À travers les yeux de Kaleb.
Je vivais en France depuis moins d'un an. Mon père avait la mauvaise manie de déménager sans arrêt. J'avais vécu à Londres, En Irlande, aux États-Unis et à travers tout ces pays j'avais un gros problème avec la vie scolaire. Non, je n'étais pas idiot, loin de là, juste, je ne supportais pas les cases et les codes de la société, trop présent dans l'école.
J'avais dix huit ans, bientôt dix neuf, et je me retrouvais coincée en terminale, je manquais trop souvent les cours avant pour me faire passer dans les classes supérieur.
Bah non bande d'ordures, j'ai du mal avec la connerie ambiante.
Mon seul lot de consolation était les filles. J'étais gourmand. J'aimais la présence féminines. Leurs sensibilité et leurs tendresses. J'aimais la passion. J'aimais le désir.
Mais surtout, j'avais un problème. J'étais trop empathique. J'avais une connexion directe avec les sentiments des gens. Je ressentais tout, pour tout le monde.
Par exemple, il y avait ce mec, Andy, il avait la haine, une haine profonde qui me rendait fou.
Aussi, il y avait Tassy, cette fille était amoureuse, et quelques instant, à cause d'elle, moi aussi je devenais amoureux.
Puis, dans le cours de lettres, il y avait elle. Cette fille. Elle suivait des cours avancés, c'était une première. Elle était toute petite et si frêle. Une vrai petite poupée de porcelaine. Des yeux bleus foncés, presque noir - assez flippant. Des cheveux courts. Elle s'asseyait en cours, elle observait chaque personne présente dans la salle, parfois, elle fronçait les sourcils. Mais la chose la plus étonnante chez elle, c'est qu'elle souriait tout le temps.
Un jour, un mec l'avait plaquée au sol, donner des coups de poing et vingt minutes elle revenait en cours toute souriante, les yeux gonflés et tremblait.
Un jour, j'ai voulu flirter avec elle. C'était une jolie fille, intelligente, un bon coup pour un soir mais, elle m'a parler gentiment, elle refusait mes avances et c'est mise à parler de Gainsbourg.
Une mèche de cheveux lui retomber sur le visage, alors séducteur, je lui ai effleuré la joue pour la remettre en place. Elle a éclaté de rire. Je m'attendais à tous, sauf ça.
Elle ne jouait pas dans mon jeu. Non, elle parlait passionnément et riait à mes phrases et les moments de flirt.
Nous avions même eu plusieurs débats.
Puis un jour doucement, elle m'a dit :
« Je m'appelle Ivylis. »
Étrange prenom. Pour une étrange fille.
Je l'ai suivit. Okay, c'est con et pathétique, mais elle attisait trop ma curiosité. Elle se baladait à Montmartre et des musiciens jouaient sur la place, elle s'est mise à danser. Elle riait aux éclats, souriait. Un petit garçon à même danser avec elle.
C'était drôle de la voir comme ça, elle est si calme en cour.
C'est idiot je sais. Mais j'aimais sincèrement Ivy. Elle me faisait ressentir du bonheur à chaque fois que je sentais sa présence.
Non, j'étais pas amoureux. Comment pouvais-je être amoureux d'une fille comme elle ?
Certes, elle était douce et avenante, mais quelque chose sonnait faux chez elle.
Il y avait un problème chez Ivylis.
Et ça me fascinait d'autant plus.