Chapitre 3

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Sirius

Emmeline Vance, une Serdaigle que je connaissais parce qu'elle était vachement belle, pour ne pas dire super bien foutue, essaya de rentrer dans le compartiment et de s'assoir à côté de moi - ce que j'avoue ne m'aurait pas vraiment dérangé. Dès son arrivée, James baisse vite les yeux. Je tousse pour éviter de rire, car je sais qu'il fait ça juste pour que Lily voie que Vance ne l'intéresse pas. Quant à Frank, il se fait durement rappeler à l'ordre par sa copine, et baisse également les yeux. Ce qui est bien avec le fait d'être célibataire, c'est qu'on peut regarder ce que l'on veut quand on veut sans se prendre un coup de coude dans les côtes comme ce cher Londubat ici présent.

Bref, Emmeline allait s'assoir mais Mary étend ses jambes pour ne pas qu'elle s'installe à côté de moi. Je ne peux m'empêcher de ricaner tandis que Vance tourne les talons en soupirant.

« Bah alors MacDonald, tu ne veux pas qu'une autre fille vienne se mettre à mes côtés ? »

Elle me lance un regard assassin et enlève ses pieds du siège.

« N'importe quoi, c'est juste que je n'avais pas vraiment envie que mon dernier voyage à Poudlard soit gâché par cette pimbêche ! »

Elle soupire tandis que Marlene et Alice marmonnent leur approbation. A première vue, on ne comprend pas vraiment pourquoi Emmeline a été envoyée à Serdaigle, car elle a l'air d'une fille plutôt superficielle, avec son allure toujours parfaite et son sourire éclatant. Mais, croyez-moi, pour lui avoir emprunté ses devoirs une fois ou deux, elle est très intelligente, ce qui explique pourquoi beaucoup de filles la jalousent.

L'attention générale s'était maintenant portée sur Alice et Frank, qui se tenaient tous deux la main et avaient l'air d'être très proches. Enfin, ce n'était pas trop tôt! Frank nous parlait d'Alice depuis un moment déjà, et les regards qu'ils se sont lancés pendant toute l'année dernière ne trompaient pas.

« D'ailleurs, depuis quand nous avons un nouveau couple ici ? » Lance James en regardant Alice et Frank.

Alice rougit tandis que Frank sourit fièrement en la prenant par la taille. Ils sont tellement mignons, ça me donnerait presque envie de vomir. Non, rectification, ça me donne envie de vomir.

« En fait on s'est beaucoup envoyés de lettre pendant les vacances et s'est vu plusieurs fois. C'est là que je me suis rendu compte qu'on était fait l'un pour l'autre. » Répond Frank avec un grand sourire.

Alice sourit encore plus et l'embrasse tandis que je mets ma main sur les yeux de James en riant.

« Attention Jamesie, ça pourrait choquer ton âme sensible ! »

Il enlève ma main et me donne un coup sur la tête. Je riposte aussitôt et nous commençons à nous bagarrer comme deux gros gamins – que nous sommes d'ailleurs.

« Monsieur est sensible, et en plus il se bat comme une fillette ! J'ai honte là ! » Je dis, tout en ébouriffant les cheveux de mon meilleur ami.

« Pardon ô Sirius, grand dieu suprême de la virilité ! Je t'implore d'oublier cette faiblesse de ma part ! » Dit James en faisant mine de se mettre à genoux.

« Sirius le dieu de l'égoïsme oui ! » Dit Marlene en levant les yeux au ciel.

Marlene, je crois que c'est la seule fille avec laquelle je m'entends vraiment. Peut-être par son côté garçon manqué, et parce qu'elle et James sont meilleurs amis depuis de nombreuses années. Les McKinnon sont les voisins des Potter, et, pour les avoir rencontrés, ce sont des gens absolument charmants. Pas étonnant que les deux familles soient des amies de longues dates.

***

Une fois arrivés et installés à la table des Gryffondor, nous assistons à la répartition des nouveaux élèves.

« Mais c'est qu'ils les font de plus en plus petit dis donc ! » Je chuchote à James, Peter et Remus.

Peter ne lève même pas les yeux, trop occupé à regarder son assiette, l'œil vide, attendant avec impatience qu'elle se remplisse. Remus et Frank le regardent, amusés.

« Prends ton mal en patience, Queudver, ça va finir par arriver ! » Lui dit Frank en rigolant.

Le concerné releva la tête, rougissant.

« C'est que... j'ai faim. » balbutia-t'il.

« T'inquiètes Peter, c'était pour rigoler ! » Dit James.

Peter parait se détendre et sourit nerveusement. Souvent, les gens ont du mal à comprendre pourquoi nous l'avons gardé avec nous et pourquoi fait-il partie des Maraudeurs. On l'a en quelques sortes pris sous notre aile, même si il est très timide et nous parle très peu de sa famille ou de ses sentiments. Avec Remus, c'est différent, car même si il est assez renfermé et mystérieux, il lui arrive parfois de se lâcher et de devenir comme moi et James, ce qui est tout de même assez rare.

Une fois que la répartition se termina et que notre cher directeur eut terminé son discours, les plats font enfin leur apparition sur la table, pour le plus grand bonheur de Peter.

« Eh regarde Evans, ce jus de citrouille est de la même couleur que tes cheveux ! » Crie James à l'intention de Lily, dont le teint vire rapidement au rouge pivoine.

Je l'aurais parié, James n'est tout simplement pas capable de s'empêcher de faire des réflexions à la Préfète. Comme Remus dit toujours, chassez le naturel, et il revient au galop !

Les élèves de Gryffondor qui avaient entendu la remarque de James s'étaient tournés vers Lily, attendant sa réponse. Les disputes Potter/Evans étaient connues dans tout le château, et ça en amusait plus d'un.

« Bravo Potter, tu as finalement appris à reconnaître tes couleurs pendant l'été ? Tu m'épates ! » Rétorque Lily avant de se lever d'un pas rageur. « Vous venez les filles ? Ça sent l'abruti à plein nez par ici. »

Mary, Marlene et Alice se lèvent à la suite de leur amie, amusées et passablement habituées aux crises de colères de cette dernière à l'égard de Potter. Une fois que le petit groupe est sorti, je regarde James, moqueur. On voyait bien que depuis le trajet du Poudlard Express, Lily attendait une raison de s'énerver sur James, qui s'était tenu assez tranquille jusqu'à maintenant.

« Bravo Jamesie, ta technique marche admirablement bien ! Elle va te tomber dans les bras, c'est sûr ! » Dis-je en riant.

Le concerné me lance un regard noir, puis marmonne quelque chose d'inintelligible dans sa barbe, ce qui nous fait tous éclater de rire.

Dark Times.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant