, stay fab les amours x

All the love,

J.x

Sick Secret [l.s.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant