26- Nouvel An

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Clarke se sent usée. Elle devrait être heureuse en cette période de fêtes: elle s'est réconciliée avec sa mère, elle a revu une grande partie de sa famille, et ce soir, en ce 31 décembre, elle participe à une grande soirée en compagnie de tous ses amis.
Et pourtant, quelque chose ne va pas. Malgré tout cet entourage, toute cette affection, elle se sent seule. Terriblement seule, et complètement vide.

Voir Octavia en compagnie d'Atom l'a fait sourire, mais la renvoie également quelques mois en arrière, quand elle même sortait avec Finn. Ce traitre. Depuis, elle à apprit à le regarder en face, et heureusement, Raven n'a jamais rien su. Car malgré tout, elle apprécie beaucoup la jeune apprentie astronaute. Si elle avait été lycéenne, elle aurait tout fait pour qu'elle intègre l'équipe de boxe, tant son âme de combattante l'impressionne.

Elle sent une présence se poser à coté d'elle.

- Toujours sur le même banc dis donc !

Elle soupire.

- Toujours la même personne qui vient m'importuner.
- Clarke, il supplie.
- Bellamy, réplique-t-elle sur le même ton excédé. Qu'est ce que tu veux ?
- Te redonner le sourire. J'en ai marre de te voir tel un zombie. Je sais ce que c'est, les problèmes, mais fais plaisir aux autres, oublie tout ça pour une soirée. Lâches toi pour une fois !

Clarke grogne, et basse les yeux. Elle ne sait tout simplement pas quoi faire d'autre. Il se lève alors, et elle suppose qu'il abandonne enfin. Peine perdue. Il l'attrape par la taille, la pose sur son épaule et la conduit à l'intérieur.

- Lâches moi ! Elle proteste.
- Si j'obéis à ta requête, tu tombes et tu finis par terre.

Il la dépose ensuite juste devant la table servant de bar, et la surveille afin qu'elle ne s'échappe pas. Il sort deux petits verres de nulle part, y versés quelques centilitres de plusieurs bouteilles, et lui tends l'un des deux.

- Bois.

Elle fixe le verre, hésitante.

- Fais moi confiance. Et puis Octy n'est pas loin, elle te surveille.

Effectivement, Clarke aperçoit bien la jeune fille à quelque mètres sur la piste de danse. Elle lui décroche un sourire pour la rassurer, et tente de se détendre.
D'un geste, elle saisit le verre tendu. Bellamy fait le compte à rebours, et ils vident leur shooter au même moment.

- Encore ? Il demande.
- Encore, elle répond simplement.

Alors, les verres s'enchaînent, et leur petit amusement se transforme en concours. Qui tiendra le plus longtemps ? Bellamy varie à chaque fois les alcools, ce qui donne des noms tel cervelle de singe, chien qui hurle, ou bien Jegeir pur. Sa gorge est chaude, son esprit s'enfume, mais la jeune fille continue. Et se met à rire. Au quinzième, Bellamy dit stop.

- Tu as une résistance exceptionnelle. Mieux vaut qu'on s'arrête ici sinon on va vider le stock !

Son rire redouble d'intensité, et elle s'accroche au bras du jeune homme. Ça tangue, tout d'un coup ! Puis une idée folle lui traverse l'esprit.

- On va danser ?
- Ok ! Approuve-t-il avec un sourire idiot.

Car, même s'il tente de le cacher, lui aussi est bien rond, et dans un moins bon état que sa compagne. On peut d'ailleurs se demander qui s'appuie sur l'autre. En quelques instants, ils sont téléportés au milieu de la piste, où l'ambiance est à son maximum. Les basses résonnes, les stroboscopes illuminent la pièce de lueurs violettes ou bleues, et les corps se déchaînement. Clarke le lâche alors, et se met à danser. À chaque pas, il a l'impression qu'elle va vaciller. Et pourtant, elle tient mieux sur un pied que sur deux. Lui se laisse aller, et suis doucement la musique.

Quelqu'un baisse la musique et commence alors le compte à rebours, repris par tous les autres. Bellamy se rapproche doucement de Clarke, et la prends dans ses bras. Sa tête tournant plus fort, elle ferme les yeux.

Il passe une mèche blonde rebelle derrière son oreille et l'observe. Sa peau ressort encore plus pâle sous les lumières artificielles. Ses cheveux blonds se transforment en or. Sa silhouette, plus gracile au début d'année, s'est musclée grâce à la reprise du sport. Et sa petite robe noire la moule tellement... Il secoue la tête, refusant d'avoir des pensées lubriques. Si elle le savait, il ne donne pas cher de ses parties génitales !

Tous prononcent alors le zéro tant attendu, et hurlent.
Lui se penche à l'oreille de la jeune fille, puis murmure un discret "bonne année". Elle lui sourit. Il descend alors encore, et l'embrasse dans le cou.

Touches moi si tu peux -The 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant