Chapitre 21

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 Cela faisait déjà un an et demi que cette histoire c'était passée. Carl était resté ici et avait trouvé un emploi dans une grosse boîte d'informatique un mois seulement après avoir eu son diplôme. Gabriella et Carl sortaient ensemble depuis un an désormais et avaient déjà le projet de vivre ensemble sitôt que l'on aurait passé notre diplôme. 

Je m'étais énormément rapprocher d'eux durant ma seconde année de Fac et les considérais comme des membres de ma famille. Je vivais toujours dans mon petit studio au dessus de la maison de la vieille dame et n'avais pas changer mes habitudes. Je passais la majorité de mon temps à la bibliothèque, à la petite table tout au fond, toujours mon nez dans un bouquin et mon casque sur les oreilles.

J'allais entamer ma première année de master. Durant les vacances j'avais passé un mois avec ma mère à New York et l'autre mois avec mon père en France. Comme d'habitude, je fus accueillis à l'aéroport par Gabriella qui sautillait sur place en me faisant de grands signes. Sitôt que je la vis, je ne pu m'empêcher de sourire. J'étais particulièrement contente de revenir en Corée, car tant que j'étais ici, je ne pouvais pas l'oublier. 

Je le revoyais au bout de ma rue entrain de revenir de son footing, devant ma porte à m'attendre de pied ferme, dans la bibliothèque à me regarder lire pendant de longues minutes. Personne n'osait me parler de lui de peur que je me mette à pleurer. Il faut dire que les mois après son départ à l'armée furent très compliqués. Je m'étais complètement isolée et me mettais à pleurer dès que je pensais à lui c'est à dire au moins dix fois par jour. Gabriella en avait même parlé à ma mère qui hésitait à me refaire interner. Finalement cette passade finit par passer et je me remis à sourire et à rigoler avec les autres. Cela m'arrivais encore de pleurer en pensant à lui mais ça c'était surtout quand je me retrouvais seule, le soir. C'est pour cela que j'essayais d'être toujours entourée, ainsi je pensais moins.

Gabriella me sauta à la gorge et commença, comme à son habitude, à me raconter tous les potins du coins. Elles savaient déjà combien de nouveaux élèves étranger allaient arriver dans notre classe, d'où ils venaient, qui s'était séparé pendant les vacances et qui s'était mis ensemble. Je prêtais moyennement attention à son bavardage trop fatiguée par le vol en avion et le décalage horaire. Sans compter la différence de climat. A Paris, il faisait bon mais ici la chaleur était carrément étouffante en comparaison. Elle me ramena à mon studio et m'aida à monter mes valises.

*Gabriella : Alors, tu ne m'as pas dit. Comment se sont passé tes vacances ?

*T/P : Oh tu sais rien d'exceptionnel. Ma mère n'a pas eu beaucoup de jours de congés donc j'étais souvent seule. J'ai passé surtout du temps avec une ancienne amie du collège qui m'a présenté à ses amis et emmener à pas mal de soirées. A Paris, par contre, j'ai fait pas mal de trucs. Mon père m'a inscrit à un cours de peinture tenu par un célèbre artiste peintre. Il m'a aussi emmené visiter une galerie d'art et j'ai pu retrouver toute ma bande d'amis du lycée. Ils sont pratiquement tous encore à Paris et fréquentent le même campus. Je me sentais un peu seule quand ils parlaient de leur amis en commun mais ça ma fait plaisir de les revoir.

*Gabriella : Tu n'as pas l'intention de retourner en France hein ? Parce que j'ai trop besoin de toi ici.

*T/P : Non, j'aime trop ma vie ici pour ça. Et puis je serais trop loin de lui.

Un silence gêné s'installa que je me dépêchais de dissiper en changeant de sujet.

*T/P : Sinon Carl va bien ? Vous avez fait quoi pendant mon départ ?

*Gabriella : Oui, il va bien. On n'a pas pu faire grand chose, il n'a pas eu de vacances. Mais il ma promis de m'emmener à la plage le week-end prochain. Oh d'ailleurs je dois te laisser, j'ai promis de le rejoindre après son travail.

*T/P : Okay vas-y file, on se voit demain au campus.

Je me dépêchais de ranger mes affaires, lança une lessive, mangeas et alla directement me coucher.

Ma vie reprit son cours normal. Je passais toute ma semaine sur le campus et mon week-end soit avec Gabriella, soit à la bibliothèque le nez dans mes cahiers quand celle-ci n'était pas là. L'air chaud et étouffant de l'été fit vite place au vent frais de l'automne qui disparut à son tour pour faire place à l'hiver et son manteau de neige.

C'était le début des vacances de noël et je rentrais seule des cours. Carl était venu chercher Gabriella au campus, pour qu'il passe le week-end à la montagne. Il faisait noir et j'avais les bras pleins de cahiers. Je fouillais dans mon sac pour chercher mes clés quand je fis tout tomber. Je me baissais pour les ramasser quand une main surgit de nulle part. Je levais la tête et resta figée pendant que des larmes commençaient à couler sur mes joues.

*Donghyun : Je vois que tu es toujours aussi maladroite.

Il me regarda un moment puis se baissa pour essuyer mes larmes.

*Donghyun : Moi qui m'attendais à ce que tu me sautes au cou je t'avoue que je suis un peu déçu.

Je caressais alors sa joue pour être sûre que je n'étais pas encore entrain de rêver. Quand je passais ma main auprès de sa bouche, il l'attrapa et embrassa le bout de mes doigts. Non je ne rêvais pas, il était bien là. Je lui sautais alors au cou et on se retrouva allongé tout les deux dans la neige. Je restais un moment au dessus de lui.

*T/P : Ne t'éloigne plus jamais de moi. Je ne supporterais pas que tu sois de nouveau loin de moi.

Il me fit alors basculer et se retrouva sur moi.

*Donghyun : Promis, je ne te laisserais plus.

Il me fixa un moment et m'embrassa avec passion me faisant oublier le froid de la neige et les mois de souffrances qui venaient de passer.  


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