I'll Get You Back, For Sure

3.

Définitivement tout était bien trop compliqué. La vie met toujours le meilleur pour vous sur votre chemin. Mais encore faut-il savoir le reconnaître.

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- Merci pour Henry.
- Avec plaisir. Je... Je t'offre quelque chose à boire ?
- Je... Oui, volontiers.
- Tu n'as pas changé de boisson de prédilection ?
- Non ! sourit tendrement la brunette.

Emma sourit a son tour et alla dans la cuisine servir les deux verres de cidre tandis que Regina alla remonter les bretelles de son fils.

- Qu'est ce qui t'as prit Henry ?!
- Désolé maman... J'avais peur que tu m'aimes plus...
- Mais enfin Henry qu'est ce qui a pu te faire penser ca ? Je t'aime plus que tout, et rien ne changera jamais ca ! D'accord mon coeur ?
- D'accord maman !

Ils se prirent dans leurs bras quand Emma arriva avec les verres et la bouteille. Elle assista à cette embrassade familiale avec un léger sourire sur les lèvres. Elle s'avança et prit Henry par les épaules.

- Allez mon grand, il est tard ! Vas dans la chambre d'amis et essaye de dormir, je dois parler à ta maman ! lança Emma, souriante.
- Ok Emma ! Bonne nuit ! Je t'aime !
- Je t'aime aussi mon grand !

Henry serra ses bras autour du cou de la blonde, qui resserra elle aussi son étreinte autour du petit garçon. Puis, ils se détachèrent et le petit monta dans la chambre que lui avait indiquée Emma, après avoir embrassé sa mère.

- Je pense que tu lui manques...
- Je sais Regina. Je suis au courant, il me manque tout autant, mais je n'ai pas le pouvoir là dessus. Tu es la seule à l'avoir.
- Emma je suis désolée ! Combien de fois faudra-t-il que je te supplie de revenir ?! Reviens-moi Emma ! J'ai besoin de toi ! J'ai fait des conneries, et alors ? Ca arrive, non ?!

Regina, qui n'etait pas du genre ni a jurer ni a s'emporter, était aujourd'hui au bord des larmes. Emma, perdue, s'approcha et prit les mains de Regina dans les siennes. La brune s'effondra dans les bras de son ex conjointe et cette dernière la serra contre elle, la berçant doucement.

- Calme toi Regina.. Je suis la.. Je suis avec toi aujourd'hui..
- Je t'en prie, ne repars pas une nouvelle fois.. Meme si les mêmes choses se repassaient, ne me laisse plus, je t'en prie..
- Je te le promets Regina. Je te le promets mon ange..

Regina se mit à pleurer encore plus, mais ces larmes n'étaient plus des larmes de tristesse, mais de joie.

- Comment on va faire ? demanda la brune.
- Je sais pas... On a le temps de voir venir. Je reste trois semaines on s'organisera d'ici la. Je ne te laisse pas tomber Regina.
- Tu m'as tant manqué...
- Toi aussi. Toi aussi...

Emma resserra son emprise sur le corps fébrile de Regina. Elles restèrent enlacées de la sorte un long moment. Elle n'avait encore parlé de sa mutation à personne. Elle avait été prise dans une grande banque dans le coeur de Marseille, qui lui donnerait un salaire équivalent à celui qu'elle avait là haut, à Paris.

Le lendemain matin...

Emma se réveilla, Regina toujours dans ses bras. Une petite main tirait doucement sur son sweat : le petit Henry.

- Ça va mon grand ? chuchota-t-elle.
- Oui ça va, tu as des céréales, j'ai faim ?

La banquière sourit tendrement et se leva doucement, sans réveiller la brune encore profondément endormie. Elle prit Henry par la main et tous deux se dirigèrent vers la cuisine. Emma servit un bol de céréales et du lait au petit, déjà attablé et prêt à manger. Il engloutit rapidement le petit déjeuner pendant qu'Emma sirotait tranquillement un verre de jus d'orange, le regard dans le vide, accoudée au rebord de la fenêtre. Elle allait inviter Regina à dîner ce soir pour lui expliquer sa mutation, et pour discuter de ce qu'il allait advenir d'elles. Parce qu'une question subsistait dans l'esprit d'Emma : étaient-elles sur la même longueur d'onde ? Elle l'espérait du plus profond d'elle.

Une tête brune passa dans l'embrasure de la porte.

- Maman !
- Coucou mon lapin.

Elle serra son fils dans ses bras, et s'approcha d'Emma, enfouissant son visage dans les boucles blondes tombant dans le cou de la banquière.

- Bien dormi marmotte ? demanda celle-ci.
- Très bien, puisque j'étais dans tes bras.

Emma ne répondit rien, se contentant de savourer le moment qu'elle était en train de vivre. Elle était aussi heureuse que ce qu'elle était terrifiée par l'avenir.

- A quoi tu penses ? questionna la brune.
- A nous. Ce soir, je t'invite à dîner!
- En quel honneur ? questionna sournoisement Regina.
- En notre honneur tiens donc ! rit tendrement la jeune blonde.

Le soir venu

Emma sortit de la salle de bains en sous-vêtements, et fila dans sa chambre. Pantalon noir en cuir et chemisier blanc ? Ca ferait l'affaire. Talons hauts rouges ? L'idéal. Elle enfila tout ça et se glissa derrière sa coiffeuse. Elle releva ses cheveux en un chignon fluide et délicat et maquilla très légèrement son visage. Un dernier coup d'œil à son miroir : elle était fin prête.

Quant à Regina, jamais elle n'avait été aussi nerveuse au sujet d'un dîner. "Un simple dîner, Regina...", s'était-elle répété tout au long de la journée. Ce n'était qu'un simple dîner... et probablement plus. Son choix vestimentaire se porta sur une robe assez courte et moulante bleu azur et une paire d'escarpins blancs. Ses cheveux relevés dans un chignon ultra sophistiqué et elle était prête, maquillant ses yeux d'un léger effet fumé dans les marrons froids et des lèvres naturelles. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, et ajouta un carré Hermès blanc autour de son cou.

Sincèrement, aucune des deux n'était pas stressée. Chacune fondait beaucoup d'espoirs dans ce dîner, espérant secrètement que l'autre en pense la même chose.

Regina sursauta imperceptiblement lorsque la sonnette rententit. Elle avait déposé Henry à Mary-Margareth dans l'après-midi. Rien n'était laissé au hasard ce soir. Tout devait être parfait. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit Emma, une rose rouge à la main, et une limousine garée en bas de l'allée.

- Prête Madame Mills ? sourit-elle tendrement.

Cette fois c'était sûr, chacune en espérait autant de ce dîner. Regina prit la rose qu'Emma lui tendait et attrapa sa main.