Hors-Carrosse 1 ~ Noël

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La pastabox terminée dans les mains et allongé bien confortablement dans le siège du carrosse, j'écoutai sereinement l'album que je m'étais offert seul pour Noël. J'aimais bien m'offrir des cadeaux, pour me récompenser d'avoir tenu toute une année.

Amalia me prenait pour un con à cause de ça.

« Y a vraiment que toi pour aimer s'offrir des cadeaux à Noël. On dirait que t'as pas assez d'amis pour t'offrir des cadeaux à la hauteur. »

Je boudais, elle m'avait vexé. Mais comme d'habitude, ça n'allait pas duré, surtout que je ne lui avais encore pas trouvé de cadeaux et que me creuser les méninges pour lui offrir un truc cool était compliqué.

-       Charlie, j'ai la dalle, viens on sort. Implora-t-elle en ouvrant la porte du carrosse se trouvant maintenant en plein milieu de son pauvre salon.

Je refusai sa proposition mais elle ne se laissa pas faire. Tirant sur mes jambes, faisant cogner ma tête contre le bord.

Dehors, elle arbora un petit sourire victorieux avant de me relever avec un coup de pied dans le postérieur. Outch, je me faisais attaquer par une chinoise affamée.

-       Paye moi du miam miam ! Ordonna-t-elle en me tirant les cheveux.

Elle sortait sûrement de ses règles. Amalia était vraiment spéciale, une fille normale est irritée pendant « ses problèmes de nana ». Elle, c'était après. Fatiguée, affamée, elle ressemblait à un monstre.

-       Je te fais la gueule je te rappelle. Essayai-je en massant mon pauvre cul.

Elle haussa les épaules avant de me pousser jusqu'à la porte.

-       Alors... Je veux que tu passes chez le japonais pour payer les 72 centimes que je n'avais pas pu payer hier soir, tu passes par le Mcdo Boulevard Magenta et achète-moi un menu maxi best of CBO potatoes coca. Essaye de gratter deux sauces en plus. Puis passe au Starbucks de la gare de l'Est et paye-moi un merveilleux Latte, faut vraiment que j'aie les gobelets spécial Noël. Allez ouste.

Et je me fis chasser ainsi de l'appart' avec trois mille trucs à faire. Je grognai avant de me lamenter sur mon pauvre sort.

J'achetai tout et essayai de trouver un cadeau potable dans les différentes boutiques de la Gare. Je posai soudainement mes yeux sur la pire pièce au monde, un t-shirt violet fuchsia avec des petits poix bruns couleur chiasse.

Je souris. Trouvé. La vendeuse me lança un regard bizarre devant l'achat mais ne pipa aucun mot.

Je rentrai, des sacs pleins les bras et surtout très fier de ma trouvaille.

Elle m'ouvrit rapidement avant de me sauter dans les bras.

-       Je t'aime ! Cria-t-elle me surprenant.

Je fronçai les sourcils, elle n'aimait pas déclarer sa flamme d'habitude.

-       Moi aussi je t'aime Amalia même si t'es vraiment chiante. Marmonnai-je dans ma barbe.

Elle m'entendit quand même en me faisant un petit sourire au coin.

-       Charlie, je parlais à la bouffe.

Je lui fis la gueule tout le reste de la journée.

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Minuit, Noël, 25 décembre. Les gens dans la télé dansaient ensemble sur les douze coups de minuit.

Amalia, allongée contre moi se redressa légèrement avant de sortir un paquet caché sous le canap'.

-       Tiens. Désolée pour aujourd'hui, tu sais la période post-règles chez moi... S'excusa-t-elle faisant davantage fondre mon cœur.

Elle me posa le paquet sur le torse et je l'ouvris en essayant de ne pas abîmer le papier cadeau. Quelle fut ma surprise quand je compris que le cadeau était un simple ticket de caisse. Ses cheveux devenus longs, détachés, tombèrent en cascade sur ses épaules. Elle retira son t-shirt exhibant ainsi un nouveau soutif.

-       Tadaaaaa, j'ai pris l'ensemble le plus torride qui soit, en rouge en plus. Si c'est pas un cadeau ça. Expliqua-t-elle avec un petit clin d'œil.

Je restai bouche bée, face à la scène.

-       Arrête de me regarder avec cette tronche. Ordonna-t-elle toute rouge.

Je répliquai un petit « Et pourquoi ? ».

-       On dirait que tu veux faire pleins de trucs cochons avec moi, ça me rend mal à l'aise... Avoua-t-elle en bredouillant.

Je ris, admirant chaque parcelle de son corps divin. Elle se plaignait tout le temps de la présence des ses petits bourrelets mais je m'en contre fichais au fond. Elle restait magnifique.

-       Où est mon cadeau ? Continua-t-elle alors que j'avalai difficilement ma salive.

J'étais en mauvaise posture, mon cadeau était vraiment pourri. Le T-shirt ne ferait pas l'affaire. Je remarquai soudainement l'album que je m'étais acheté ce matin.

-       Tiens. Dis-je en attrapant le coffret.

Elle lut « Blurryface » et me sourit avant de faire mine de ne pas penser que ce n'était pas un cadeau à l'arrache.

Amalia m'embrassa longtemps en me souhaitant un joyeux Noël singulier. Mais ces temps-ci je n'étais pas du genre patient. Je galérai quelques minutes plus tard à lui dégrafer son soutif. Cette fille me rendait dingue. Littéralement.


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nda: p'tit h.s pour vous souhaiter un bon réveillon et un super Noël je vous nem (et omg 6000 vues wtf)

Cinderella's coachOù les histoires vivent. Découvrez maintenant