XXII

22 1 0
                                    

"Mais je fais comment si je dis la vérité ?"
"Ne dis jamais la vérité !"
"Oui mais imaginons que je me fais torturer... Si je dis la vérité mais que cela ne leur plaît pas et pense que c'est un mensonge, je fais quoi ?"
"Prie pour ton salut alors."

"Prellus..." Fit une voix douce dans l'obscurité, le chat brun leva la tête vers la personne qui l'appelait, c'était une femme plutôt âgée qui souriait tendrement. Prellus plissa les yeux et découvrit qu'il était dans une sorte de cachot en pierre, humide et moisi, il voulu bouger mais des chaînes l'entravaient, une sorte de boule retenait ses mains, il pouvait bouger ses doigts dedans mais c'était tout. Il tourna la tête vers la femme et fut surpris.
"Maman ?" Dit il crédule, ses poils se dressèrent sur sa nuque.
-Elle est morte... J'ai reçu le message de sa mort...
"Mon fils... Comment vas-tu ?" Demanda-t-elle avec un sourire chaleureux, Prellus ne comprenait plus rien, sa mère était morte, des larmes commencèrent à brouiller sa vue.
"Ne pleures pas, mon petit..."
Chaque mot qui sortait de sa voix le rendait encore plus triste. Une larme dévala le long de sa joue, puis une autre et encore plein d'autre. Elles s'écrasèrent au sol dans un tic sonore.
"Prellus, tu es mon aîné, ma première larme de joie alors ne pleure pas, tu ne dois pas pleurer..."
Prellus renifla, ferma les yeux pour essayer de faire partir ses larmes et les rouvrit.
"Maman ?" Murmura-t-il les yeux humides, sa mère s'approcha de lui et lui prit le menton avec sa main, il remarqua que l'autre était dans une attelle.
"En 4 ans, tu as grandi, qu'as tu fais à la ville démon ?" Demanda-t-elle froide, Prellus fut inquiet, sa magie ne marchait plus, il ne trouvait aucune forme d'esprit dans le corps de sa mère. Il se débattit et elle le lâcha, furieuse.
"Prellus ! Je suis ta mère !"
"Non ! Elle est morte !" Cria-t-il en tirant sur ses chaînes. La boule qui lui retenait les mains était terriblement lourde et l'entraînait vers le sol mais il l'a soulevait pour ne pas tomber car si il était au sol il était mort. La femme qui n'était pas sa mère pesta puis son visage tremblota, des bulles apparurent à la surface de sa peau et son visage changea de forme, il devint celui d'une jeune femme à la peau de lait et aux cheveux blanc avec des yeux rouges sang. Nelzëber.
"Ne... Nelzëber ?" Dit il éberlué par le changement qui venait de se produire, la fille sourit avant de se rapprocher du chat brun.
"Prellus ?" Minauda-t-elle, elle posa ses lèvres sur la joue du chat et y déposa un baiser, elle monta jusqu'à son oreille.
"Je t'aime..."
Prellus rougit, il essaya de bouger mais les chaînes étaient encore plus serrée que tout à l'heure. Il recula sa tête pour voir la fille mais elle avait disparue. Il essaya de nouveau de bouger encore plus mais il sentit quelque chose dans son dos. Un main.
"Prellus... Je t'aime..." Murmura la fausse Nelzëber. Il essaya de se retourner mais ses chaînes l'en en empêcher, ses liens de vairon commencèrent à rentrer dans sa chaire.
"Dès que tu bouges tes liens se resserrons..."
Il se crispa et arrêta de bouger. Les liens ne bougèrent pas, elle avait raison. Il essaya de lire dans les pensées de cette fausse Nelzëber mais il ne vit que du vide.
"Qui es tu ?"
"Ton amoureuse, Nelzëber, pardi !" Rigola-t-elle.
"Je ne l'aime pas !" Mentit il.
"En tout cas, elle oui !" Elle posa ses mains sur le torse du chat et le regarda dans les yeux.
"C'est faux ! Elle aime Blaze !"
"Pffff... Menteur. Il va la tuer, c'est tout."
Prellus se crispa, quoi ?
"Un ami à moi peut faire voir la mort des gens... Elle a vu Blaze la tuer." Sa voix cristalline retentissait contre les murs de pierre gris.
"Maintenant, je veux savoir pourquoi tu es encore en vie."
Prellus eu un sourire ironique.
"On est triste que l'enfant prodige soit de retour ?"
"Tu as tout compris, accouche !"
"Je ne peux pas accoucher, je suis un homme !" S'indigna faussement Prellus pour la faire tourner en bourrique.
"Ne fais pas le malin ou quelqu'un d'autre viendra te torturer à ma place. Quelqu'un de beaucoup moins jolie que ta petite copine..." Menaça-t-elle. Prellus souriait.
"Ma réponse ne vous plaira pas et cela ne changera rien."
"Essai quand même..."
"J'étais le sex toy de Lily la licorne violette..."
"Qu... ?"
"Je déconne !"
La jeune femme lui donna une claque.
"Abruti !"
"C'est ta première mission d'interrogatoire ?" Demanda-t-il si froidement que même la fausse Nelzëber fut douchée.
"Ou...oui."
"Tu es mauvaise..."
"N'importe quoi !" On pouvait sentir le stress dans sa voix.
"À 7 ans je faisais mieux."
"..."
"Le silence ? Tu as peur ? Tu as raison."
"C'est pas moi qui suis attachée !"
"Tu es bête, j'ai été entraîné avec ces chaînes, j'ai tué des gens avec ces chaînes donc dis toi que si à 8 ans j'y arrivais que fais je maintenant que j'ai le double ?"
La fille blêmit et se jeta sur la porte pour partir mais elle était fermée.
"Ils ne te laisseront partir qu'une fois que j'aurais tout dit... Je connais la méthode."
Elle se mît à dos à la porte et eu un sourire nerveux.
"Tu sais qui je suis ?"
"Non et je m'en baaaaat les couilles."
"Je suis la fille de l'empereur."
"Cool et moi je suis le fils prodige du Général Empereur."
"Menteur."
"Demande lui."
"Je peux pas la porte est fermée !"
Prellus fut pris dans un fou rire mais la fausse Nelzëber le gifla de nouveau, il se calma et la regarda avec un regard noir.
"Tu es plus que bête, tu crois qu'il n'y a pas de micro ? Papa ! Tu m'entends ?" Cria Prellus en levant la tête vers un des micro attachés au plafond.
"Ne m'appelle pas papa Prellus !" Dit une voix à travers un mégaphone dissimuler dans le mur. La fille blêmit et changea de forme, ses cheveux devinrent brun, des yeux noir et des oreilles de chat brune apparurent. Un corps banal.
"Merci." Dit simplement Prellus après la transformation de le fille.
Tout d'un coup la fille se tendit et marcha vers Prellus, elle sortit des clés de sa poche et libéra le chat brun qui retomba au sol avec la grâce d'un cygne.
"Merci, je peux contrôler l'esprit de gens." Dit il en partant, il éclata la porte de fer d'un simple coup de pied et sortit.

La grande AventureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant