Sortie de la supérette, munie d'un sac plastique blanc transportant deux bouteilles enivrante, je me dirigeais vers chez moi. Enfin..."chez moi", je ne sais pas si je peux qualifier ainsi cette lugubre maison où je suis sans cesse torturée psychologiquement, où je suis à la mercie de cet homme pervers et violent, dans laquelle je m'enferme à clé dans ma chambre au cas où celui-ci, ivre-mort, sombrerait définitivement dans la folie meurtrière.
Un "chez-soi" est censé être un endroit où l'on se sent bien... En sécurité...Mais bon, je n'ai nulle part où m'enfuir de toute façon, je ne peux pas quitter cet endroit.Bref, la grande rue par laquelle je passe lorsque je vais chercher l'alcool pour l'ivrogne est perpendiculaire a beaucoup d'autres rues.
Lorsque j'arrivai à la dernière intersection du boulevard, un cycliste me percuta. Je fus propulsée à plusieurs mètres, ainsi que les bouteilles de Vodka.
J'en entendis une exploser en mille morceaux, répandant son contenu sur le trottoir. Je me précipitai sur le sachet en priant pour que l'autre bouteille n'ait rien, et heureusement, c'était le cas. Soulagée, je poussai un long soupir de contentement.Soudain, je sentis mon corps se soulever, de la chaleur traversait mes vêtements au niveau du dos et d'en dessous des rotules : On me portait, mais vraiment... Comme une princesse.
Je levai la tête et vis un imposant garçon. Son regard était désespéré. Je ne comprenais pas pourquoi il me regardait avec ses yeux attristés jusqu'à ce qu'il me dise, paniqué :
"Putain ! Tes genoux et ton visage son salement amochés ! Y'a pas un truc du genre "SOS main" ici ? Ou j'sais pas, une infirmerie de nuit ?! Indique-moi la route je t'emmène tout de suite !"
Je n'avais même pas remarqué que j'étais blessée, que du sang jaillissait de ma chaire. C'est en m'en rendant compte que les picotements se firent sentir, et en regardant mes plaies qu'ils empirèrent.
Le cycliste vit mes grimaces et s'écria : "Oh mon dieu !!! Tu souffres ?! Putain ! PUTAIN !"
Il devenait complètement fou, il stressait, s'angoissait et se mit à courir mais, il se prit les pieds dans son bicycle et nous fit tomber tous les deux. Quel maladroit...
À peine nous étions nous écrasés sur le sol qu'il était déjà à mon chevet en s'excusant toutes les secondes, c'était étonnant, et un peu effrayant aussi. Mais ça faisait longtemps que personne ne s'était autant inquiété pour moi.Soudain, il s'arrêta. J'étais toujours par terre, assise. Lui, était sur les genoux, juste à côté de moi, tenant mes épaules. Je voyais ses grands yeux gris rivés sur moi, il m'épiait du regard, écarlate d'inquiétude et de gène. Mes joues se mirent à me brûler, je me levai subitement, m'emparant de mon sachet, me mis à courir, sans me retourner et à toute vitesse. Je l'entendais crier : "EH ! Attends ! Je crois que j'ai des pansements dans mon sac !"
Je lui répondis en continuant ma course : "Merci, mais NON MERCI !"
Sur son vélo, il arriva à ma hauteur, je commençais d'ailleurs à ralentir, en effet, je ne suis pas quelqu'un de très endurant. Insistant, il rétorqua en me barrant la route : "Laisse-moi au moins te raccompagner chez toi..." Mais au moment où j'allais refuser il continua : "S'il te plaît, c'est de ma faute si tu es blessée, et c'est aussi à cause de moi qu'une de tes bouteilles a volé en éclats."Il me tendit les bras, m'invitant à m'installer sur le porte-bagages de sa bicyclette. Ses yeux m'imploraient vraiment, alors je ne pus me résoudre à décliner l'offre. Ce n'est pas tous les jours que l'on tombe sur un garçon aussi charmant... Surtout moi.
C'était même la première fois que je voyais un garçon d'aussi prêt et surtout, qu'un homme prenait soin de moi, se préoccupait de mon état, et je devais en profiter, parce que je dois dire que mon coeur battait à toute allure.C'était agréable... Tellement, que ça m'a rappelé à quel point je suis seule... Je crois que le resterai encore longtemps.
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Luxure et Sentiments
Storie d'amoreMahaut Martin, jeune adolescente de 17 ans vit un véritable calvaire. Non seulement au lycée, mais également, et de façon ignoble et horrible, chez elle. Son père, n'ayant pas supporté le décès de sa femme, a sombré dans l'alcoolémie, a démissionn...