Allons y let's go, c'est parti les amis

63 8 22
                                    


Toutes les réparations effectuées, le martien (qui n'a toujours pas de nom) pût enfin prendre son envol vers de nouveaux horizons, il n'oublia pas sa carte intergallactique, ses boissons et dans un élan de générosité, il décida de faire découvrir le monde à Babou dont il commençait à apprécier la présence.

La première planète indiquée sur la carte était une petite planète mauve.

- Oú allons nous ? Questionna la jeune martienne.

- Sur la planète Milka !

- Elle est si petite, je ne pense pas qu'il puisse y avoir des colonies de Grospis, cela sera vraiment insuffisant pour couvrir nos besoins !

- Nous allons procéder par étapes, et deux Gropis suffisent pour tout recommencer (à condition qu'ils ne soient pas du même sexe. Mais c'est pas moi qui irai vérifier!), nous resterions longtemps sans gâterie avant d'atteindre un troupeau convenable, mais ça en vaut la peine d'essayer (après ça sera à volonté).

Devant tant d'intelligence, Babou acquiesça et lui fit un furtif baiser sur la joue, qu'il ne manqua d'aussitôt essuyer car elle venait de manger du ramore (plat cru fermenté typiquement martien extrêmement bourratif mais laisse des poils sur la langue).

Elle avait tout de suite remarqué son geste ce qui la vexa mais elle ne voulait rien laisser paraître.

Le reste du voyage s'accomplit dans un silence de mort (et il y avait pourtant une femme à bord !).

- Nous arrivons dans 4 minutes, annonça le jeune et bel athlète. Tu devrais te remettre un peu de jaune à lèvres, cela te donnera meilleure mine, on ne sait jamais qui on croise sur ce caillou ! (Pour ce qui n'ont pas fait de dessin à l'école : je vous rappelle qu'elle est bleue, jaune+bleu=la couleur des petits hommes verts)

La remarque était tout aussi blessante que le revers de la main qu'il avait employé pour effacer le bisou de tout à l'heure (Quoi, elle n'était pas assez bien pour lui ?) mais elle encaissa de nouveau sans rien laisser paraître.

Elle voulait que l'escale se passe bien et avait tout son temps pour lui faire ravaler son attitude.

Il coupa les moteurs à pissouillomètre, n'oublia pas de prendre les clés ce coup-ci, il ne voulait pas de mauvaises surprises à son retour.

En descendant, il remarquait la forte odeur de guimauve qui flottait dans l'air qui envoûtait tous ces sens.

- Ça sent meilleur que toi ici, s'exclaffa Babounette.

- Moi au moins je ne sens pas la chat errant !

- Tu n'aimes pas mon nouveau parfum ?

- oui j'adore c'est quoi ? Fleur d'anus de Cacarel, railla-t-il

Tandis qu'ils avançaient, plus un mot ne sorti de leur bouche. Il compris enfin qu'il l'avait vexé mais le silence était tellement bon qu'il décida de remettre ses excuses à plus tard.

Il arrivèrent devant un globe en cristal qui recouvrait une magnifique rose à la robe de velour d'un rouge intense.

Face à elle, un renard flamboyant vétu d'un costume rayé bleu marine, d'une cravate orange et de chaussettes rouges et jaunes à petits poids était tranquillement assis lisant le journal de l'année dernière.

Il interrompit sa lecture, releva le museau :

- Mais qu'est donc là, de la visite ! Je vous en prie asseyez-vous par terre ! Vous voulez faire les mots croisés ?

- Non c'est gentil. Nous sommes juste de passage, nous sommes à la recherche de Grospis, vous n'en n'auriez pas quelques uns à nous vendre par hasard ?

DingueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant