Le jour de la surprise de Théo, j'étais incroyablement stressée. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je suis très souvent stressée pour rien. Et si finalement il réalisait que j'étais laide, ou inintéressante ? Ou pire, si pendant la semaine il avait trouvé mieux que moi ?!
Bien sûr, ma mère m'avait rassurée en me disant que ce n'était pas vraiment probable en si peu de temps. Mais je stressais quand même. Et, oui, j'avais déjà dit à ma mère que j'étais avec Théo. Même si c'était prendre le risque de devoir lui dire une semaine plus tard que c'était fini (ce que je craignais plus que tout au monde).
Je lui avais dit parce que, si mes parents partent tôt le matin et ne reviennent que tard le soir, ils mettaient un point d'honneur à être toujours présents le samedi et le dimanche, pour que nous puissions passer du temps en famille. J'avais donc dû leur expliquer pourquoi je devais sortir ce samedi là et je n'avais pas le courage de leur mentir.
Aussitôt, mon père m'a félicité et expliqué qu'il était très content pour moi. Quand à ma mère, elle m'a demandé ce que je comptais mettre ce jour-là et proposé, comme je lui ai dit que je ne savais pas, d'aller faire les magasins avec moi le matin pour trouver quelque chose.
C'est donc vêtue d'une superbe robe blanche en dentelle me descendant au-dessus du genoux, coiffée d'un serre-tête avec de petites fleurs blanches et d'une tresse épi de blé que je rejoignis Théo un peu après quatorze heures.
Désolée pour le retard !
Belle comme tu es, tu es toute pardonnée. souffla-t-il en réponse.
Il me prit la main et me déposa un baiser sur la joue. Je rougissais déjà à cause du compliment, mais là, je risquais de crever le plafond du bonheur !
Est-ce que tu es capable de fermer les yeux jusqu'à ma surprise ou je dois te bander les yeux ? demanda-t-il soudain.
Oulà, ça va ressembler à un truc bizarre si tu me bandes les yeux ! m'esclaffais-je. Est-ce qu'on en est déjà là dans notre relation ?
Théo sourit également.
Promis tu n'as pas à avoir peur.
Pour toute réponse, je fermais les yeux. Mon amour me tira alors doucement par la main pour me guider dans les rues de la ville. A l'aide des directions, deux fois à gauche, trois fois à droite, du bruit de la foule, du trafic et des odeurs, j'essayais tant bien que mal de me repérer, mais je me perdis rapidement dans le grand nombre d'informations.
Nous nous arrêtâmes finalement. Il y avait une odeur de friture et de sucre dans l'air, et un peu de musique. Un bruit de foule, aussi.
Tu es prête ? me glissa Théo dans l'oreille. Tu vas pouvoir ouvrir les yeux à trois ! Un... Deux... Trois !
J'ouvris les yeux et mon cœur battit encore plus fort dans ma poitrine.
Ça te plait ? me demanda-t-il. On m'a dit que pour draguer quelqu'un, il faut l'emmener à la fête foraine...
Pour toute réponse, je me jetais à son cou.
Merci merci merci ! La personne qui t'a dit ça a bien raison !
Théo me fit un bisous sur le nez avant de s'exclamer :
Bon ! Par quoi on commence ?
J'en sais rien, il y a l'air d'y avoir tellement de choses... On commence par faire un tour peut-être ?
Mon prince hocha la tête et me pris la main tandis que nous avancions jusqu'à l'entrée. Il y avait tellement de choses ! Un bateau pirate, des montagnes russes, une Tour infernale, une grande roue, des autos tamponneuses et partout des échoppes remplies à craquer de peluches de toutes les formes et toutes les couleurs, de confiseries bariolées qui répandaient partout leur odeur divine...
Nous avions choisi de commencer par la maison hantée et je m'étais résolue à me montrer courageuse. C'était sans compter sur mes merveilleux réflexes qui ne m'ont pas lâchée du début jusqu'à la fin ! Mais dès qu'il a senti que j'étais apeurée, Théo m'a prise dans ses bras et a joué avec mes cheveux. Comment être plus parfait, je vous le demande ?
Ça va ? Tu as quand même apprécié ? m'a-t-il demandé en sortant.
Oui, c'est juste que sur le moment, j'ai des réflexes de trouillarde.
Je vis qu'il ne me croyait pas, avec son air amusé au coin des lèvres.
Ça reste entre nous, hein ?
Mais bien sûr, ma princesse. Je dirais rien à mes potes, promis ! fit-il en m'embrassant sur la tempe. Ça te dit une pomme d'amour ?
T'es vraiment adorable comme garçon.
Je sais, je sais ! rit-il.
Nous continuâmes notre après-midi par plusieurs attractions à sensations fortes qui lui firent finalement plus peur à lui qu'à moi avant de finir par un stand de fléchettes à l'aide desquelles il fallait crever des ballons. Théo m'offrit son gain, un énorme Evoli tout doux en peluche, et je lui offrit le miens en retour mais, comme je n'avais pas gagné autant que lui, il s'agissait juste d'un petit porte-clef un peu moche représentant un ourson en plastique.
Il est trop beau ! s'exclama-t-il en le tenant devant lui.
Je ne trouve pas vraiment, comparé à ton Evoli.
TON Evoli maintenant, mon coeur !
Je déposais un baiser sur ses lèvres lorsqu'une goutte me tomba sur la joue. Nous levâmes ensemble les yeux vers le ciel, qui s'était couvert et laissait tomber ses gouttes soldates pour tenter de nous noyer.
On rentre chez moi ? demandais-je, le regard toujours rivé sur les moutons noirs qui sillonnaient le ciel.
Je suis d'accord, c'est plus près !
Nous courons donc sous la pluie jusqu'à une bouche de métro qui nous ramena chez moi.
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Sms crush
Teen FictionLaura Barns, 14 ans, reçoit des Sms d'un parfait inconnu qui dit bien la connaître...