Brisé

Segment sans titre3

Moi-Putain je te déteste, je te hais je veux plus jamais te voir.

Je quitte cette maison le plus vite possible et claque la porte d'entrée. Il n'avait pas fallut longtemps pour que tout ce remette en ordre dans ma tête.Toutes les pièces s'étaient assemblées comme un puzzle dans mon cerveau. Comment il avait pu me faire ça ? C'est vraiment qu'un abrutis, moi qui croyais qu'il était pas si horrible que ça mais non il avait profité de moi alors que j'étais en état de faiblesse. Mon mal de crâne s'expliquait maintenant, j'avais du boire à une soirée, un peu trop pour oublier mais ça n'avait pas été dans le bon sens et ce con s'en était amusé. Putain je le haïssais. Je me détestais encore plus, tout était de ma faute. Certaines fois je tournais mal à force de tous ces problèmes qui s'accumulaient dans ma vie. Je l'entends m'appeler au loin mais je préfère l'ignorer. Comment j'avais pu être aussi conne pour croire ne serait-ce qu'une seconde qu'il y avait quelque chose de bien en lui. Presque par réflexe j'avais déjà sortis une cigarette et l'avait dans ma bouche, je l'allumais. Je savais que ce n'est pas bien de fumer mais je n'ai pas besoin qu'on me fasse la morale, ça m'aider, à évacuer, à évacuer tout ce stress présent en moi, toute cette colère et cette tristesse perpétuellement présente en moi. Malgré tous ces sentiments et ces émotions je me sentais vide, j'étais vidée de l'intérieur. Je sentis Josh se rapprochait de moi, je ne voulais plus le voir. C'était un de ses gars qui voulaient juste profiter des filles avant de les laisser tomber. Ses cris se firent de plus en plus proches.

Lui-LOUISE,Louise arrête toi.

Il arriva quelques secondes après ses paroles et se mit juste en face m'empêchant de passer, il était essoufflé, mais ça m'importait peu.

Moi-Laisse moi passer .

J'étais froide, mais c'est vrai ce qu'on disait : soit une connasse, une pétasse sans cœur, sois froide tu verras ça fait moins mal, tout ça été vrai moins on éprouvait de sentiments, plus les émotions disparaissaient mieux on vivait. Certes tout devenait monotone et identique au jour d'avant mais on souffrait moins.

Lui-Louise attends putain qu'est-ce que tu as ?

Sans que je le remarque les larmes me montèrent aux yeux mais je ne dois pas pleurer parce qu'il ne  faut pas que je pleure, pas devant lui. Il faut que je sois dénuer de toutes émotions, d'habitude je contrôle mes émotions mais c'est comme si tout s'effondrait à ce moment. 

Et lui il osait me poser cette question ? Est-ce qu'il pensait que cette situation avait ne serait-ce qu'un instant de normalité ?

Moi-Tu me demandes ce que j'ai ? Je viens de me réveiller chez toi avec une gueule de bois, un super mal de crâne à moitié nue dans ton lit et tu me demandes ce qui ne va pas ? Mais va te faire foutre Josh.

Je tentais de m'échapper avant d'être retenue par sa main sur mon bras.

Lui-Louise bordel écoute moi, je vais tout t'expliquer mais calme toi.

Me calmer ? Il voulait que je me calme ? Parce qu'en plus de me faire ça il voulait peut être que je l'écoute avec ses stupides mensonges, ces balivernes de mauvais acteur.

Moi-Arrête de me dire de me calmer quand rien ne va.

Sans savoir pourquoi je me remis à penser à ce que je voulais être enfant. A cette époque, à cet âge là je voulais grandir, avec un petit ami et voyager avec mes parents. Je voulais faire le tour du monde, faire de grandes études pour obtenir un métier qui aurait fait rêver tout le monde, rendre fière mes parents et simplement être heureuse. Mais en prenant du recul qu'est-ce que j'avais de tout ça ? Rien j'avais presque foutu en l'air mes études et me reprendre en main voudrait dire reprendre tout le programme des trois dernières années en plus de celui de cette année ce qui représenter un travail colossal, j'étais bien loin du rêve de gosse. En plus de ça j'avais un copain que je n'aimais pas auquel j'étais liée à jamais, encore une fois en étant trop naïve à un moment donné de ma vie. Je détestais ma vie.