Chapitre 8

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Il est 3:00 du mat', et je n'arrive pas à dormir. Je me lève et descends pour aller boire de l'eau. Je ne suis pas encore au rez-de-chaussé, que je vois la lumière du porche allumée, grâce à la vitre floutée de l'entrée, qui laisse passer celle-ci. J'entends un gros bruit à l'étage, je me plaque à toute vitesse contre le mur et me recroqueville sur moi-même. J'essaye de regarder autour de moi alors qu'il n'y a presque pas de luminosité.
Mon coeur commence à battre de plus en plus fort, je me demande vraiment ce qui se passe maintenant à l'étage. Un cambriolage?! À ce moment je me rends compte que je n'ai pas mon téléphone sur moi et pense à ce que me dit très souvent mon père :

"Tu n'as jamais ton téléphone quand il le faut."

À ce moment je ne peux pas dire le contraire. J'essaye de me calmer et tourne la tête vers l'étage. J'aperçois une silhouette, petite de taille, qui ne bouge presque pas, sur le moment ma respiration se coupe en regardant fixement cette silhouette, je crois que je vais faire un arrêt cardiaque. La silhouette descend quelques marches et je me rends compte que c'est Bob. J'expire fortement en mettant ma main sur ma poitrine quand je me rends compte que ce n'est que lui. Il attendait sagement que je remonte, c'est donc lui qui a du faire du bruit en descendant du lit. Oui, Bob est une brute, il n'est absolument pas discret.

"Mais t'es pas bien, tu m'as fait peur." je dis en descendant l'autre moitié des escaliers.

Je me rapproche de la porte et essaye d'écouter une personne parler ou des bruits suspects. Je reconnais une voix. Sachant qui c'est, j'ouvre la porte et vois Andrew accompagné d'une fille, qui doit sûrement être dans le lycée, posé sur les marches du porche.

"Andrew." je dis à voix basse sans même l'engueler.

"Émilie, mais qu'est ce que tu fais là, il est 3h?!" il demande médusé que je sois ici.

"Bonne question, je pourrai te demander la même chose. J'arrivais pas à dormir donc je suis descendu boire de l'eau et j'ai vu la lumière allumée. Vous êtes vraiment pas discrets."

"Va te coucher, mais laisse la porte ouverte pour que je puisse rentrer."

"Bah non, tu bouges tes fesses, tu rentre maintenant, sinon je ferme la porte." je déclare en m'adressant à Andrew, puis je continue en parlant à cette fille inconnue : "Je suis vraiment désolée, de devoir couper court à votre rendez-vous nocturne mais il est 3h00 du mat'."

"Non, mais il n'y a pas de problème c'est normal." elle me dit, puis parle à Andrew en posant sa main sur son épaule avant de se lever: "Bon, Andrew, on se voit demain. Bisous."

"Nan, mais Esther, tu veux pas que je te raccompagne?"

"Non, ça va aller Andrew merci, je te rappelle que j'habite à l'autre bout de la rue." elle dit en partant.

Andrew lâche une tête de trois pieds de long.

"Bon, tu rentres ou pas?" je lui demande.

Je referme la porte, avec une grande délicatesse, après qu'il soit rentré.

"Bon, je suis désolée de devoir dire ça, mais je crois que tu viens de te prendre un râteau." je lui dit en le frappant doucement à l'épaule.

"Arrêtes de te foutre de moi." il répond en regardant le sol.

"Qu'est ce que vous faites debout?"

"William, heu bah, on allait se coucher." déclare Andrew.

"Enfin, non, moi j'allais me recoucher." je dis en insistant sur le "re".

"Allez y parce que vous êtes pas très discrets, les parents vont vous cramer. " dis William.

"Okay, bonne nuit." déclare Andrew en montrant les escaliers, toujours en regardant par terre.

Je N'aurais Jamais Imaginé [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant