Chapitre 1:Réminiscences : ressourvenir

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La cour était calme et ensoleillée ce jour-là, les oiseaux gazouillaient, les feuilles des arbres comme pour manifester leur joie remuaient beaucoup dans les arbres et le vent venait nous caresser de temps à autre. Il y avait ces si beaux papillons que j'aimais tant qui butinaient de fleurs en fleurs. Le soleil brillait haut dans le ciel et il faisait chaud.

C'était incontestable, la journée s'annonçait être très belle. Seulement, c'est ce si beau jour que le destin ou plutôt que Michael avait choisi pour m'annoncer cette nouvelle... On jouait à la balle et on s'amusait bien on rigolait on riait si fort comme les enfants de cet âge. J'étais bien avec lui et je me sentais si bien que je voulais que ça dure à jamais.

Je voulais que Michael soit toujours là pour moi et qu'on soit toujours amis pour toute la vie; mais la vie avait un autre plan pour nous...

— Tu sais quoi ? Lança Michael

— Non, dis moi.

— On va déménager... Papa a dit qu'il a trouvé un nouveau travail à l'étranger et qu'on devrait bientôt s'en aller.

— Oh vraiment !

— Oui...hum.

Silence.

— Tu dis rien ? T'as perdu ta langue?

— Oh moi, non pas du tout!

Et c'est à ce moment là que je me suis mise à pleurer à grosse gouttes, je pleurais silencieusement d'abord puis ensuite je ne pouvais plus me contenir je commençais à pleurnicher pour de vrai et cette fois bruyamment , mon nez coulait au bout d'un moment et je me cachais le visage des mains pour ne pas voir le visage de Michael. Je ressemblais vraiment à une fontaine.

— Ari ça va ?! T'as quoi? Me demanda t-il lorsqu'il vit que je pleurais sérieusement.

Je me sentais très mal, j'avais le coeur très lourd et j'appréhendais très mal le futur départ de Michael.

Même encore toute petite je ressentais déjà les choses comme une grande et là je savais que ce que je ressentais c'était une profonde tristesse, une tristesse si grande mélangée à de la colère parce que je refusais que le seul garçon avec qui j'arrivais à communiquer, avec qui j'arrivais à jouer , à plaisanter celui qui occupait la place de grand frère, d'ami fidèle pour moi pourrait m'abandonner et partir à plusieurs milliers kilomètres de moi. Je réagissais comme si Michael m'appartenait.

Moi qui avait ce problème de garçon... je n'arrivais pas à leur parler à, m'exprimer devant eux, je me sentais très bizarre à côté d'eux et ça n'a jamais changé sauf lorsque j'ai rencontré Michael. Il m'inspirait une telle confiance que je me sentais en sécurité avec lui, je ne savais pas la peur qui m'animait en face des garçons mais avec Michael cette peur disparaissait complètement.


— Hé... Ari pleure pas s'il te plaît , s'il te plaît, pleure pas.


— Je veux pas que tu partes ; couinais-je entre deux sanglots. J'avais les yeux rouges et le nez comme la Fontaine!


— Je sais moi non plus, mais tu sais j'ai pas le choix, papa ne voudrait pas qu'on reste maman et moi , mais je te promets de t'appeler tous les jours, de t'écrire et que même si je pars très loin tu resteras toujours ma petite soeur préférée.

 Dessert Tant Convoité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant