Chapitre #4

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- CHAPITRE QUATRE -

 Un cri, déchirant, me perça les tympans. Il me donna le tournis, tout se déroula au ralenti. Je n'eu pas le temps de réagir, le cri s'arrêta, je vis Zayn sauter sur ses jambes et dévaler les escaliers, au loin. Je n'avais pas eu le temps de voir le coup venir. Ils venaient de foutre ma vie en l'air. Maman. Papa. J'entendis un échange de coups de feu, j'eu peur pendant un instant. Puis le silence s'installa à nouveau et je pu me lever sur mes jambes, tremblante. Le silence régnait dans la maison, j'avais peur. Affreusement peur. Une sueur froide coulait dans mon dos, sous mon t-shirt. Je m'approchai de la porte de la chambre, sortit dans le couloir et prononça un faible ''Zayn''. N'obtenant aucune réponse de sa part, je m'avançai jusqu'aux escaliers et je descendis prudemment, sans faire de bruit, en catimini. J'aperçus d'abord Zayn, penché sur quelque chose, ou quelqu'un, puis je lâchai un cri de frayeur. Quatre corps inertes marinaient dans leur sang. Deux sur le carrelage de la cuisine et les deux autres sur le canapé. Je compris alors qu'il ne s'agissait nulle autre que de mes parents qui étaient sur le canapé. Je m'effondrai par terre, la tête enfouie entre mes mains. Jamais je ne les reverrais, c'était fini. J'étouffai quelques sanglots et releva la tête. Zayn s'approcha de moi et s'accroupi juste devant moi. Je savais que ce n'était pas lui qui les avaient tués, il n'avait fait qu'abattre leurs agresseurs. Je regardai autour de moi et quand je vis tout le sang qui était sur le carrelage blanc de la cuisine, j'eus la nausée. Ils étaient morts.

- Je suis désolé, June. Je .. Je n'ai rien pu faire, c'était déjà trop tard., s'excusa-t-il.

Je ne répondis pas, c'était trop dûr. Je me contentai d'hocher la tête. Il m'aida à me relever et je reniflai avant d'essuyer mes larmes du revers de la main.

- Tu n'es plus en sécurité ici, je vais devoir t'emmener dans mon appartement, pour cette nuit. Les souffifres de Garcia savent maintenant où tu te trouves, c'est dangereux.

Je venais de perdre mes parents, presque sous mes yeux, et je devais à nouveau déménager. Zayn, lui, abordait un air impassible, comme si ça ne le dérangeait pas d'abattre des gens. Ça m'inquiètait énormément, je ne savais pas quoi penser de lui. Et si tout était arrangé ? Je secouai la tête pour m'enlever cette idée de la tête. Il n'attendit pas que je lui répondre, il passa un de ses bras autour de mes épaules et m'entraîna rapidement à la voiture. J'avais de la difficulté à le suivre, il faut dire que ses jambes étaient beaucoup plus longues que les miennes. Il nous conduisit jusqu'à un petit appartement, à quelques minutes de la petite maison que nous étions censés habiter. Il me fit entrer en s'assurant que personne ne nous avait suivis. Il referma ensuite la porte. L'appartement était décoré avec goût, quoi qu'un peu désorganisé. Et même si Zayn avait emménagé seulement deux jours avant nous, son parfum était présent partout. Il devait être près de 22h.

- Si tu veux dormir, je te laisse mon lit. Je vais dormir sur le canapé. D'accord ?, me demanda-t-il.

- Oui. Merci Zayn.

- Tu peux fouiller dans le premier tiroir de ma commode pour te trouver un t-shirt. Tu seras plus confortable pour dormir.

J'hochai la tête tandis qu'il commença à se faire un lit sur le canapé. Je me dirigeai vers sa chambre et laissa la porte entreouverte derrière moi. J'ouvris la commode, saisissa un t-shirt et me déshabilla avant de changer d'habits. Je pris mes cheveux derrière ma nuque et les rejeta par-dessus le t-shirt de Zayn. Mes longs cheveux bruns et bouclés retombèrent en cascade dans mon dos. Je m'allongeai sur le grand lit et ferma les yeux. Mais de perles salées commencèrent à tomber de mes yeux verts. Je me levai et appella Zayn de la chambre, par l'entrebrasure de la porte. Il leva la tête et me regarda. J'éclatai alors de nouveau en sanglots. Mais pourquoi n'étais-je pas capable de retenir mes larmes devant lui ? Ma vie s'était complètement effondrée en l'espace de quelques heures ! Je n'avais plus de maison, de grands malades avaient tués mes parents et tenteraient sûrement de me retrouver par la suite. Zayn marcha vers moi et me pris doucement dans ses bras. Je déposai ma tête sur son torse et il me berça.

- Je ne veux pas dormir seule., lâchais-je entre deux sanglots.

Nous nous allongèrent sur le lit de Zayn et je tentai de m'assoupir. Au bout de quelques minutes, Zayn semblait s'être endormi profondément. Pas moi et quelque chose me disait que c'était mieux comme ça.

                           * * *

Mes yeux s'ouvrirent lentement et je dû cligner des yeux plusieurs fois avant de réaliser où j'étais. Je me retourna et Zayn n'était plus à mes côtés. J'entendis du bruit dans la cuisine et, inquiète, je me levai pour aller voir. Ce n'était que Zayn qui fouillait dans des tiroirs à la recherche de je-ne-sais-quoi. Je m'approchais doucement et me posta près de lui.

- Je t'ai réveillée ?, me demanda-t-il en continuant son exploration.

Je secouai la tête tandis qu'il continuait à secouer les espaces de rangement. Il soupira de soulagement lorsqu'il trouva ce qu'il cherchait : un coûteau à pamplemousse. Dieu sait que ce n'est pas l'instrument de cuisine le plus apprécié, c'est dûr à ouvrir un pamplemousse ! Il tentait sans succès d'ouvrir le fruit et lâcha quelques jurons au passage. Il réussit à me faire sourire. Je posa mes mains sur les siennes et lui montra comment faire. Ses mains étaient beaucoup plus grandes que les miennes, j'avais l'air d'un enfant à côté de lui ! Il me remercia et me donna un bisou sur la joue. Je rougis avant de m'éloigner un peu.

- Le petit-déjeuner est prêt., me dit-il doucement.

Je m'assis à la table et tandis que je mangeais un peu, Zayn m'expliqua l'horaire de la journée.

- C'est trop risqué de rester par ici. J'ai pensé que l'on pourrait partir pour la France. Paris, peut-être. Qu'en dis-tu ?, me demanda-t-il.

- Bonne idée.

- Alors file t'habiller et nous partons !

J'avais oublié que je n'étais vêtue que d'un des amples t-shirt de Zayn et de mes sous-vêtements. Je partis donc remettre les vêtements que j'avais laissé par terre la nuit dernière. J'alla donc m'habiller et nous partâmes en direction de Paris.

[NOTE DE L'AUTEUR : Voilà. Que pensez-vous de ce qui est arrivé dans ce chapitre ? De la relation Zayn/June ? :) Le prochain sera encore mieux et les garçons entreront en scène ! :P]

La fille de riche (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant