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Aujourd'hui, j'ai pris le train.
Je déteste le train.
Ça va trop vite et il n'y aucun arrêt.
Une seule destination et c'est tout.
Je déteste le train.

Le train que j'ai pris, c'est le train vers la mort.
Ça va trop vite et il n'y aucun arrêt.
Une seule destination, c'est tout.
Je déteste la mort.
Je la déteste, mais elle est mon seul moyen pour me rendre à cette destination, celle de la paix.
La paix, le seul endroit où je n'aurai pas à stresser à propos de qui va me juger, qui va me détester, qui va m'aimer ou qui va me faire pleurer.
Je n'aurai pas à attendre au lendemain, il n'y aura plus de lendemain.
Il n'y aura plus de mal, de rouge, de larmes ou de lames, de la même personne qui se regarde dans le miroir et qui ne voit qu'une personne tant étrangère mais familière à la fois.

J'ai pris ce train, parce qu'il n'y avait aucun autre moyen.
Juste des cris à chaque matin et des faux sourires pour faire accroire qu'il n'y avait rien, juste question de prendre un différent chemin, qu'il n'y avait plus rien en commun. Maman, tu ne pouvais pas me le cacher, ça n'allait plus bien.
Je ne voulais pas être au milieu de cette bataille sans fin, mais je suis parti, maintenant il n'y a plus rien à craindre.
Je suis parti dans ce train.
Même si tu pleures au pied de la pierre où est gravé mon nom, dis-toi que j'en ai plus rien à faire de ces fausses larmes, c'est pas comme si tu m'aimais vraiment. Je ne suis pas ton enfant et tu me l'as fait rappeler souvent.
Je sais même pas pourquoi je prend mon temps à t'écrire avant de me pendre.
J'espère que ta vie sera misérable et que mon visage te hantera et que chaque homme te laissera parce que tu ne mérites rien de bon. Je ne te méritais pas.

TrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant