✨ Chapitre 45 ✨

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La mine vraiment pitoyable, je commence à faire ma valise. Á l'intérieur de celle-ci, j'y glisse mes quatre robes. Puisque la fête dure quatre jours, il nous faut quatre robes. J'y installe aussi mes produits de beauté, mon parfum et mes chaussures.

Dès que ma valise est enfin bouclée, je la mets sur mon tapis et m'allonge sur mon lit. Je prends mon portable et commence à divaguer sur les réseaux sociaux. J'essaie de me changer les idées, mais je n'y arrive pas.

Je regarde mes messages et j'en vois un de Raphaël qui me dit :

« Demain, on commence à dix heures aux lieu de neuf, fais passer »

Il y a deux petits bonhommes qui sourient à la fin du message et deux cœurs. Ça me démange de lui envoyer : « Je m'en fous, je vais pas au collège demain ». Mais je me retiens et ne réponds pas.

Du coup je pense à Raphaël. Il faut absolument que je lui dise que je connais le secret qu'on a tant cherché à me cacher. Mais je me pose aussi des questions sur les véritables intentions de Raph. Je suis persuadée qu'il n'a jamais été sincère avec moi. Mais je sens qu'il y a un lien entre nous, que je n'ai pas ressenti avec Ulrick (en même temps les conditions n'y étaient pas).

Je suis complètement perdue dans tous ces problèmes.

« Pourquoi ma vie ne peut-elle pas être plus simple, comme la plupart des adolescentes de mon âge ? », je me dis.

Mais parce que tu n'es pas simple, ma petite Diana ! répond ma conscience.

« Á ça, c'est sûr ! »

Ma mère me sort de ma rêverie en nous appelant pour dîner. J'entends mon père descendre, mais pas Mélina. Je comprends qu'il a échoué dans sa manière de la consoler.

Je sors de ma chambre et je repasse devant celle de Mélina. Je passe ma tête à travers sa porte. Elle est allongée sur son lit. J'ai l'impression qu'elle veut dormir pour tout oublier (même si ce ne sera pas facile), mais qu'elle n'y arrive pas.

Je décide donc, de pénétrer dans sa chambre et de m'asseoir sur le rebord du lit. Elle se tourne vers moi en sentant un poids et je lui prends la main en lui chuchotant :

- Tu n'as plus à avoir peur, ma belle. Il ne te fera plus aucun mal... Je suis là maintenant.

- Je sais... répond-elle pour la première fois. Merci...

- De rien. C'est normal...

Je n'ai pas envie de m'aventurer sur ce sujet délicat. Nous en parlerons quand nous serons prêtes et pour le moment c'est trop frais pour nous.

- Á table les filles ! nous crie notre mère.

- Attends, on arrive bientôt ! je lui hurle à mon tour pour qu'elle m'entende d'en bas.

Je reporte mon attention sur Mélina. Sa main est toujours enlacée à la mienne.

- Tu n'arrives pas à dormir ? je demande.

- Oui... en plus, je n'ai pas faim...

Sur ces mots, je commence à chanter, d'une voix douce et calme, notre chanson. C'est une sorte de berceuse que nous avons inventée avec Mélina. Sa mélodie nous relie, elle et moi, et nous nous sentons plus unies que jamais. Quand je finis ma chanson, je vois qu'elle est tombée dans les bras de Morphée.

- Bonne nuit, ma belle, je lui susurre à l'oreille en lui caressant les cheveux.

Je sors de la chambre sur la pointe des pieds. Je descends ensuite au rez-de-chaussée. Mes parents sont déjà à table et ma mère s'empresse de demander :

Ma face cachée...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant