Chapitre 5

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                On avait convoqué Isabelle Beck et Arthur Ehos le lendemain matin à 8h. Ils étaient parfaitement au rendez-vous, avez été chacun installé dans une salle d'interrogatoire lorsque Philippe arriva. Alicia, Victor et Max le regardèrent plutôt surpris. Il était en retard et ça ne lui ressemblait pas. Il avait passé toute la nuit à tenter de trouver une brèche dans le dossier de Madison Parks, mais n'avait absolument rien trouver. Tout comme il n'avait pas trouver le sommeil au moment de se coucher. Du coup, il était resté éveillé toute la nuit, et n'avait réussit à somnoler que sur le matin. Il s'était réveillé à la bourre, ce qui expliquait le retard. Il enleva sa veste, demanda si les témoins étaient là, et envoya Victor interrogé Arthur Ehos. Lui alla voir Isabelle Beck. Il interdit à Alicia de mettre les pieds dans une des salles d'interrogatoire.

Il s'installa en face d'Isabelle, qui se tenait droite et fière sur sa chaise. Il la salua gentiment, lui répondit, demandant ce qui lui avait valut ce rendez-vous matinal. Philippe lui expliqua qu'il s'agissait d'une routine, juste un contrôle pour vérifier que Madison Parks ne mentait pas. Isabelle se détendit soudain, et répondit sans rechigner à chacune des questions posées. A la demande de Philippe Delacours, elle raconta la soirée de la veille, annonçant qu'elle avait quitté l'entrepôt vers 21h45, accompagnée de Madison Parks - qui ne l'avais pas quitté -, et du jeune Arthur. Ils avaient badgé à l'entrée des vestiaires, avaient pris leur temps pour se changer, et c'était tout trois retrouvés dehors, dans la cours de l'entreprise. Après quoi elle était montée dans la voiture de son mari, venu la chercher, Arthur était partit dans la rue Léon Jouhaux, et Madison dans une ruelle juste en face de l'entrepôt. Il était 22h et ne s'étaient pas revu depuis.

Du côté de Victor Louvy, on en tira les mêmes conclusions. La version d'Arthur concordait parfaitement avec celles de Madison et Isabelle. Les trois versions étaient tellement accordées, au mot près, qu'on eut du mal à se dire qu'ils racontaient la vérité. Philippe demanda à Max d'essayer de trouver quelque chose pendant qu'ils continuaient les interrogatoires. Alicia fut autorisée à interroger Arthur Ehos, pour plus d'efficacité. Au niveau des questionnements, rien. Personne ne put en apprendre plus qu'une autre, ils n'avaient aucuns détails à donner. Isabelle Beck fit remarqué qu'il y avait des caméras de surveillance sur le mur d'enceinte, mais elles avaient été piratées, et coupées au moment des faits. On passa la journée à trouver des informations.

       Max, quand à lui, fouillait sur internet à la recherche d'éléments nouveaux. Il allait perdre espoir quand, vers la fin de l'après-midi, il trouva une photographie sur Facebook. Un groupe de jeunes traînait dans les parages à l'heure de la sortie des trois ouvriers, et avait fait un selfie pour l'occasion, publier sur le mur d'une certaine Olivia Murrey. Elle avait identifié cinq autres personnes : Eléonore Martin, Léa Vannigueur, Steven Lonbardo, Anatole Paco et Mathilde Richard. En fouillant sur les murs des cinq jeunes, Max finit par trouver une vidéo, prise à l'heure exacte où Isabelle Beck, Arthur Ehos et Madison Parks sortaient du travail. On les voyait en fond sortir par le portail principal, se dire au revoir, et partir chacun de leur coté, comme ils l'avaient décrit. Il était précisément 22h. Aucun d'eux n'avait pu commettre le meurtre. Max appela Philippe et les autres, leur montra la vidéo, et les trois suspects furent relâchés dans l'instant. On en était donc revenu à la case départ : rien de rien.



              Les semaines passèrent. On tassa encore une fois l'enquête. On avait cherché, cherché, et encore cherché, mais rien, une nouvelle fois. C'était assez rageant de se rendre compte qu'on se retrouvait, quoiqu'on fasse, face au mur. Il était depuis un moment question de laisser l'enquête en suspend, mais Philippe ne pouvait se résoudre à abandonner. Mais il devait se rendre à l'évidence, ses recherches ne menaient plus à rien. En parallèle, il laissait ses hommes bosser d'eux même sur les enquêtes qu'on envoyait à la Crim', partageant parfois une ou deux opinions sur les affaires en cours. Pour tout dire, il n'était pas vraiment capable de se concentrer sur son affaire lorsque son équipe travaillait sur d'autres meurtres, alors bien plus simples à résoudre. Il s'était plusieurs fois laissé tenter par les enquêtes qui leur tombait dans les bras, ce qui lui permettait de souffler un peu. Mais l'enquête Madison Parks avait la fâcheuse tendance à revenir au galop, et il savait pertinemment que c'était loin d'être finit. Après tout ce qu'il avait pu voir comme affaires policières, il savait que jamais aucunes ne pouvaient se finir ainsi. Mais plus le temps passait, plus la solution semblait s'éloigner. Elle était pourtant bien là, quelque part.... Il se laissa le temps d'une dernière tentative auprès de Madison Parks avant de passer à autres choses, avant de mettre fin à ce chapitre et de reprendre les enquêtes classiques.

Le silence des Orchidées.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant