Chapter 104: Voices numb

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V O I C E S N U M B

Harry Styles

09/11/2014, 5 A.M.

(Rio de Janeiro, Brésil, dans le couloir devant la chambre d'hôpital de Louis, "and make sure you're alright")

-Vos vêtements ont été désinfectés, et vous êtes en pleine forme. Je vais juste vous demander de vous désinfecter les mains avant de rentrer, je vous ouvrirai la porte.

Je jette quelques regards nerveux entre lui et la porte.

-Vous pouvez toujours-...
-Non. Je veux le voir.

Je désinfecte mes mains, entre dans la chambre quand il ouvre la porte et ce n'est que quand elle se referme que je me remets à respirer. De là où je suis je ne vois que le bord du lit et j'envisage même de ressortir une demi-seconde mais j'inspire longuement et m'avance dans la pièce.
Même si je tente de retarder le moment où je verrais son visage, il arrive bien assez tôt. Le doux visage de mon amoureux est aussi blanc que les murs trop purs de l'hôpital, ses lèvres sont d'une couleur violette anormale et entrouvertes pour laisser passer un tube relié à une machine. Un autre de ces tubes est relié au dos de sa main droite et un plus fin passe dans ses narines et par dessus de ses oreilles.
Le battement lent et irregulier de son cœur résonne dans la chambre, tandis que mon cœur à moi est tellement rapide que j'ai l'impression qu'il va s'arracher de mon torse. Je fais le tour du lit, m'assoit sur la chaise près de lui, dos à la fenêtre. Ma main hésite quelques secondes au dessus de la sienne, tremblante avant de finir par la saisir.
Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres quand je la sens chaude et non froide comme je m'y attendais. Un peu trop chaude même, ce qui n'est peut être pas bon non plus mais c'est toujours mieux qu'un manque de chaleur cadavérique.

-Lou'...

Je voudrais faire un vrai discours digne d'Hollywood, lui dire que tout ira bien et que je suis là pour lui... mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas. Ses paupières fermées et son teint laiteux bloquent tous mes mots dans ma phrase et rien n'a de sens, même dans ma tête.

-Je t'aime. Tu le sais, hein?

Sans que je puisse l'empêcher, mes yeux se remplissent d'eau de nouveau. La main qui ne tient pas la sienne se lève pour carresser sa joue creuse qui, contrairement aux doigts que je tiens, est froide et sans vie.

-Biensûr que tu le sais. Comment pourrait-il en être autrement?

Les mots me sortent un peu plus facilement maintenant, même si j'ai toujours du mal à former des idées cohérentes.

-Et c'est pour ça que tu va te réveiller vite. Je vais m'en aller pour que tu dorme bien mais reviens-moi vite, ok?

Je me redresse pour déposer mes lèvres sur son front, puis sur le coin des siennes pour ne pas déranger le tube puis me lève et sors de la pièce. Le médecin n'est plus là et je me surprends à sangloter incontrôlablement.
Après quelques aller-retours le long du couloir, je me retrouve à vomir le peu que j'ai dans mon estomac dans la poubelle vide.

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10/11/2014, 2 P.M.

(Rio de Janeiro, Brésil, salle d'attente d'un hôpital, "forget about time")

-Hazz'!

Je lève la tête, apercevant la dernière personne à laquelle je m'attendais à quelques mètres de moi. Ses cheveux colorés ne mentent pas, et je saute sur mes pieds pour aller serrer Marianne dans mes bras. M'apercevant qu'elle boite, je la soutiens et la mène à la chaise à côté de celle que j'occupe depuis trois jours.

-Qu'est-ce-que tu fais là?

Elle pointe sa cheville enflée du doigt.

-Je rendais visite à ma grand-mère brésilienne... et je crois que je viens de me péter une cheville. Ce n'est qu'en appellant Sophia pour lui dire qu'elle m'a raconté pour Louis. J'en ai déduis que tu serai là. C'est le meilleur hôpital de la ville.

Elle me jette un petit regard soucieux.

-Comment va-t'il?
-... mal. Je ne vais pas te le cacher. Genre... vraiment, vraiment mal.

Sa main se pose sur la mienne, la serre fort.

-Il va s'en sortir. Tu verra. Il est fort, et il ne va pas t'abandonner maintenant.
-Le médecin a parlé de... problèmes de santé. Antérieurs à la pneumonie. Mais il ne m'a rien dit. Connerie de secret médical.

Elle fronce les sourcils, puis semble comprendre.

-Oh... le fameux truc que tu disais qu'il te cachait?
-Ouais. Et la merde c'est que du coup, je ne sais toujours pas ce que c'est.

Ses lèvres s'entrouvrent pour parler mais une infirmière s'approche avec quelques papiers et un stylo dans les mains.

-Excusez-moi de vous interrompre mais j'ai besoin que la demoiselle remplisse quelques papiers pour qu'on puisse la faire entrer en temps venu.

Marianne sourit, attrape les papiers en murmurant un "merci" timide.

-Oh, et Monsieur Styles?

Je lève la tête.

-Allez vous reposer un peu chez vous. On vous appellera s'il y a quelque chose qui change. Que se soit bon ou mauvais.

C'est vrai que ces derniers jours, je n'y suis retourné que pour prendre une douche rapide et me changer en vitesse avant de revenir à l'hôpital. Mes repas se constituent de plus ou moins tout ce que je peux trouver dans le distributeur automatique de la salle d'attente. Je hoche donc la tête.

-Je reviendrais demain.

Elle sourit, s'éloigne.

-Tu l'as vu?

Marianne reprend la parole, et en baissant les yeux vers elle je constate que le vieux cliché des femmes qui savent faire deux choses à la fois est vrai pour elle. Elle parle, et pourtant semble complètement concentrée sur le questionnaire posé sur ses genoux.

-Qui ça?
-Louis.

Elle grimace, frotte son pied qui commence à tourner au violet.

-Oui. Hier.
-Pas aujourd'hui?
-Non. Il faut qu'il soit tranquille. J'aurai le droit de le voir jour oui, jour non, selon le médecin.
-Pourquoi tu campe ici alors?

J'observe la facilité avec laquelle elle discute tout en répondant aux questions des fiches, chose qu'elle fait incroyablement vite d'ailleurs.

-Car si je m'éloigne et que quelque chose lui arrive, que se soit bon ou mauvais, je ne me le pardonnerai jamais.

_________

Hello les amours! :)

Comment ça va? Moi ça va, ma première épreuve de brevet blanc s'est bien passée donc je suis assez contente. Par contre, mon problème au ventre (de Décembre, celui de l'hospitalisation) recommence à me taquiner alors... bon, on verra bien!

Sinon concernant le dernier chapitre, je ne pensais pas que ça poserai problème mais apparemment c'est le cas donc voilà: Louis a attrapé une pneumonie EN PLUS de la mucoviscidose donc biensûr que le médecin s'en est rendu compte et c'est pour ça qu'il parle de "problèmes de santé" à Harry mais étant donné que ce dernier n'est pas au courant, il n'a pas le droit de lui raconter puisqu'il ne fait techniquement pas partie de la famille. Vous comprenez?

Voilà, stay fab x

All the love x

Peace love happiness,

J.x

(J'avais oublié de vous dire mais Danielle a aimé un de mes tweets pour elle sur Twitter ❤)

Sick Secret [l.s.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant