OnDeads [ EN RÉÉCRITURE ]

3

Je me réveille en sursaut après avoir entendu un léger bruit. Oui, j'ai effectivement le sommeil très léger, c'est parfois plus qu'avantageux malgré les quelques inconvénients.

Ma pièce est plongée dans le noir, le plus total. J'allume la lampe de chevet et remarque une personne assise sur ma chaise de bureau. Elle s'amuse à tourner sur celle-ci.

Je lâche un cri de surprise et bondis de mon lit, je chope la première chose qui me tombe sous la main et y trouve un couteau suisse. Mon arme été entre mon matelas et mon sommier. J'ouvre mon arme et l'a pointe en sa direction.

Un rire rauque remplit la pièce.

- Tu crois vraiment que tu peux te défendre avec ça ?

Il se retourne et je remarque que c'est Rayder.

- Qu'es-ce que tu fou ici ? Je demande sèchement.

- Écoute chérie baisse ton couteau. C'est inutile.

Je ne l'écoute pas et l'observe attentivement. J'ai l'impression qui joue avec un truc dans sa main. Je fixe l'objet et aperçois que c'est une arme.

Les yeux écarquillés, je baisse le couteau. Je me rend à l'évidence que mon couteau suisse ne fera pas le poids contre son arme à feu.

- Je peux savoir ce qu'il te prend ? C'est quoi ton foutu problème ! J'annonce gardant mon sang froid.

- Tu m'as humiliés devant toute la fac ! Voilà mon foutu problème comme tu le dis !

Il se lève et se rapproche de moi.

- Juste pour une histoire d'égo blessé. Je ne peux m'empêcher de lui répondre en rigolant.

Oui, je me fou ouvertement de sa gueule. Je sais que je ne suis pas en position pourtant. Je vois facilement que je l'énerve et pourtant, je ne m'arrête pas malgré son arme pointée en ma direction.

- Je viens juste t'avertir que la prochaine fois, je te tue.

- Tu n'oserais pas. Je répond confiante.

- Je crois que tu n'as pas très bien compris qui j'étais. Il répond collant son corps au mien.

- Je n'ai pas vraiment chercher à savoir puisque je m'en fou. Maintenant dégage. Je répond, posant mes mains sur son torse pour le repousser.

Il me prend les cheveux et approche mon visage du sien.

- Écoute moi bien Salope. Ne fais pas trop la maline avec moi, ta compris ? Tu ne sais pas de quoi je suis capable. Je peux très bien te tuer ici et maintenant. Il annonce froidement en tirant une balle dans le mur à sa gauche comme pour appuyez ses propos.

Je ne dis plus rien. Il me pousse violemment par terre, me regarde de la tête au pied, s'arrêtant sur chaque détails de mon corps à peine recouvert de tissus et quitte la pièce par la fenêtre.

Je fixe la fenêtre que je m'empresse d'aller fermer et me contente de me masser le cuir chevelu. Un long soupire passe la barrière de mes lèvres. Sur quel bâtard suis-je encore tombée moi ?

Les ennuies ne sont pas finis. Si le destin à choisi de me faire endurer tout ça, ce n'est pas pour rien. C'est parce que je le mérite. Et j'en suis persuadé.

Je m'avance dans la salle de bain et me regarde dans le miroir. Je n'ai jamais croiser mon regard depuis maintenant 7 ans. J'ai tellement peur de celui-ci. Je fixe mon corps après avoir fait passer mon tee-shirt par dessus ma tête et observe les nombreuses traces de mon passé. Celui qui me rappelle qui je suis. Et pourquoi je suis venue au monde.

[...]

Les bras croisés sur la table de cour, la tête posée dedans, j'essaye de dormir afin de finir ma nuit. J'ai eu beaucoup de mal à me rendormir après la petite visite surprise. Au fond de moi, je regrette les actes que je me fais subir à moi-même pour me sentir vivante mais je ne peux m'en empêcher. Je suis obligée de le faire. Ça me fait tellement de bien et j'aime ce que je ressens.

Parce que finalement, je suis vide. Vide de tous sentiments. Je n'arrive pas à oublier mon passé, j'appréhende la nuit, lorsque je ferme les yeux et que tous ses flashbacks plus horribles, les uns que les autres, me hante et me submerge, me rappelant tout ce que j'essaye d'oublier. Je suis seulement une âme brisée qui aime s'amuser avec le feu. Qui aime les défis, les dangers, la douleurs, qui essaye juste de survivre dans ce monde de merde.