Les Malheurs De Sabrina

- Chapitre I -

Salam Aleykoum,

Pas toutes les filles sont belles et fines, il y en a qui sont comme moi : moche et grosse. Mais même dans cette catégorie de personnes, il y a deux types : celles qui s'assument et celles qui se cachent. Moi, je fais partie des moches et grosses qui se cachent. Parfois, je me dis que je dois être fière de ce que je suis et peu importe ce que les gens pensent. Mais arrivée devant le collège, toutes mes résolutions s'envolent. Je suis celle dont tout le monde se moque, que ce soit pour mon poids ou pour mon caractère timide. Les filles aiment me critiquer pour se sentir supérieure, je pense qu'elle ne sont pas sûr d'elle donc elles se comparent aux personnes inférieures. Les garçons aiment me mépriser à cause de mon poids, c'est devenu un de leurs passe-temps favoris. Dès que l'occasion se pose, ils n'hésitent pas une seule seconde à me faire des remarques totalement déplaisantes. Je ne vais pas vous dire que ça ne m'atteint pas, au contraire, je suis très vexée par leur propos mais je dissimule mes douleurs afin de paraître peut être, un peu plus forte. Je me dis qu'ils vont sûrement se lasser à un moment. Mais de jour en jour, la situation ne fait qu'empirer jusqu'au jour où, le prince charmant va arriver. Non, cette version ne se passe que dans les rêves. Ma version s'est passée différemment, je n'ai pas eu droit au prince charmant ni à la meilleure amie parfaite qui m'aidera à me relever.

- Oh la grosse, me dit Aymen en s'approchant.

Je ne le calcule pas et me met à marcher le plus vite vers ma classe. Aujourd'hui, je compte aller chez ma grand mère après les cours. Je suis impatiente, je l'adore ma grand mère et ses bons plats, même ma mère n'est pas aussi forte qu'elle. Je prend ma trousse, mon bloc de feuilles et me met à écrire ce que le professeur écrit au tableau. Je suis à côté d'une fille nommée Ava, c'est une fille assez spéciale. Mais quand je vous dis spéciale, c'est très spéciale. Elle a une souris pour animal de compagnie... Wow ! Je ne pensais même pas qu'on pouvait en adopter avant qu'elle nous le dise en se présentant le premier jour d'école. Vous connaissez ce jour où le professeur veut absolument que les élèves se présentent alors qu'il nous connaît déjà tous, il a l'espoir que cette année nous allons tous devenir blond, aux yeux bleus et que nous allons crier : Vive la France et ses dirigeants. Quel beau rêve mon cher ami, dommage qu'il ne se réalisera jamais.

- C'est pas bien de nié les personnes. Me dit Aymen alors que je venais de sortir de la classe. À mon avis, je devrai te donner une bonne leçon parce que personnellement, te mépriser avec la parole ne me suffit plus.

Il me poussa contre les casiers et me donna un coup dans le ventre. Je vous avoue que sur le coup, j'ai remercié ma graisse d'être autant présente. J'ai surtout souhaité que quelqu'un arrive pour me libérer de l'emprise de ce fou. J'avais énormément de répliques dans ma tête pour le remettre à sa place mais comment les sortir ? Je suis terrifiée.

- Alors maintenant on va faire un jeu, tu vas devenir ma petite chienne. D'accord ? Me demanda-t-il comme si j'avais le choix. Tout d'abord, tu vas faire mes devoirs parce que c'est la moindre des choses et pour le reste nous verrons demain.

Il me relâcha, me tendit ses cours et s'en alla. Je resta pétrifié, je n'arrivais plus à bouger tellement cette situation me dégoûtait. Je pris mes affaires qui avaient finis au sol et courut vers ma liberté qui s'avère être la grille de l'école...