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On marchait lentement dans les rues sombres de le ville, en silence. Chacun dans ses pensées. J'étais tellement soulagée que je n'avait aucun mot qui me venait à l'esprit.

Au bout d'un moment, je vis Léon trembloter et je me rappela que j'avais son manteau. Sans hésiter, je me blottis contre lui, tout en continuant de marcher. Il sembla étonné de mon étreinte mais y répondit avec soulagement, se réchauffant contre moi.

- Je suis tellement désolé pour tout ce que j'ai pu dire tout à l'heure... excuses moi, c'était sous le coup de la colère, souffla-t-il.

- Non, tu as raison. Je ne comprend rien à ton monde, et je fais tout de travers. Tu as sacrifié ton meilleur ami. Mais... qu'est ce qu'il va lui arriver?

Il secoua légèrement la tête.

- T'inquiètes pas pour Math. Je t'emmène à notre hôtel et je vais le chercher au poste.

- Je viens avec toi.

- Non, tu risques de te faire remarquer.

Comment je devais prendre ça?

- Pourquoi?

Il sourit, avec ce parfait sourire qui s'étendait sur son visage rieur.

- Les gens ne sont pas habitués aux personnes qui ont des yeux qui changent de couleur toutes les cinq minutes, ils auraient trop peur.

Je ris. J'était tellement bien à cet instant que je voulais que ce moment s'éternise, mais on arriva vite à ce qu'il appelait "hôtel". On entra dans le bâtiment rectangle et une dame à l'accueil nous souhaita le bonjour.

Nous montâmes dans une espèce de boîte carrée plusieurs étages, avant d'arriver dans la chambre 104.

Il me fit entrer, récupéra son manteau, me dit de faire comme chez moi, sans faire de bêtises et s'en alla aussi vite.

Je me rongeais les ongles en me disant que tout était de ma faute. Après environ cinq minutes à me tourner les pouces et à culpabiliser, je me leva et sortit de la chambre. Je devais réparer ce que j'avais causé.

Je me dirigea vers la dame à l'accueil et lui demanda.

- Excusez moi, pouvez vous me dire où est le poste s'il vous plait?

Léon avait dit qu'il irait chercher Mathieu au "poste", c'était donc là que je devais aller.

Elle me regarda avec surprise.

- De police?

- Oui, ça doit sans doutes être ça.

Je n'en avait aucune idée, mais ça devais être ça. Elle me toisa quelques secondes, semblant réfléchir. Au final, elle me donna un plan en m'indiquant au crayon la route à suivre.

Je m'y rendis assez vite. Ce bâtiment me semblait être le bon, comparé à celui d'à côté qui paraissait beaucoup trop vieillot pour moi.

J'entrais dans le bâtiment mais ne vit aucune trace de Léon ou Mathieu.

Je m'avançais tout de même et m'enfonça dans un long couloir. Quelques personnes en blouses blanches passaient à côté de moi. L'endroit était spacieux, mais donnait la chair de poule. J'entendais des cris retentir de temps en temps, ainsi que des coups, et l'odeur n'était pas la meilleure. Un homme qui semblait avoir la trentaine m'interpella.

- Hey là! Stop! Que venez vous faire ici?

- Bonjour monsieur, je cherche mes amis, l'un d'eux s'est fait emmené ici dans la journée.

Il fronça les sourcils, puis éclata de rire.

- Ah non jolie poulette, personne n'est venu aujourd'hui. Aucun nouveau, et ça m'arrange bien!

- Mais si!

- Mais non! Dites moi, vous vous appelez comment?

- C'est pas la question. Ou sont mes amis?!

Je ne le sentais pas, ce gars, je ne lui dirais pas mon prénom. Il m'énervais déjà. Il me jaugea, puis soupira.

- Quel est ton nom jeune fille? Je vais te chercher sur les registres et te ramener à ta chambre tu veux? Alors dis moi qui tu es.

- Tu ne le sauras pas, alors arêtes, je veux juste mes amis! Je cries.

Il sembla soudain pris d'une lumière.

- Oh! Mais tu dois venir de l'hôtel du coin non? C'est toi?

Je ne répondis rien, ne comprenant absolument pas de quoi il parlait. Comment savait-il que je venais de l'hôtel?

Il me prit par le bras et m'emmena de force dans un petit bureau. Je tentai de me débattre et de crier, mais un tout petit son sortait de ma bouche, qui ressemblait beaucoup plus à un couinement qu'autre chose, et mes pieds et bras frêles ne servaient pas à grand chose à côté de ses muscles.

Il m'attacha à une chaise comme si j'étais une folle furieuse qui pouvait à tout moment montrer son vrai visage.

- Non mais vous me prenez pour qui monsieur? Je ne suis pas un ogache! Criais-je.

- Un quoi?

Il semblait abasourdi.

- Bah un ogache débile! Tu sais pas ce que c'est?

Il resta silencieux, à me fixer.

- Bah l'animal grande nouille!

- Ok...

Il prit un appareil posé sur le bureau et composa je ne sait pas quoi, avant de le mettre à l'oreille et d'attendre. Une voix retentit du combinet mais je ne compris pas ce qu'elle disait. L'homme répondit.

*- Oui, la fille de l'hôtel, elle est encore plus bizarre que ce que nous a dit la gérante.
- ...
- Oui, elle est attachée, je t'attends pour lui attribuer une chambre et un psychiatre?
- ...
- Ok à tout de suite.*

Il me regarda et je lui demandai.

- C'est quoi un psychiatre? Et qu'est ce que la gérante de l'hôtel vous a dit? Je suis bien au poste rassurez moi?!

Il resta silencieux en me jaugeant. Mais qu'il m'agaçait!

Une vieille dame entra dans la pièce après avoir frappé et me regarda.

- Pourquoi a-t-elle des yeux dorés (courroucée)? Demanda-t-elle à son collègue.

- Aucune idée, ils ont changé de couleur tellement de fois que je ne les compte même plus.

La vieille acquiesça et me détacha pour m'emmener dans le couloir. L'homme était parti et la dame avait une poigne de fer sur mon bras.

En passant dans un coin, je parvint à faire tourner mon bras pour qu'elle lâche prise, et je la bloqua contre le mur, mon avant-bras sur son cou.

- Où suis-je?

Elle suffoquait, mais je m'en fichait.

- Où suis-je?!

Je la secoua et elle parvint à souffler.

- L'hôpital psychiatrique.

- Il est où le poste? Où sont Mathieu et Léon?

- Je ne sais pas!

Son visage virait au rouge à mesure que mon bras appuyait sur son cou. Mais c'était quoi ce foutoir? J'ai déjà perdu Tobhyas, ma planète et ma vie, et là, je venais juste de perdre en plus Léon...






Je suis désolée pour ce retard, mais je n'aime pas poster un chapitre que je n'aime pas, et celui-ci n'est pas mon préféré. Je ne l'ai pas écrit tôt pour faute d'inspiration et ce qui en ressort ne me plait pas. Bref, voilà pour les excuses, et merci.
Cherley.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28, 2016 ⏰

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