-« …. » a-t-elle dit. Je préfère mettre des points plus tôt que de rapporter ses paroles mot par mot, vu que j’en suis incapable.
- Excusez-moi, mais je ne parle pas votre langue. Parlez-vous français ? » lui demandais-je.
- Oh tiens tiens. Mais Qu’avons-nous là ? Une de ces petites parisiennes prétentieuses, qui se croient tout permis ?
-Vous m’en voyez navrée, mais vous avez tout faux.Premièrement je ne suis pas parisienne, je suis lyonnaise. Deuxièmement, je ne suis pas du tout prétentieuse, bien au contraire je suis très posée. Troisièmement, je ne me croies pas tout permis puisque tout est réellement permis pour moi, eh oui je suis très gâtée par mes parents. Et pour finir je trouve que vous êtes très impolie et indiscrète pour une femme de votre âge.
C’est vrai, elle ou il était assez vieille(eux).
-Qu’est-ce que je disais, insolente et impolie. Je m’en vais t’éduquer comme il le faut !
-M’éduquer ? Non mais vraiment, vous vous croyez où dans un marché à enfant ? J’ai mes parents, OK ? Alors si vous voulez m’aider à les retrouver, je vous en serez reconnaissante, si vous refusez et bien du vent, parce que là j’essaie de réfléchir.
-Ah tes parents. Voici un sujet assez savoureux, si je puis dire.
-Ecoutez si vous n’êtes pas française, vous feriez mieux de vous acheter un dictionnaire, parce que le français avec vous il craint.
J’optais pour le féminin complètement au hasard.
-Non vraiment je suis sérieuse.(Ah d’accord c’est une femme, bien tentée !) Une chair assez tendre, quoique fade pour le père mais bon je suis rassasiée c’est ce qui compte, non ?
Cette abominable bonne femme, elle voulait me faire gober qu’elle avait… Non c’est pas possible, les cannibales n’existent pas, non ?
-Ah vraiment ? Vous m’en voyez ravie. »Dis-je en haletant, car le tronc se faisait de plus en plus lourd, et ma respiration devenait de plus en plus lente. Alors, maintenant si ça ne vous dérange pas, SORTEZ-MOI DE LA TOUT DE SUITE !
-Alors comme ça, on donne des ordres. Qu’est-ce que tu attends de moi, que j’obtempère tout de suite, mais tu ne me connais pas encore à ce que je vois, ma jolie petite parisienne.
-Espèce d’ordure, s’il-vous-plaît, aidez-moi la plaisanterie a assez duré comme ça. Je veux retrouver ma famille, je n’arrive pas à me rappeler de quoi que ce soit, ayez pitié.
-Finie l’étape de l’insolence, et commençons l’étape de la fillette gentille et innocente, hein c’est bien ça ? J’y vois clair à ton petit jeu, Sarah, j’ai vécu assez longtemps et j’ai fréquenté tellement de jeunes que…
-Attendez, vous connaissez mon nom, je ne me rappelle pas vous l’avoir dit.
Là je commencais vraiment à angoisser, cette femme avec ses longs cheveux emmêlés et ses yeux qui sortaient de leurs place, ne m’inspirait point confiance, alors de là à connaître mon nom ça n’allait pas du tout. Quelque chose clochait, et je ne pressentais rien de bon.
-Je vais te dire quelque chose mon enfant, on ne joue pas avec le feu, vu ?
-Mais que me voulez-vous, vous êtes le diable ou quoi ? Vous débarquez devant moi et vous vous mettez à me parler comme si on était de vieilles amies. Ensuite j’apprends que vous trouvez ma famille absolument savoureuse. Totalement absurde.
Je me mis à pleurer de rage, qui était cette horrible bonne femme, pourquoi me pourrissait-elle la vie, oui bon pas la vie, étant donné que je l’ai rencontré il y’a à peine quelques heures. D’après l’idée que je me faisais des gens un peu vieux, ils étaient censés être gentils et bienveillants, mais cette femme c’était vraiment très différent, elle avait quelque chose de… d’inhumain. J’étais emportée par mes réflexions quand tout à coup, un bout de parchemin, sûrement très ancien étant donné sa couleur jaune et sa couleur, mais aussi l’impression qu’il donnait d’être fait à base de bois, sortit de la terre, comme une plante qui vient de voir le jour. C’était très étrange, je n’avais jamais assisté à un phénomène pareil auparavant. L’abominable femme se pencha pour le prendre, et au fur et à mesure qu’elle le parcourait des yeux, elle prenait un air terrifié, elle leva la tête et me fixa lentement, ensuite elle se dirigea comme un robot vers mois et souleva le tronc d’arbre avec une telle habileté que s’il s’agissait d’une vulgaire plume.
