Chapitre #5

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- C H A P I T R E  C I N Q -

 - Mais où vais-je vivre, Zayn ?, demandais-je, les yeux rivés sur la route qui s'étendait pendant des kilomètres devant la voiture, interrompue parfois par quelques rares sorties.

- J'ai pensé louer un appartement, mais en attendant, nous devrons nous contenter d'une chambre d'hôtel. Je crois qu'il serait mieux que je vive avec toi, tu serais mieux protégée.

Cette proposition me réjouissait, mais je ne fis qu'hocher la tête. Il n'avait pas besoin de savoir que je l'aimais bien, il était déjà assez stressé comme ça. Il était bien reposé ce matin-là, mais je me doutais qu'il ne tenait qu'à un fil avant de péter une crise de nerfs. Quelques heures s'écoulèrent, au rythme de la musique de la radio de la voiture, avant qu'il ne se gare devant un hôtel parisien. Je regardai par la fenêtre ce à quoi il ressemblait, et je dois dire que je n'étais pas déçue. Ça semblait assez luxueux, en plein coeur de Paris. Zayn descendit de la voiture et vint m'aider à descendre de son 4x4 tout de suite après. Nous marchâmes jusqu'à l'intérieur de l'hôtel où il réussit à trouver une chambre, après de longues minutes de discussion avec la réceptionniste. La réceptionniste était grande, blonde, mince, bref, plutôt jolie et je sentais une pointe de jalousie monter en moi. Je détournai le regard vers l'autre côté du hall pour ne pas les avoir en face des yeux. Zayn finit par venir me retrouver, clés en main et il m'indiqua l'ascenseur. Nous montâmes dans celle-ci et ne prononcâmes pas un seul mot de tout le trajet jusqu'au troisième étage. Une fois descendu de l'ascenseur, Zayn scruta les numéros de chambre avant de s'arrêter devant la 312. Il glissa la clé dans la serrure et pu ouvrir la porte. J'entrai à sa suite et observai la chambre. Un lit, deux commodes, une baie vitrée qui donnait sur un petit balcon et une salle de bains aussi petite que ma poche. Il n'y avait qu'un seul lit. J'éprouvai un certain malaise à ce sujet et me dirigea vers la baie vitrée afin d'aller prendre l'air sur le balcon. Au loin, je pouvais voir la tour Eiffel briller de milles feux et les phares des voitures qui roulaient dans la rue juste au-dessus de moi. La nuit était tombée, un vent frais s'engouffrait à l'intérieur de la chambre d'hôtel. Après quelques minutes passées à observer les alentours, je me décidai à aller me coucher. Zayn était déjà allongé sous les draps et me regarda en silence avant de me demander tout simplement :

- Ça ne te dérange pas, au moins ? Je veux dire .. Qu'on soit dans le même lit.

- T'inquiète, c'est pas grave., répondis-je simplement.

Et c'était la vérité. Partager mon espèce vital avec Zayn ne me dérangeait point. Je m'allongeai sur mon côté du lit en soupirant. Le silence régnait dans la chambre, mis à part le bruit du vent qui entrait par la baie vitrée que j'avais laissée entrouverte et la respiration lente et profonde de mon ami. Je rompis le silence avec la question qui me brûlait les lèvres depuis le tout début :

- Pourquoi tu ne veux pas me dire ton boulot, Zayn ?

Je me retournai vers lui et remarqua qu'il m'observait de ses beaux yeux. Ses yeux bruns, presque noirs, qui me donnaient de profond frissons. Il soupira et dit simplement :

- Parce que tu aurais la frousse. Une frousse qui te rongerait de l'intérieur, comme tous les gens avant toi.

Je ravalai ma salive, mais étrangement, je voulais quand même savoir. C'était important pour moi. Je pourrais enfin savoir s'il était digne de confiance ou pas.

- Impossible d'avoir plus la frousse que ces derniers jours, Zayn .. Je veux savoir. Je dois savoir.

- Tu es sûr ?

J'hochai la tête en guise de réponse.

- Je suis tueur à gages. Je tue des gens pour les autres. Je suis un meurtrier, June.

Je restais de glace. Je n'imaginais pas Zayn comme un tueur, même à gages. J'aurais pourtant dû m'en douter, n'est-ce pas ? Voyant mon silence, il ajouta :

- Mais je ne tue que des criminels.

Je soupirai de soulagement. Je compris alors pourquoi ce garçon m'avait épargnée lors de notre première rencontre. Je n'avais jamais rien fait à personne et il croyait que ce sort ne m'était pas réservé.

- Je m'en fous que tu sois un tueur, Zayn ! Je .. Je t'aime pour ce que tu es.

Si j'aurais pu, à ce moment là, je me serais enfoncée dans le plancher, jusqu'à six pieds sous terre, jusqu'à temps d'arriver en enfer. Mais quelle connerie avais-je dis encore ?

[NOTE DE L'AUTEUR : Désolée de vous avoir fait attendre pour ce chapitre, les loulous ! >_< J'ai plusieurs absences imprévues à cause de l'été. Comment trouvez-vous l'avancement dans l'histoire ? Il n'y a pas beaucoup eu d'action dans ce chapitre, mais je me rattraperai ! :) En attendant, laissez vos avis, vos votes, bref, ce que vous voulez ! :D xx]

La fille de riche (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant