Ch.4) Maman ?

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Il y a eu un blanc. Quoi ? Quoi ?!!!! Quooi ? QUOI ? C'est impossible, je peux pas être enceinte ! J'ai 14 ans !

- Maman ? ai-je demandé affolée.

- Oh ma chérie ! a sangloté ma mère en me serrant dans ses bras.

- Je ne comprends pas maman ! C'est pas possible ! Je ne peux pas être ... enceinte !!

D'insinct, j'ai regardé mon ventre, avec effroi. Une minuscule bosse pointait sous mon T-shirt. Comment n'avais-je pas pu le remarquer ? J'ai poussé un cri de désespoir.

- Comment ? Pourquoi ?

J'ai enfoui mon visage dans mes mains. Pendant 5 bonnes minutes, personne n'a rien dit. Mon père n'avait toujours pas lâché un mot. Finalement, plus calme, j'ai dit :

- Il doit être de mon ravisseur, n'est-ce pas ?

Ma mère a tristement hoché la tête. Après un soupir, j'ai dit :

- Je veux avorter.

Je n'avais pas le choix. Comment je pouvais mettre au monde un enfant à 14 ans ? Et ne serait-ce que le porter ? Mon ravisseur a dû me violer. Finalement, ce n'est pas plus mal que je n'ai aucun souvenir. Oui, j'avais envie d'oublier toute cette histoire.

- Le médecin a dit que tu en étais à plus de 3 mois de grossesse. Il est trop tard, a dit mon père d'un ton cassant.

Soudain, tout mon calme est parti. Je ne peux pas avorter. Je vais avoir un bébé. Et j'ai 14 ans.

- Quoi ?

Mon père n'a pas réagi. Alors, je me suis enfuie dans ma chambre pour pleurer à chaudes larmes. Je suis restée enfermée pendant 2 heures, où je n'arrêtais pas de me demander comment j'allais faire. Je ne m'étais pas du tout attendue à ça. Et c'est l'esprit torturé, que je me suis endormie.

J'étais toujours dans la même chambre. J'étais toujours assise en tailleur sur le sol, mes cheveux encore plus décoiffés, mes vêtements encore plus sales. Mon ravisseur était toujours  assis sur le lit.

- C'est le dernier jour, a-t-il dit d'un ton grave.

L'autre moi a relevé la tête violemment.

- Jamais ! a-t-elle crié. Jamais de mon plein gré !

Il a baissé la tête.

- Je n'y tiens pas. Mais je n'ai pas le choix. Cela ne dépend pas de moi.

Elle s'est calmée.

- Ce n'est pas nécessaire. Pitié.

Il a détourné la tête, l'ait triste.

- C'est nécessaire, a-t-il murmuré. Sinon, tout est perdu.

L'autre moi a eu une grimace.

- C'est forcément moi ? Il n'y a personne d'autre ?

- Non. Tu es la seule.

Elle a baissé la tête et a versé une larme. Soudain, elle a relevé la tête.

- Très bien, a-t-elle dit d'un ton sec. Mais peu m'importe comment, je te le ferais payer.

Il a eu un petit sourire, puis s'est levé, et a ouvert sa main. Une petite pilule est apparue comme par magie dans sa paume. L'autre moi eu un hoquet de stupeur.

- Alors tu ne mentais pas, a-t-elle murmuré.

- Bien sûr que non.

Il a baissé les yeux vers la pilule.

- Tiens, prends-la.

Elle a baissé les yeux vers la pilule à son tour.

- Qu'est-ce que c'est ?

- C'est une drogue ( j'ai frémis ). Tu ne voudrais pas être consciente durant ... le processus.

Avec rage, l'autre moi s'est levée, puis s'est emparée de la pilule et l'a avalé d'un coup. Soudain, elle a chancelé, et est tombé sur le cul. Ses yeux se sont voilés, et un sourire idiot est apparu sur ses lèvres.

- Sa...l... ut ? a-t-elle dit en rigolant comme une gamine.

Mon ravisseur a souri et s'est approché d'elle. Il s'est accroupi devant elle, et a pris son visage entre ses mains. Elle n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Il s'est approché de son oreille et a murmuré :

- Je suis désolé.

Et il l'a embrassé.

Je me suis réveillé en sueur. J'ai regardé mon réveil : 4 h 12. J'ai pris mon visage entre mes mains pour réfléchir. C'était lui. C'était forcément lui le père. Mais je ne comprenais toujours pas; pourquoi avait-il été si attentionné ?






L'enfant (T.1) [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant