Libère-moi

Prisonnier.

"Bonjour mon seul et unique, rappelle toi qui tu es. Non tu n'es pas parfait mais tes erreurs ne te définissent pas"

Kanye West

Elliot

Sa playlist:

Recovery ~ James Arthur

Only one ~ Kanye West

No control ~ One Direction

Soudain, il n'y avait plus rien, juste ses douces lèvres pleines posées sur les miennes.
Elle m'avait prise par surprise, je n'eus pas le temps de réfléchir aux germes et à ses mains qui n'étaient probablement pas propres. Mes yeux étaient encore ouverts. Je restai bloqué sur place quelques instants.
Je sentis cette chose au fond de moi se réveiller, qu'est ce qu'il me prenait ?
Mon cerveau se déconnecta de mon corps, je n'avais pas envie de penser, j'étais transporté par cette force inconnue, effrayante et complètement délirante.
Mes yeux se fermèrent et je sentis la vie couler dans mes veines.
Mes mains saisirent sa taille et la soulevèrent. J'en voulais plus. Mon corps désirait plus que ça.

Elle sursauta lorsque je la posai sur le piano. Je me surpris moi à m'agripper à sa taille, je répondis avec ferveur à son baiser. C'était inhabituel pour moi mais je ressentais le besoin de le faire.

Paradoxalement, la sensation d'avoir le cerveau vide était additive.

J'avais baisé tellement de filles mais je ne pouvais jamais oublier quoique ce soit par rapport aux germes et aux maladies. Elles devaient appliquer mes règles, qu'elles considéraient toutes comme trop strictes. Pour moi, tout était une question d'hygiène.

Un visage traversa mes pensées à ce moment là, je sentis mon estomac se tordre à la vue de Kristen. Elle avait l'habitude de faire une moue boudeuse à chaque fois que je refusais qu'elle dorme avec moi. Je revoyais ses longs cheveux noirs indomptables de tigresse qui descendaient en cascade sur sa peau laiteuse, elle avait l'habitude de me demander de jouer du piano pour elle jusqu'à ce qu'elle dorme. La petite brunette était câline, passionnée de cuisine comme moi et une très bonne danseuse. Je repensais à la première  fois qu'elle avait dansé pour moi dans la crypte de la maison Victorienne et je lui avais fait l'amour. Pas baiser. Et j'avais aimé. Elle était obéissante, coquine et avait cette habitude d'être un peu autoritaire. J'avais besoin de ça dans ma vie j'avais besoin de la tornade sentimentale que représentait Kristen pour moi.
Mon coeur se serra, je sentis un sentiment de confusion et de vide m'envahir.

Je me levai en emmenant Elisabeth avec moi, elle hésita quelques secondes avant d'entourer ses bras autour de mon cou, mes mains sur ses hanches qu'elle pressait furieusement contre moi. J'étais frustré. Je détestais quand j'avais des pensés qui m'étaient imposées.
Putain. Putain. Putain.
Putain. Putain. Putain.
Putain. Putain. Putain.

Je l'allongeai sur le piano, elle était haletante, ses joues étaient rouges, elle transpirait. Je l'embrassai à nouveau avec fureur suppliant mon cerveau de s'éteindre. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, j'étais troublée. Je dépassais ma zone de confort et je n'étais plus vraiment à l'aise avec la situation.
Le moment avait été vraiment intense, j'étais un peu triste et déçu qu'elle n'en a profité seule, elle était en plein rayonnement. Lisa était dans cette position très sexy, sur le piano de la suite, la lune éclairant son corps d'ivoire.

Je finis par la lâcher, en détaillant silencieusement, elle semblait revivre et moi j'étais là. Mort.

Je trainais jusqu'à la salle de bain, je décidai de me brosser les dents trois fois pendant trois minutes puis j'ai pris trois douches de cinq minutes chacune. Je m'étais frotté très fort le corps pour retirer la crasse de la journée.
Après tout mon rituel, je me sentis toujours sale, plus sale que les transports en commun, je nettoyai encore une fois ma salle de bain, en vérifiant que tout était trié, les produits nettoyés et rangés dans l'ordre du plus petit au plus grand. Il était tard, j'étais vraiment fatigué mais je ne pouvais pas dormir si ma suite n'était pas en ordre. Tous mes vêtements étaient dans le bac à vêtement sales. 
Je mis un t-shirt et une paire de chaussettes pour dormir et je retournai dans ma chambre.
Elisabeth attendait assise sur le lit, elle bouquinait sur sa tablette, lorsqu'elle me vit, je remarquai son visage heureux et je sentis ce pincement douloureux au niveau de ma poitrine.