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J'avais dormi pendant des heures, récupérant de ce voyage en avion plus qu'agité, et de ma dernière soirée passée au prestigieux Opéra de Paris, je me souvins avec un plaisir profond de notre dernière représentation, entourée de ces ballerines hors paires, j'avais su me frayer un petit chemin. , Je sursautai lorsque j'entendis la sonnette retentir dans un bruit strident, les yeux bouffis de sommeil, je me dirigeai vers la porte en baillant, et l'ouvrit en me frottant l'œil. Tania me sauta instantanément au cou, avec des rires et des gloussements qui lui étaient bien familiers, Eliott se tenait derrière elle, après une étreinte de plusieurs longues minutes, elle se décida à entrer dans l'appartement, et se posa directement sur le canapé, Eliott lui se mit en tailleur sur le tapis.

« Tu m'a drôlement manquée ! Alors Mymy jolie ! Comment tu vas ? Me demanda-t-elle en enlevant son grand chapeau.

- Elle ne va pas très bien, elle a pas de nouvelles d'Andrew, dit Eliott avant même que je ne puisse parler, je le fusillai du regard.

-Eliott, je vais bien.

-Hum, c'est vrai que t'as une sale tête, en plus t'as bien maigri ! Hum. » Elle sembla peser ses mots.

« Eliott va chercher une bouteille de vin et des verres s'il te plaît » Lui ordonna t'elle gentiment, il se leva et revint quelques minutes après, et commença à la servir. Cette attente me faisait languir, Tania bu une gorgée de vin lentement, et posa son verre avant de reprendre.

« Il doit être sacrément occupé, avec son histoire de politique, il veut devenir quoi au juste ? Président ? demanda t'elle, les yeux grands ouverts. Eliott secoua la tête en levant les yeux au ciel.

- Le mec n'a même pas encore trente ans, comment veux-tu qu'il devienne président ? Affirma Eliott en se resservant un verre de vin.

- Sombre idiot, je ne te parlais pas, et puis qu'est ce qui te dis que je parle de cette année, s'il est dans la politique ce n'est pas pour chasser le lièvre dans les forêts asiatiques quand même. Répondit-elle en lui donnant une tape sur la tête.

Je m'étais habituée, à ces chamailleries aussienfantines que répétitives, c'était leur routine, leur manière de s'aimer, mêmesi je trouvais tout cela   ridicule, je toussai faussement pour les interrompre.

« Pardon, je disais juste que maintenant que New York Première, et le Huff Post s'intéresse à lui, vous allez avoir du fil à retordre. » Je manquai de m'étouffer.

« Quoi ?! » Finis-je par dire, en écarquillant les yeux.

« Bah, J'ai lu des articles sur le jeune et talentueux Andrew Brentwood, qui convoite une place au Sénat, il était déjà super en vue à cause de l'entreprise familiale. Mais là... C'est la ruée. Dit-elle posément, en se servant un autre verre. Alors ?

- J'en ai tellement marre de tout ça, tout le monde me contacte, cherchant à avoir des informations, j'en ai juste marre, Andrew me manques tellement » Je grognai pour exprimer ma rage.

Eliott se redressa, et me regarda de longues minutes avant de dire posément :

« Emily, écoute, tu sais très bien ce que je penses, Andrew...il est pas pour toi... j'veux dire.. C'est comme si tu étais avec lui par sécurité, franchement je ne sais pas, réfléchis y bien.

-Quesque t'es défaitiste toi alors, ce n'est qu'une mauvaise passe Emily, Tania le coupa. Il est gentil, et super sexy, pas comme certains. Termina-t-elle en lorgnant Eliott.

L'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant