Chapitre 34

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Du côté de Jade:

Je venais de me réveiller tout doucement, et en ouvrant les yeux, je vis de nombreuses silhouettes, juste devant moi en plein milieu de mon salon. Encore à moitié endormi, je les voyais toute floue, mais en frottant mes yeux, les silhouettes se dessiné.
Harry, Elena, Dimitri.
Mais qu'est-ce qu'ils faisaient tous là ?
Je me redressa donc sur mon canapé pour leur faire face, sauf qu'ils ne disaient pas un mot, ils ne parlaient pas, ils me faisaient vraiment peur. Ils me regardaient tous comme si j'étais une extraterrestre.

- Euh, ça va ? Leur demandais-je en faisant un signe de la main pour les réveiller.
- Très bien et toi ? Me répondit Dimitri.
- Non, sérieux, à quoi vous jouez là ? Leur questionnais-je à moitié flippé par leur comportement digne d'un film d'horreur.
- On vient t'aider.
- J'ai pas besoin d'aide, je vais très bien.
- T'as vu ta tête ? Tu es défigurée... Aïe ! Répliqua Dimitri après qu'Elena lui est donné un coup de coude dans les côtes.
- On est juste venu pour te soutenir, et parler, c'est comme une sortie entre potes sauf que là on est chez toi, lança Elena.
- Tout à fait, voilà, exactement, relança Dimitri.

Ils étaient marrant tout les deux. Même si j'appréciais énormément qu'ils soient là pour moi, je n'avais en aucun cas besoin d'aide, je regarda alors Harry pour lui faire comprendre que ce n'était pas la peine de les faire venir.
Ils étaient encore tout les trois alignés devant moi sans bouger et sans parler, ce qui m'agaçais quand même un peu.

- Bon, eh bien puisque vous êtes là, autant que vous serviez à quelque chose ! Donc, si un de vous pouvez aller me cherche à manger... leur demandai-je.
- Non, me répliquèrent-ils tous en même temps.

Je les regardais en souriant nerveusement. Ils étaient venu pour m'aider et tout compte fait ils ne m'aidaient pas.

- Vous êtes venue pour m'aider ou pas ? Leur demandai-je.
- T'as dis que tu voulez pas d'aide, me répondit Dimitri.
- Oui, eh bien, dans ce cas là, vous pouvez partir.
- Non, lancèrent-ils une nouvelle fois tout en cœur.
- Non, mais là vous vous foutez vraiment de ma gueule ? Leur demandai-je en rigolant.
- Non.

J'étais entrain de rire toute seule dans mon canapé face à trois statues juste programmé pour dire « non ». C'est parce que je n'arrivais pas à me lever, mais sinon, je leur aurais arraché la tête à ces trois abrutis.

- Vous voulez quoi alors ? Leur demandai-je.
- Moi, personnellement, j'ai envie de te faire un dessin sur ton plâtre, me répondit Dimitri.
- Ouais, si tu veux.
- On va chercher les crayons, lança Elena.

Après que les deux amoureux soit parti,je regarda Harry.

- Ah non, moi j'y suis pour rien, ils se sont invités tout seul.

Je pouvais toujours le voir quand il mentait.
Après avoir été chercher les crayons, ils étaient tout les deux revenus, et c'étaient mit à me faire des sortes de gribouillages incompréhensible, mais c'est ce qui rendait leur dessin plus vrai.
Après avoir fini leur petits dessins, ils décidèrent enfin de me laisser pour que je puisse me reposer.

- N'oublie pas que si tu as besoin on est là ! Me lança Elena.
- Oui ! On a des téléphones donc tu sais ce qu'il te reste à faire ! Relança Dimitri.
- Oui, ne vous inquiétez pas, je le ferais !

J'ai les amies les plus adorables que l'on puissent avoir. Malgré mon mauvais caractère et toutes mes bêtises, ils sont toujours là, prêt à m'aider.
Une fois les deux partis, je me retrouva seul avec Harry.

- Tu as besoin de quelque chose ? Me demanda Harry.
- Non, ça va merci, et tu n'es pas obligé de t'occuper de moi tu sais.
- Je sais, mais j'en ai envie.



Du côté d'Harry:

Il y a quelques mois de ça, je vivais dans un quartier tranquille, j'avais des amies, j'étais bien, je ne me préoccupais de rien, j'avais vraiment une vie tranquille. Et un beau jour, j'ai débarqué ici, sans repère, sans personne, mais au fur et à mesure des jours, j'ai crée des liens, des liens d'amitiés mais aussi un lien très fort: l'amour. Même si la vie que je mène ici est beaucoup plus mouvementé et dur que celle que j'avais avant, je ne regrette pas du tout de m'être attaché à tout ces gens et surtout à Jade. Je ne regrette pas de l'avoir rencontré et d'être tombé amoureux d'elle, c'est juste que quand je la regarde là, assise sur ce canapé avec une jambe cassé et des bleus partout, je ne peux n'empêcher d'avoir peur, pour elle, pour moi, pour nous. Je l'aime tellement que je vis avec l'angoisse qu'un jour, son comportement impulsif lui cause de réels problèmes, j'ai peur qu'un jour on vienne me voir pour me dire qu'il lui est arrivé quelque chose. Quand je la regarde, c'est ce que j'éprouve: un amour mais aussi une peur inconditionnel qu'un jour l'on puisse être séparé pour toujours.

C'est toujours quand on est à deux doigts de perdre les personnes que l'on aiment le plus, que l'on se rend compte qu'elles sont encore plus importante pour nous qu'on ne le croyait.

L'Histoire de ma vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant