Chapitre 3

15 1 0
                                    


« - Monsieur, je peux sortir s'il vous plait, j'ai mal à la tête. Demandai-je, en essayant de me lever.

- Bien sur Klélya, bégaya-t-il inquiet de ne pas savoir ce qu'il me prenait. »

En me levant, je me sentis prise de vertige, manquant de chuter plusieurs fois, une fille de la classe que j'appréciais, me tint par le bras pour accéder jusqu'à l'infirmerie.

« - Merci Léanor, dis-je d'une voix extrêmement reconnaissante.

- Mais de rien, c'est normal, répondit-elle avec un regard protecteur, dis-moi ce qui se passe ?

- Rien ne t'inquiète pas, j'ai juste mal à la tête, c'est rien, rétorquai-je me forçant de sourire le plus sincèrement possible. »

Une fois devant le cabinet ma migraine s'empira, comme si on m'enfonçait un pieu dans la boîte crânienne et que mon corps tout entier prenait des décharges électriques. Je m'agenouillai avant de finir inconsciente, affalée sur le sol.

Je me réveillai quelques heures plus tard dans une chambre blanche, dans un lit aux draps blancs et avec papa et maman à côté de moi.

« - Ma chérie comment te sens tu ? me demanda Papa, toujours aussi inquiet.

- Je vais bien...mais...qu'est ce qui s'est passé ?

- Nous n'avons pas d'explication à ce que tu as, juste que tu as été prise de violents maux de tête mais tu n'as rien cliniquement parlant. Tu rentres ce soir à la maison, me souris Papa rassuré. »

Le soir même je rentrai donc à la maison, 21h arrivais et je partis me coucher pour retourner en cours le lendemain. Oui comme si de rien était, il n'y a rien. Je vais bien.

Je me réveillai en douceur avec aucune voix dans ma tête. Pas de Bleuenn. Cela me parut étrange étant donné que c'est lui qui m'accompagnait ces derniers jours au réveil. J'eu une boule au ventre. Serais-je inquiète à son sujet ? Mais je ne le connais pas.

Je me levai pour aller dans la salle à manger, un beau plateau m'attendait. Un croissant bien doré, un verre de jus de mangue et deux tartines de pain brioché couvertes par de la pâte à tartiner. Je regardais l'heure. 6h. J'étais encore dans les temps.

J'entendis du bruit, encore dans les vapes, je pris le premier truc que j'avais sous la main pour m'en servir d'arme, la télécommande de la télé de la cuisine. C'est à ce moment-là que je vis Papa sortir de l'ombre.

« - Tu m'as fait peur, hurlai-je.

- T'as cru pouvoir m'attaquer avec ta télécommande ? Me regarda-t-il avec un sourire moqueur. »

Je regardais ma télécommande et m'étouffai de rire.

« - Oui bon passons ce moment-là veux tu, lui dis-je en tirant la langue.

- Ca aurait pu être amusant un peu d'escrime à la télécommande, continua-t-il de se moquer de moi, sinon t'as bien dormi dis-moi.

- Pas plus que d'habitude pourquoi ?

- On est samedi puce, ricana-t-il.

Je le regardais abasourdi. On était jeudi quand je me suis couché. Le reste de ma journée et de mon week-end se passa sans problème, sans maux de tête et surtout sans Bleuenn.

Lundi est arrivé, heureuse de retourner en cours en n'étant plus malade, je me pressais de me préparer. Une fois au lycée, toute ma classe s'attroupa autour de moi pour me parler d'un certain « Andrey ». C'était qui encore ? Léanor m'attrapa par le bras pour m'expliquer au calme.

La Légende De BleuennOù les histoires vivent. Découvrez maintenant