Chapitre 4

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Elsa feta son 13ème puis son 14ème anniversaire. La vie se précipitait. Nous étions en Mai 1944. Eden et Elsa s'aimaient, mangeaient, dormaient, sauvaient des vies. La guerre se terminera bientôt. Mais Elsa et Eden n'en verraient pas la fin.

Elsa avait fêté son 15ème anniversaire. Eden avait 20 ans. Et le 5 janvier 1945, les allemands vinrent frapper à leur porte. Lorsqu'Eden ouvrit, il comprit. Elsa, apparut. Et, main dans la main ils refermèrent la porte, et montèrent a bord d'un camion.

Lorsqu'ils arrivèrent dans la petite cour, on les aligna. Eden et Elsa se tournèrent l'un vers l'autre. Eden s'approcha, et il l'embrassa. Doucement. Ils ne se dirent pas je t'aime. Ils le savaient.

Elsa parla : « J'ai 15 ans, je suis juive, et il y 3 ans j'ai échappé a la barbarie allemande grâce a un allemand. J'ai sauvé des Juifs, je vais mourir mais je part sereine.» A son tour Eden prit la parole :

« Je m'appel Eden, je suis blond aux yeux bleu. Je suis grand et fort. Je suis jeune. Mais je ne suis pas Aryen. Je suis allemand, résistant, j'ai sauvé des Juifs et j'en aime une. Je ne suis pas coupable.»

Et devant la mine effarée des allemands, ils rirent, d'un rire pur et cristallin. Main dans la main, les yeux levés au ciel, ils m'accueillirent comme une vieille amie. Eden entendit la détonation, il sentit la main qu'il tenait s'amollir, il entendit à nouveau le bruit de mort, mais ne sentit aucune douleur. Il s'en étonna. En vérité ils s'en étonnèrent tout deux. Mais lorsqu'ils rouvrirent les yeux qu'ils avaient fermé un court instant ils étaient dans mes bras. J'étais passé avant. Avant que la balle ne les touches. Avant qu'ils sentent la douleur.

Lorsqu'elle me vit enfin, Elsa sourit, encore.

- « Tu es différente de ce que j'imaginais. »

- « Je sais » je souris à mon tour. « Mais j'aime bien tout de même cette idée que les Hommes se font de moi. La Mort, le capuchon de son grand manteau noir cachant un visage inexistant, et une faux. » je me souviens avoir rit. Oui moi la Mort j'ai rit. Et c'est en riant que je leurs demandaient : « Pourquoi la faux ? A quoi me servirait-elle ? »

- « Je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est que les Hommes ont peur de toi » répondit Eden.

- « Non. Pas vous. »

Cette histoire m'a marqué. J'ai été témoin de la folie des Hommes, de leur barbarie, de leur bonté et de leur espoir. Des années plus tard lorsqu'Oskar Schindler mourut, Eden et Elsa le retrouvèrent les yeux brillant de larmes. Il leur fit le récit de tout ce qui c'était passé après leur mort. Et ensemble ils pleurèrent. De joie, de tristesse. Car oui, les morts sont capables de pleurer. Et tout comme les vivants pleurent les morts, la Mort, elle, pleure les vivants.



Cette histoire est ma première histoire terminée. Dite moi ce que vous en avez pensez !
Bisous.

Des pleurs jusque chez les Morts. (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant