Life is strange (La suite)

Chapitre 10 : Retournement de situation

Alors que je courais en pleine rue, mon appareil photo à la main, je rejoignis Warren le plus vite possible pour pouvoir lui avouer mes sentiments pour lui. Je ne pouvais plus attendre, pas si la vie ne tient qu'à un fil. J'ai vu des gens mourir sous mes yeux. Je souffre à chaque fois que je vois quelqu'un mourir. Des larmes coulèrent sur mes joues. En fin de compte, le sacrifice de Chloé n'aura servis à rien. Elle a empêché une tornade de détruire Arcadia Bay mais cela n'a pas arrêté l'enchaînement de meurtre par la suite.

J'aurais voulu que Chloé revienne à la vie mais...mais ce n'est plus possible.

Ce n'est plus moi qui remonte le temps et je sais que c'est à moi de découvrir la vérité sur cette histoire. Mais sur le moment j'avais besoin de voir Warren. Il n'était pas chez lui, alors sur le chemin je lui envoyais un message. C'est alors qu'il me donna rendez-vous dans la forêt, ce dont je trouvais cela bizarre, car Warren ne m'avait encore jamais invité à le rejoindre en plein milieu de nulle part. D'autant plus que ce n'était pas son style, surtout lorsqu'il sait qu'un danger plane au dessus de moi. Mais, pourtant, c'était bien son numéro qui s'affichait sur mon portable.

*

Je repris alors ma voiture en retournant chez Chloé. Et en conduisant, je me rendis compte à quel point la situation était bizarre. Je repris la route qui traversait la forêt et pendant un court instant, je repensais à l'accident que j'avais eus précédemment...Ma vie n'est que bouleversement. Lorsque tout à coup, j'aperçu au loin la vieille voiture de collection de Warren, garée sur le côté.

Mais...même de loin, je devinais qu'il n'y avait personne dans la voiture. Je ralentissais l'allure et me gara juste derrière lui. Je coupais le contact mais j'y laissais la clé en sortant. La voiture de Warren était ouverte, c'est alors que je vis sur le siège conducteur, un petit mot plié en quatre. Je le pris brusquement et après l'avoir lu, mon visage se vida de son sang...

Le morceau de papier m'échappa des mains et il tomba dans une flaque de boue humide dont il finit par s'y enterrer. Quand à moi, prise de peur, je me mis à courir dans la forêt tout en ne cessant d'appeler Warren en criant. La forêt ne fit que rendre l'écho de ma voix désespérée. A chaque fois, que je répéter le même rituel, des oiseaux s'envolèrent brusquement dans le ciel. Ils avaient peur de moi mais je ressentais une crainte plus qu'effrayante qui plane autour de moi dans cette forêt. Car je savais qui à présent pouvait remonter le temps à ma place. Cette personne était celle qui avait pris possession du portable de Warren. La même personne qui avait apporté sa voiture jusqu'ici et la même personne ayant laissé ce petit mot qui m'était adressé.

Non.

Rien ne s'est finalement arrangé depuis le sacrifice de Chloé.

Car même si cette personne n'avait pas signée son mot, je savais très bien à qui j'avais affaire et...c'est bien pour cela que la peur me gagna.

*

Après au moins une demi-heure à tourner en rond et à crier dans cette forêt.

Je finis par trouver une personne qui était assise au pied d'un arbre.

Mais ce n'était ni Warren, ni l'auteur du mot.

Cependant..., il s'agissait de...

-Stella ?!

Au son de ma voix, celle-ci releva sa tête et me regarda avec des yeux effrayé.

-Toi ?!, s'exclama t'elle.

Cette situation était insupportable.

Je m'approchais d'elle à grande enjambée, et d'une main je la relevais de terre pour lui crier au visage :

-OU EST-T'IL ?!!! REPONDS !

Les yeux de Stella s'agrandirent encore plus :

-Je ne sais vraiment pas de quoi tu veux parler...

Je lui flanquais mon poing au visage.

Sa tête cogna contre l'arbre derrière elle. La jeune fille vacilla légèrement avant de reprendre son équilibre.

-Je ne suis qu'un pion dans cette histoire ! Comme toi ! Et comme Warren aussi !

-Tu mens !, lui crachais-je au visage. Warren n'a rien à voir dans cette histoire ! Il n'y avait que Chloé et moi qui étions au courante de...

Jamais je n'ai pu finir ma phrase.

Car l'air s'était soudain rafraîchi, ma peau fut parcourue de frissons et mon cœur se mit à battre plus fort dans ma poitrine à cause de la peur qui augmenta en moi.

Stella avait également viré son regard derrière moi avant de s'enfuir en courant.

Et moi...je n'avais même pas eu le temps de réagir que je sentis sur ma nuque un métal froid. Très exactement ce fut le canon d'un fusil.

-Faut-il vraiment que tu te mêle de ce qui ne te regarde pas, Max Caulfield, susurra une voix derrière moi.

Cette voix...

Je la connaissait que trop bien et cela confirma l'auteur du mot.

-Monsieur Jefferson...

L'homme qui a tué Chloé.

-Avance, Max, je n'ai pas le temps à perdre avec toi...

J'avançais alors dans la direction qu'il m'indiquait tout en me gardant dans sa ligne de mire avec son fusil.

-Où est Warren ?, lui demandais-je

Ce monstre de Jefferson se mit à ricaner avant de me répondre :

-Tu n'es pas vraiment en position de me répondre, Max...Mais la surprise risque bien de te plaire.

Je me mis à froncer les sourcils. Quelque chose n'allait pas.

*

On arriva à un chalet, Jefferson m'y força à y entrer avant de poser son fusil sur une chaise.

-Assieds-toi, m'ordonna t'il.

Mais je restais debout à le regarder. J'avais remarqué qu'il avait saigné du nez sur le chemin, comme moi à chaque fois que j'avais remonté le temps lorsque j'en avais encore la capacité.

-ASSIEDS-TOI, CAULFIELD !!!

Je me laissais tomber sur une chaise libre.

Jefferson vida toute une bouteille de whisky avant de briser le verre contre un mur.

C'est alors qu'il me regarda d'un regard vicieux quelques secondes ce qui pour moi dura des minutes.

Et c'est alors que d'une voix grave il m'annonça :

-Il y a une chose qui nous différencie toi et moi, Max, concernant le pouvoir du temps comme tu as sûrement dû le remarquer. Oh Max, te manipuler à pour moi était un jeu d'enfant. Non, seulement j'arrive à remonter le temps mieux que toi mais en plus...j'ai acquis une autre capacité qui je pense sera une surprise phénoménale pour toi.

Je ne comprenais rien de ce qu'il me disait, mais sur le coup j'ai cru que mon cœur allait lâcher car j'avais de plus en plus de mal à respirer.

C'est alors que Warren apparut, tous sourire...un sourire que je ne lui connaissais pas...

-Voit-tu Max..., continua Jefferson, En changeant le temps...j'ai réussi à changer les pensées de la personne que tu aimes le plus au monde.

Fin du chapitre 10 : Retournement de situation