Chapitre 13

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--9 jours plus tard--

Du côté de Jade:

Ça fait maintenant 9 jours que je ne suis pas allée à l'école et que je n'ai vu ni Elena, ni Harry.
Je ne me sentais vraiment pas bien, j'avais des maux de tête affreux et je n'arrêtais pas de repenser à ma conversation avec mon psy:
« Vous avez le droit d'être heureuse Jade comme tout le monde, et surtout vous avez le droit de connaître l'amour, le vrai, même si parfois ça fait mal. Laissez Harry entrer dans votre vie, et par la suite, s'il cela a lieu, laissait le vous aimer et laissez-vous l'aimer. »
« Moi, à travers ces deux phrases, j'ai comme l'impression qu'il veut plus que de l'amitié avec vous »
« Je suis sûre que vos parents vous aiment et qu'ils veulent votre bonheur »
Je ne savais plus quoi penser, tout était confus dans ma tête, je n'arrivais plus à penser correctement.
Elle m'a dit que j'avais changée, que j'étais en phase de devenir quelqu'un de meilleur, c'est aussi ce qu'Harry m'avait dit, il m'avait dit que j'avais un bon fond et que j'étais gentille. Mais moi je ne crois pas non, même si on essaie, même si on donne le meilleur de nous pour changer je pense que c'est impossible.
On ne change pas, on essaie de cacher cette facette de nous qui n'est pas glorieuse pour faire plaire à la personne que l'on aime, mais il y a toujours un moment où cette facette ressortira, et à ce moment là, on décevra celui qu'on aime, il nous regardera comme si il ne nous connaissait pas, comme si tout ce qu'on avait vécu jusque là était faux, et c'est ce regard là qui nous détruira car on l'aura déçu, on aura déçu la seul personne qui nous aimait. J'ai déjà déçus beaucoup de monde, il est hors de question que ça recommence, je ne le supporterais pas.
J'aimerai tellement redevenir la personne souriante, gentille et heureuse que j'étais avant, mais j'y arrive pas, j'essaie vraiment, mais au final, je gâche toujours tout. C'est comme si j'avais deux personnalités: il y en a une qui me laisse être gentille et aimable et l'autre qui arrive à tout moment et qui me dit de me montrer odieuse avec les autres, et ce côté là, c'est comme mon démon, j'essaie de le combattre, j'essaie.
Ma psy avait raison, si je veux combattre ce démon et être enfin en paix avec moi-même, je dois me libérer de tout le poids que je porte sur mon coeur. Il faut que je sorte de ce lit et que je commence à me libérer.


--2heures plus tard--

Je faisais les cents pas dans ma chambre en réfléchissant à comment je pourrais surmonter tout mes problèmes et mon malaise. Ma psy m'avait conseillé d'aller sur la tombe de mes parents et de mon frère et j'étais entrain de me demander si c'était vraiment une bonne idée, je n'y suis pas retournée depuis l'enterrement et je ne sais pas comment je vais réagir en y retournant, je ne sais pas si je suis assez forte pour tenir le coup. J'étais presque entrain de me parler à moi-même en pesant le pour et le contre quand on frappa à ma porte:

- Oui, entrez !

Quand ma porte s'ouvrit, j'étais surprise, choquée et à la fois contente, je ne pouvais m'empêcher de sourire intérieurement face à ce visage.

- Harry ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
- Ta tante m'a ouvert, elle m'a dit que je te trouverais ici, je m'inquiétais ça fait plus d'une semaine que tu ne viens pas en cours.
- Oui, je sais, je ne me sentais pas très bien.

Il était resté à côté de ma porte et moi j'étais à l'autre bout de ma chambre, j'osais à peine le regarder, il était là, dans ma chambre. Je voulais lui parler alors je l'invita à s'assoir sur mon lit car c'est le seul endroit dans ma chambre où l'on peut s'assoir.
On était maintenant assis l'un en face de l'autre.


Du côté d'Harry:

Ça me faisait du bien de la revoir, elle m'avait manqué.
Je lui ai mentis sur la raison de ma venu, enfin non, je m'inquiétais pour elle oui, mais si je suis venu c'est aussi parce que je voulais lui parler, le problème c'est que je ne savais pas comment lui dire, j'étais entrain de réfléchir à comment lui dire ce que je voulais lui dire quand elle ouvrit la bouche.

- Harry, je...je voulais m'excuser pour la façon dont j'ai agis quand tu m'as ramené la photo, je n'aurai pas dû agir comme ça, me lança t-elle entrain de se tripoter les doigts visiblement anxieuse.
- Ça va, c'est rien vraiment...
- Je t'ai mentis sur la raison pour laquelle j'ai changé...
- Jade, tu n'es pas obligé, je sais que je t'ai brusqué avec ça et je suis désolé, alors ne te sens pas obligé de me révéler quoi que ce soit, lui disais-je en lui ayant pris les mains.

Elle avait ses mains dans les miennes, elles étaient tellement douces, mais elle, elle paraissait si triste, elle n'allait pas bien, mais moi j'étais la pour elle.

- Le petit garçon sur la photo, c'est mon petit-frère Gabriel et euh... m'avait t-elle dit les larmes aux yeux et la voix qui tremble... il est mort dans un accident de voiture il y a 5 mois environ, et dans cette accident, mes parents aussi ont perdu la vie.

Les larmes coulèrent sur ses joues, elle m'avait confié la chose la plus horrible qu'il puisse arriver à un être humain. J'étais là, devant elle, lui tenant les mains, elle avait l'air désemparée et brisée, je n'avais qu'une envie la prendre dans mes bras et la rassurer.
Je m'approcha doucement vers elle pour la serrer contre moi, elle s'approcha à son tour, se jetant littéralement dans mes bras en pleurant, l'avoir contre moi me donnais des frissons. Je lui caressais les cheveux et le dos en lui chuchotant des mots réconfortant à l'oreille: « Laisse toi aller, mais sache que je suis la pour toi, quoi qu'il arrive, je serai toujours là pour toi, je ne te laisserai pas tomber »
Après cette instant rempli d'émotion, elle se retira doucement de mon épaule, nos joues se touchèrent soigneusement ce qui provoqua en moi des palpitations et des émotions intenses, mon cœur battait de plus en plus vite comme s'il allait quitter ma poitrine. Son visage était maintenant stoppée à quelques centimètres du mien, il était tellement gracieux, exquis et à la fois fragile, elle plongea ses yeux bleus dans les miens et sur le moment je n'avais envie que d'une chose: l'embrasser.
On se regardait sans ce lâcher, nos visages se rapprochaient de plus en plus, je descendis mon regard jusqu'à ses lèvres harmonieuse et subtile, je n'avais qu'une hâte: poser mes lèvres sur les siennes. Nos visages étaient maintenant collés, son front et son nez entrèrent en contact avec mon visage, et cela provoquait de vif sensation en moi, je n'ai jamais ressenti ça auparavant. Ses lèvres approchèrent doucement les miennes, elles étaient à quelques millimètres.

- Jade, descend, il y à quelqu'un pour toi ! Cria sa tante.

On s'était reculé d'un coup, ce moment était si parfait et sa tante l'a gâchée, au fond de moi et sur le coup je l'a détesté, on était à deux doigts de s'embrasser.
Maintenant, on était embarrassés, on se regardait gêné jusqu'à ce qu'elle se retira de son lit pour descendre voir sa tante et ce fameux « quelqu'un » qui venait de gâcher ma journée.
Je décida alors de la suivre, arrivé en bas des escaliers, elle se stoppa net, devant elle, sur la pas de la porte se trouvait un jeune homme d'une vingtaine d'années, ils se regardaient bizarrement avant qu'il ne lance:

- Alors tu n'es pas contente de me voir ? Lui demanda t-il.

Elle se mit alors à courir et à lui sauter dans les bras. Ils avaient l'air de beaucoup s'apprécier, c'était qui pour elle ? Un bon ami ? Un ex ? Après être restée un moment dans ses bras, il l'amena dans le salon.

- Alors Jade, il faut que tu me racontes tout, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu toi et moi ! Lui lança t-il en posant sa main sur sa taille.

Ils étaient maintenant dans le salon, et moi j'étais resté sur les marches de l'escalier.
Je me dirigea alors vers la porte d'entrer sans dire un mot avant de la franchir: J'étais de trop.


Du côté de Jade:

Je n'y croyais pas mes yeux, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu mon cousin Sammy, je n'arrivais pas à croire qu'il soit là, devant moi.

- Ça va princesse, tu tiens le coup ? Me demanda t-il.
- J'essaie du mieux que je peux, lui disais-je en lui souriant.

Qu'est-ce qu'il m'a manqué.

- En tout cas, tu fais toujours le même effet sur les garçons ! A chaque fois que je viens il y en a toujours un, mais jamais le même ! Me lança t-il en rigolant avant de rejoindre mon oncle et ma tante dans le jardin.

Merde Harry ! Je monta les escaliers à toute vitesse, jusque dans ma chambre.

- Harry t'es la ?

Pas de réponse.
Je redescendis alors les escaliers pour regarder dans ma cuisine et ma salle à manger mais personne.
Il n'était plus là.
Est-ce qu'il regretté qu'on ait failli s'embrasser ? Est-ce que j'aurais du me taire et ne rien lui dire sur ma famille ?
Tout ce que je savais sur le moment c'est qu'il était parti, il était parti sans me le dire, sans dire un mot.

L'Histoire de ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant