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Des cries, des gémissements, des hurlements. Je n'arrive pas à voir la moindre lumière. J'ai froid, et je sais que je suis actuellement nue, allongée sur un lit dure et inconfortable. Je me suis réveillée, il y a plusieurs heures. Combien ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas quel jour on est et depuis combien de temps je suis enfermée ici. Je suis complètement terrorisée. Je ne sens plus mes muscles, et l'odeur nauséabonde de la moisissure me rend malade.

Les images de flaques de sang, et le son des cries des personnes à la fête dont j'ai été enlevée me hante. Ils sont morts. Et je suis toujours en vie.

Le moindre craquement ou claquement de porte me fait sursauter. Depuis mon réveil, personne n'est venu me voir. Mais je redoute de plus en plus ce moment. Il y a peut-être trente minute de ça, j'ai commencé à faire une crise de panique en entendant un porte claquer et les cris successif du femme.

Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? Qu'ai-je fais pour mériter cela ?

J'écoute des goûtes d'eau, provenant probablement d'une fuite, tomber sur le sol dans un rythme régulier.

Un, deux, trois.

Un, deux, trois.

Un, deux, trois.

Une porte claque, les goûtes d'eau s'arrêtent en même temps que ma respiration. La porte qui vient te claquer est la mienne...

« Réveillée ? », questionne soudainement un voix rugueuse et éraillée.

Je ne répond pas. Je ne respire pas.

« Je sais que tu m'entends. Pas la peine de jouer avec moi. », grogne la même voix.

Le bruit de pas parvient à mes oreilles, se rapprochant de plus en plus. Mon coeur s'accélère au même rythme. Mes yeux embrume. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.

Le tissu qui recouvre mes yeux fut enlever d'une manière féroce alors que je tombe nez à nez avec un jeune homme aux yeux verts.

Par réflexe je me lèvre brusquement, me donnant le tournis. Mais le jeune homme me repousse violemment contre mon lit. Je perçois seulement le plafond blanc moisi, rempli de fissures. J'essaye de me relever, mais je sens mes articulations attachées à des cordes dures et rugueuses, me brûlant les poignets.

« Détache-moi ! », crié-je.

« La bonne blague. Crois-tu que je vais exaucer tes voeux ? », ricane le bouclé avant de rouler des yeux.

J'abaisse ma tête pour regarder mon corps, nu. Un soudain dégoût m'envahi, je me sens sale et désarmée.

« Pourquoi suis-je sans mes habits ?! », ma voix se brise alors que je sens les larmes monter de plus belle.

« C'était pour des simples tests. On attendait que tu te réveilles pour te passer des vêtements de prisonnier. » Il a le dos tourné à moi. Comme si tout ce que je lui dis lui paraît insignifiant

« Prisonnier ? » Je m'affole. Suis-je prisonnière ?

Ce grand garçon à la carrure musclé se retourne, avec un air égocentrique collé à son visage.

« Oui, bienvenu en Enfer ! »

La fraîcheur me transperce la peau. Après le départ soudain de ce démon, je me suis sentie soudainement étourdie et je me suis endormie. Et maintenant je suis dans un sous-sol ou dans une cave, je ne sais pas, habillée d'une combinaison grise. Le matelas n'est pas confortable, et il n'y a même pas de couverture. S'ils pensent me garder longtemps ici, je pense que c'est inutile, je vais mourir de froid bien avant.

Les heures défilent sans même savoir s'il fait nuit ou jour. Je suis roulée en boule sur le matelas, essayant de me réchauffer. Une sensation de vide naît au creux de mon estomac. Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas mangé. Je me sens malade, et fragile. Sans énergie.

J'ai beau réfléchir, je ne sais pas pourquoi je suis ici. Ils m'ont kidnappée, et ils ont tué pratiquement la moitié des personnes à la soirée. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar et de ne pas être dans un vrai monde. Pour moi, je ne suis actuellement plus vivante. Je suis peut-être en enfer. C'est tout de même ce qu'il m'a dit. Mais était-il sérieux ?

Je ne souhaite pas le savoir. Je me sens tellement mal, seule et désespérée. Je me demande ce que mes parents font. S'ils sont malheureux parce que je leur ai désobéis. J'avais promis à mon père de ne plus sortir pendant cet hiver, et bien évidemment, je n'ai pas encore écouté ce qu'il m'a dit. Depuis le début ils ne me mentaient pas. Ces histoires n'étaient pas le fruit d'idées débiles misent dans la tête de nos parents et grand-parents. Tout était vraie, et je ne les ai pas cru.

Nos parents sont les premières personnes à qui ont devrait donner notre confiance. Mais nous oublions trop souvent leur rôle. C'est en eux qu'on devrait avoir confiance et en personne d'autre. J'ai voulu croire que mes pensées étaient plus justes que les leurs. Je les ai pris pour des débiles et je me suis encore une fois trompée. Ne jamais douter de l'expérience de personne qui en on vu plus que nous en avons encore vu.

Et voilà maintenant que je regrette. Mais cela ne sert à rien, j'ai fait une erreur et je ne peux plus retourner en arrière. Mais c'est une bien trop grosse erreur. Maintenant je ne sais pas comment ma vie va se finir. Même si je m'étais mis en tête que j'étais le genre de personne destinée à mourir jeune, renversée par une voiture, ou peut-être bien à cause de mes poumons trop épris de nicotine. Je ne pensais pas mourir de cette façon là. Dans le froid, le ventre vide, l'esprit perdue, sale, apeurée.

C'est dans ces moments là que vous vous rendez compte que la vie est importante mais si l'on trouve notre vie insignifiante, on ne sait pas ce que nous réserve le futur, on ne sait pas si finalement on sera utile dans ce monde. Et oui, je me dis à ce moment même que finalement mon futur n'était pas destiné à être écrasée par une voiture, ou mourir d'un cancer. J'allais peut-être construire quelque chose d'important dans ma vie. J'allais peut-être être utile, servir à quelque chose, aider les gens. Mais je ne vais pas pouvoir le savoir, parce que mon esprit est maintenant destiné à ne pas connaître ce qui peut m'arriver, et je ne peux plus espérer réussir à faire quelque chose.

 ✎ Désolée pour ce retard, j'espère tout de même que ce chapitre vous plaît. Donnez vos avis en commentaire xx. 

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Winter is Coming [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant