Mon garde du corps et moi. [ En Pause]

William

Nous sommes dans un parc avec Sarah où il commence à faire moins chaud mais cela rajoute un certain charme au cadre. Le froid n'est pas encore très présent ce qui laisse le temps d'admirer les feuilles des arbres aux couleurs ocre, rouille, jaune ... Je ne sais pas si cela fait un peu cliché mais tandis que l'on marche tous les deux sur une allée, les feuilles se mettent à virevolter au rythme du vent, je ne peux m'empêcher de tourner ma tête vers Sarah et je reconnais que cette fille me trouble trop. Après une petite marche on décide de s'assoir sur un banc à l'écart des autres mais personne n'ose parler. N'y tenant plus je commence :

- Écoute il faut vraiment que l'on parle de ce qu'il s'est passé la dernière fois Sarah. On ne peut pas faire comme si de rien n'était tu comprends ...

- Oui. Je sais bien mais moi je ne veux pas oublier ce qu'il s'est passé Will. Pour être franche tu me plais beaucoup et je vois bien que je te plais aussi sinon pourquoi tu aurais répondu à mon baiser la dernière fois ? Dit-elle d'une voix douce tout en me regardant dans les yeux.

- Tu es une fille géniale avec une très belle personnalité, je suis content de savoir que Julie t'a auprès d'elle tu sais. Pour le baiser je l'ai voulu et je ne compte pas l'oublier mais je ne me sens pas prêt à reprendre une relation pour le moment. Je suis désolé Sarah mais si je t'avais rencontré à un autre moment où dans un autre contexte tu serais déjà mienne. Je parle d'une voix neutre en prenant conscience que je ne peux pas lui dire la vérité sur mon vrai travail c'est beaucoup trop tôt.

Je vois à son visage qu'elle est déçue et cela me serre le coeur de la voir aussi triste à cause de moi. Ses yeux commencent à briller ce qui me rend encore plus mal. Je la prend dans mes bras pour tenter de la consoler mais elle se détache de moi et me colle une gifle qui résonne au loin. Instinctivement je sais qu'elle est méritée, je pose ma main sur ma joue qui vient de chauffer. Encore sous le choc, je ne sais pas quoi dire. Je lève la tête vers elle et son visage est baigné de larmes, je tends ma main vers elle mais à ce moment je sens mon téléphone vibrer dans la poche arrière de mon jean. Décidément j'ai la chance de toujours casser les moments comme ça moi (notez l'ironie). Je vois qu'il continu de vibrer, je n'ai donc pas le choix que de le prendre pour voir le nom de Brad s'afficher en gros sur mon écran. J'espère qu'il a une sérieuse raison pour m'appeler, je décroche :

- Ouais tu veux quoi ? Tu me déranges légèrement la.

- Wouah mon gars tu as l'air sur les nerfs a ce que je vois.
Écoute je voulais juste te dire que j'ai enfin trouvé la signification du message que tu m'as donné la dernière fois, j'ai eu un peu de mal mais au final j'ai réussis. Alors en fait c'était codé mais ça donne quelque chose comme"Brooklyn. Numéro 12.23h00". Je crois qu'il y a des chantiers maritimes la bas et le numéro 12 c'est un des conteneur; donc je te propose qu'on y aille ce soir ok ?

- Ca marche Brad tu passes me prendre il faut que je prévienne Julie que je serais absent ce soir. On se voit tout à l'heure.

Je raccroche puis lève les yeux vers elle mais elle n'est plus la. Elle est partie. Je me maudis intérieurement pour avoir tout foiré avec elle mais je n'avais pas le choix et c'est ça qui me tue. Putain de mission ! Je sors du parc rageusement puis hèle un taxi pour rentrer. Sur la route je ne sais pas comment expliquer à Julie que sa meilleure amie à le coeur brisé à cause de moi. Le chauffeur me tapote l'épaule pour me dire qu'on est arrivé, j'avais encore le visage collé à la vitre ce qui laisse une magnifique trace sur ma joue, je prend des billets dans ma poche et lui tend tout en lui disant de garder la monnaie. C'est sans hâte que je regarde les étages monter petit à petit, quand j'arrive je vois Julie qui m'attend les bras croisés devant le palier de la porte et elle a l'air assez énervé.

- J'imagine que tu as fais ça pour le bien de notre mission Will ? Je ne cautionne pas le fait que ma meilleure amie ai le cœur brisé à cause toi ! Mais de l'autre je comprends que tu préfères attendre que l'on découvre qui est la personne qui en veux tellement à mon père.