Chapitre huit.

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« Camila ! Camila qu'est-ce qu'il se passe ?! »

J'ouvrais les yeux, d'abord je scrutais la pièce, désorientée, j'étais couverte de sueur et mon cœur battait très fort. Gustave était réveillé et il remuait la queue en regardant la porte.

« Camila je ne t'entends, plus répond moi ! » Lauren frappait à ma porte de    toutes ses forces. Je venais de comprendre : j'avais fait un    cauchemar.

« Lauren tu vas bien ? »

« Putain Camila pourquoi tu criais comme ça ? »    

Je me levai et poussai la commode comme je le pouvais, j'ouvris la porte et trouvais Lauren sur ses deux jambes en face de moi. Je lui sautai littéralement au cou. Je pressai mon corps contre le sien, et elle faisait de même.

« J'ai fait un cauchemar où il t'arrivait quelque chose d'horrible. J'ai besoin de toi Lauren, ne m'abandonne pas ! » Je pleurais, je ne pouvais plus m'arrêter.

« Tout va bien Camila, j'ai besoin de toi aussi, tu m'as fait vraiment peur. » Elle me serrait très fort, et je ressentais sa peur. « Est-ce que je peux dormir avec Gustave et toi ? »

« S'il te plaît oui... »       

Lauren entra dans la pièce, en appelant Gustave qui en avait profité pour sortir de la chambre. Barricadant la porte, elle vérifiait que plus rien ne pourrait venir perturber notre sommeil.

Elle s'approcha du lit et me souriait. Je lui donnais un oreiller et elle s'allongea à coté de moi. D'abord chacune de son coté, nous regardions le plafond, peut-être un peu mal à l'aise face à cette situation, puis je repensais à mon cauchemar et au mal que j'avais ressenti en moi. J'éteignis la bougie et posais ma tête sur l'épaule de Lauren. A ma grande surprise, elle prit mon bras et le posa autour de sa taille tout en caressant celui ci. J'enfonçai ma tête dans son cou, et je pouvais sentir son souffle sur mon visage. Je me sentais bien, je n'avais plus peur, je m'endormis rapidement.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'eus une impression de déjà vue. Lauren allongée à mes cotés. Cette fois, chacune était restée de part et d'autre de la couchette. Sa bouche légèrement entre ouverte me laissait penser qu'elle dormait encore. Quand à Gustave, je l'entendais ronfler à nos pieds.

Je souriais, je ne savais pas vraiment pourquoi mais je souriais. Malgré tout le mal qu'il pouvait se passer en ce moment, j'arrivais à trouver le moyen de rentabiliser la peine. Lauren et moi dans une belle chambre, dans le même lit. Je n'avais toujours pas compris pourquoi j'avais été intriguée par Lauren dès le départ, peut-être était-ce ses délicates lèvres, ou alors ses yeux émeraudes. La douleur de mon bras me fît bouger, ce qui avait apparemment sortit Lauren de son profond sommeil. Elle se tourna vers moi, toujours les yeux fermés, et passa son bras autour de ma taille. Je n'osais même plus bouger, j'étais raide à ma place, inerte.

Je fixais le plafond. J'étais coincée, ou plutôt forcée à rester dans une position qui était agréable. C'est vrai, pourquoi ne pas en profiter ? Je ne pensais pas que ma sexualité était un facteur à prendre en compte ici, je n'avais aucune attirance pour Lauren, sauf physique peut-être, c'était une très belle jeune femme. Je pensais que sa performance à l'audition de chant m'avait aussi montré une certaine sensibilité chez elle que j'appréciais particulièrement. Mais la question était toujours la même, jouait-elle un jeu, ou était-ce la vraie Lauren qui commençait à s'ouvrir à moi ?


Je n'eus pas plus de temps pour réfléchir, puisque Lauren commençait à émerger. Lorsqu'elle vit qu'elle m'entourait, elle se retira un peu violemment et tomba du lit.

Stings. (Français Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant