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Les hommes en bleus arrivèrent vers moi.

-Police, cet homme là bas, dit un des hommes en pointant Matthieu du doigt, nous a appelé pour comportement étrange, vous voulez bien nous suivre?

Mes yeux redevinrent blancs et je m'accrochai instinctivement au bras de Léon.

-Il doit y avoir une erreur, elle n'a rien fait... dit Léon
-Écoutez, je n'ai pas toute la journée alors si ça vous fait plaisir venez avec nous mais nous devons interroger cette femme.

Je plantai mes yeux dans ce de Léon en espérant trouver une solution face à ces gens peu commodes.
Léon désigna le verre de Matthieu.

-Ce gars vient de boire, il n'est pas totalement net, cette fille à rien fait.
-N'importe quoi mec! Tu l'as défend? Tu défends un putain d'alien?!

Face au mot employé par Matthieu, les policiers comprirent que Matthier avait un problème. Léon m'ordonna de m'asseoir et partis plus loin avec les autres hommes.

J'assistai à la scène sans comprendre, Matthieu s'énervait beaucoup et au bout de quelques minutes, les policiers lui firent un noeuds avec du métal dans le dos pour coincer ses mains avant de le mettre dans leurs voitures.

Léon arriva vers moi en soufflant.

-Où l'amène t il? Demandai je
-Au commissariat...
-C'est là qu'il voulait m'emmener?
-Oui! Mais tu sais quelque chose sur la vie ou quoi toi? ! D'où tu viens bordel? T'as vu dans quelle situation tu nous mets!

Le brun se leva de table et partis en courant du bâtiment. Mes yeux devinrent violets (triste) par les paroles blessantes de Léon. Je sortis du bar comme l'avait appelé Matthieu plus tôt.

Je ne savais pas où aller. Je ne savais même pas où j'étais. J'avançai aléatoirement à travers les rues quand une batisse attira mon attention. Il s'agissait d'une navette avec marqué en dessous : le septième ciel.

Un grand nombre de souvenirs remplirent mon esprit, c'est apparemment de là que je venais, du ciel. Pourquoi ne pas y retourner?

Je poussai la porte d'entrée et tombai nez à nez avec un homme très grand.

-Je te débarrasse poupée?

Ne sachant pas de quoi il parlait je le laissai faire, il m'enleva mon manteau et mon tee shirt avant de me pousser contre mon gré dans une salle embrumée.

La musique était forte et la salle avait une couleur rosé. Des filles de mon âge bougeaient autour de bar avec moins de vêtements que moi.

Un autre homme, un roux, se jeta sur moi dès qu'il me vit. Il tourna autour de moi en sifflant avant de coller son bassin au mien et danser au rythme de la musique. Impossible de décrire quel sentiment je ressentais à l'instant: la peur, la tristesse, l'incompréhension, la colère.
Je tentai de le repousser mais à chaque tentative il se rapprochait plus de moi.

Vint un moment où il posa ses lèvres contre mon cou. Je ne me retins pas et le gifflai de toutes mes forces. Il recula et me traita d'un mot que je ne compris pas.

Deux hommes en noir au badge "sécurité" m'empoignèrent. Ils récupèrent ma veste et me jetèrent dehors par une porte différente de celle de l'entrée.

Je me relevai avec difficulté et m'appuyai contre le mur en remettant mon manteau. Je remontai mes genoux contre mon corps et enfouis ma tête dans le creux formé par cette position.

Qu'est ce que j'avais fait pour en arriver là? Où était Tobhyas? Où était Lithorbya? Et ma famille?
À l'heure qu'il était Tobhyas devait sûrement s'inquiéter, je devais le faire souffrir. Ou alors il s'était peut être marié avec une autre, me voilà seule pour toute ma vie.

Sans m'en rendre compte, des larmes coulaient déjà sur mes joues.

Un homme s'approcha de moi et se mit à genoux pour être à ma hauteur. Il caressa mon épaule doucement. Je relevai les yeux et le remerciai avec un petit sourire chaleureux et de beaux yeux rose pâle (ému). Soudain, l'homme agrippa ma veste et me l'arracha avant de partir en courant.

Je me relevai en vitesse et courus à la poursuite de l'homme. Il tourna à une intersection et je fis de même. Encore une autre, une autre, encore et encore jusqu'à ce que je le perde totalement de vue.

Je m'arrêtais au milieu d'une grande rue pour prendre ma respiration. Les passants avaient de grands yeux quand ils me regardaient. Quelqu'un me fonça dessus.

-Mais qu'est ce que tu fais? T'es malade?!

Je me retournai vers le protagoniste en question, les larmes aux yeux, exténuée par cette horrible journée.

-Oh Dieu merci!

Je me jetai dans les bras de Léon, plus qu'heureuse de reconnaître un visage parmis les centaines autour de moi.

Il ne décrocha pas un mot de plus, il retira sa veste et me l'enfila pour me rechauffer.

-Viens par là, je te ramène à l'abri... chuchota t il






Marley.

Entre Terre Et CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant