Libérée •[en pause]•

Chapitre 1

* Lya en média*

- Debout sale paresseuse! Voilà déjà cinq minutes que tu aurais dû être levée pour préparer le petit déjeuner, beugla Irma Desnoyers, ma patronne.
-Oui madame, vous avez raison et j'en suis atrocement désolée, murmurais-je les yeux baissés.
- On s'en fiche que tu sois "atrocement désolée", dit la voix de Marina, la fille chérie de madame Irma.
- Pendant que tu paresses au lit, nos ventres gargouillent. Ce ne serait pas élégant de rencontrer des clients avec un ventre qui produit des sons affreux, me reprocha Irma.

- Et moi je dois aller au collège, alors dépêches-toi, me pressa sa fille adorée.

Marina était la fille la plus populaire du collège. Elle avait 17 ans et elle sortait avec un dénommé Joey Lapointe, un joueur de baseball absolument fantastique. J'aurais bien aimé l'accompagner pour la seule raison de faire une activité normale et non rester ici à faire le ménage et à obéir aux ordres. J'avais dû arrêter l'école au milieu de ma dernière année du secondaire (il y a deux ans), l'année où mes parents ont été assassinés sous mes yeux et que j'avais été enlevée et transformée en esclave pour cette famille abominable.

- Oui madame, j'arrive tout de suite.
Elles sortirent pour que je puisse faire mon lit, qui se résumait à quelques vieilles couvertures et à un oreiller usé. Je m'habillais d'une simple vieille robe blanche et rouge, la seule que je possédais.

Je montais en haut le plus rapidement possible pour préparer le déjeuner. Monsieur Jacques, le mari de madame Irma était en train de lire le journal dans le salon. Dans la cuisine, Aria, l'autre esclave et mon amie s'affairait déjà à faire les œufs et les toasts à la confiture de framboises.
- Tu t'es réveillée en retard n'est-ce pas, me demande t-elle.
- Oui, lui répondus-je en préparant le bacon, le café et les fruits en grande quantité car ils mangeaient beaucoup tout en restant minces, un vrai mystère. Ils vont m'en vouloir pendant un bon bout de temps. Qu'en pense le père de Marina?

- Il t'en veux et il a marmonné un truc du genre: elle va le regretter ça c'est sûr!

Je frissonnais, monsieur Jacques était connu pour être un homme froid, calculateur et violent. Évidemment, il était doux comme un agneau avec sa femme et sa fille à qui il achetait tout ce qu'elles voulaient. Pour eux l'argent n'était pas un problème, car il dirigeait une très grande entreprise de marketing et que ma patronne dirigeait une entreprise de produits de beauté. J'emmenais le déjeuner sur la table de la salle à manger et la petite famille vint s'asseoir. Ils mangèrent tranquillement et une fois le repas terminé, Aria débarrassa la table et j'allais chercher le sac à dos et la veste en jeans de Marina, la mallette et le chapeau de Jacques et le sac à main de Irma. Avant de partir, celle-ci nous demanda de faire le ménage de la maison de fond en comble. Elle détestait la poussière et tout ce qui était sale, autrement dit, moi et Aria. Elle partit dans sa limousine noire en compagnie de son mari et de sa fille de sa démarche élégante et raffinée. Sa fille lui ressemblait beaucoup. Elle avait sa grâce et sa finesse, mais du côté de son père, elle avait son caractère calculateur et sa détermination. Pour son aspect physique, elle était le mélange de ses géniteurs, les cheveux bruns et ondulés de son père, le visage  délicat et les yeux bruns  de sa mère.
- Alors, tu t'occupes de l'étage du haut ou le sous-sol, demandais-je à ma copine.
- Je peux faire le sous-sol.
- Très bien, je m'occupe de celui du haut.

Ellipse de la journée

Il ne nous restait que le souper à préparer avant que nos patrons arrivent. Je me dirigeais donc vers la salle à manger pour analyser la commande que nos patrons avaient  laissé sur la table.
~ Du bœuf avec de la sauce au vin rouge et aux échalotes.
~ Du riz aux tomates
~ Des légumes cuisent à la vapeur
~ Un gâteau des anges
Nous allons être juste pour préparer ce repas avant qu'ils arrivent, pensais-je nerveusement.
Après la préparation du repas, ils arrivèrent, mangèrent et nous ordonnèrent de tout ramasser. Ensuite, ils partirent se coucher. La routine quoi! Des heures plus tard, après avoir mangé un petit morceau, je partis me coucher à mon tour.