Alone

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Tandis que le vent soufflait, je me promenais dans un parc. Seule, personne autour de moi si ce n'est les pigeons et les écureuils. Soudain, j'entendis quelque chose, non, quelqu'un derrière un buisson. Je pensais d'abord à tous ces trucs clichés et ça me fit doucement sourire. Je m'approchais de l'endroit et plus je me rapprochais, plus je me sentais défaillir "Allez ! Tout va bien, c'est dans la tête !" me dis-je. Tout d'un coup, je m'évanouissais et je ne savais pas ce qui c'était passé par la suite. Quelques heures plus tard, je me réveillais dans une chambre. Elle était verte pâle, une unique fenêtre éclairait la pièce qui ne devait guère dépasser les 10 m². "Où suis-je ?" C'était la seule chose que j'eus le temps de dire avant qu'une rafale de vent vienne ouvrir subitement la fenêtre. Et quel vent ! Je sortais hâtivement de ma couchette, je ne pouvais l'appeler que comme ça : un tas de paille et une couverture. "Brrr" Ce que je déteste les vents comme ça ! De l'autre côté de la porte qui devait à peine mesurer 1,50 m, j'entendais des voix rires. Quelle horreur ! J'étais seule, dans un cachot, c'était le seul mot pour le désigner, et de l'autre côté, la joie. Je frappais à la porte "laissez-moi sortir !" Aucune réponse et un silence de mort. Je m'asseyais par terre et je posais ma tête sur les genoux, attendant que quelque chose se passe. Mon attente ne fut pas vaine : j'entendais des pas. Je me relevais en hâte et attendait derrière la porte. Quelqu'un rentra la clé dans la serrure et je commençais à stresser : sur quoi allais-je tomber ? La porte s'ouvrit lentement, comme si l'on eut voulu jouer avec ma peur et mon anxiété, surtout. Ça y est ! La porte fut ouverte et je fus étonné de me retrouve nez à nez avec un homme de grande taille, une bonne tête de plus que moi, qui me toisait. "Savez-vous où vous vous trouvez mademoiselle ?" me demanda-t-il. "Bah...dans une pièce" je crois que ce n'était pas la réponse appropriée. "Vous vous êtes écroulée dans les bras de mon jardinier et je lui ai dit de vous amener ici."
J'avais envie de répondre un truc du genre "J'étais pas dans votre jardin et je ne me suis pas écroulée dans les bras de votre jardinier !" mais je me contentais d'un "merci" puis il sortit et referma la porte. "Il est bien gentil, mais je vais faire quoi en attendant que ... je ne sais même pas ce qu'on va faire de moi..." Je regardais la pièce en réfléchissant : ce n'est pas possible que je sois tombée dans ses bras. D'ailleurs, pourquoi ? Je ne faisais que vérifier ce qui se passait et j'ai eu ce malaise... Ô Ciel ! Aidez-moi à comprendre ce qui se passe actuellement, j'ai l'impression d'être dans un cauchemar et je vais me réveiller. J'ai cette impression d'être dans ces genres de films ou d'histoires clichés, les genres de trucs que je peux trouver ridicule. D'ailleurs, j'essayais de faire le rapprochement : je me promenais dans le parc tranquille, puis un malaise, un réveil dans une chambre verte, les rires de l'autre côté de la porte, le silence quand je demande de l'aide et cet homme qui me dit ça. Bizarrement, je trouvais un lien dans cette histoire : ce n'était que des choses auxquelles je pensais. Que ce soit la solitude dans un parc, le malaise qui me donnait parfois envie de me tuer, le réveil dans un lit de paille avec une couverture dans une pièce aux murs verts, couleur que j'apprécie particulièrement, la joie des gens tandis que je n'y participe pas, ce silence quand j'essaie de m'incruster et enfin, cet homme avec lequel je n'arrivais pas à faire le rapprochement. Du moins, il était grand, et c'est un rêve, mais pourquoi cette porte ? La libération ? Un homme qui pourrait être mon ami me libérerait de cette solitude ? Je pense. Je cogitais tellement que je m'endormis. Puis un clac : la porte s'ouvrait, ma mère me réveillait...

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